Victor ALTMAYER, né le 14/6/44 à St Avold
 
 


Le 8 novembre 1863, il entre à l’École spéciale militaire (promotion du Danemark). Il en sort le 1er octobre 1865 avec le galon de Sous-lieutenant et classé 3e sur 248 élèves. Il rejoint le 26e régiment d'infanterie de ligne.

Le 1er janvier 1866, il entre à l'École d'application d'état-Major, d'où il sort, le 8 janvier 1868, classé 4e sur 17 élèves, comme Lieutenant du corps d'état-major. Il rejoint alors comme stagiaire le 7e régiment de hussards. Le 15 janvier 1870, en la même qualité, il rejoint le 35e régiment d'infanterie de ligne dans les États pontificaux.

Le 15 août 1870, il est détaché à l'état-major de la 1re division d'infanterie du 13e corps de l'armée du Rhin. Il étrenne, le 15 septembre ses galons de Capitaine. Il suit le général d'Exea à Mézières et avec lui revient à Paris après le désastre de Sedan en commandant un détachement de chemin de fer et de sapeurs du Génie avec lequel il réussit à éloigner des reconnaissances ennemies et à faire évacuer sur Paris les approvisionnements échelonnés dans les gares entre Rethel et Reims. Il prend ensuite part aux combats de Créteil et de Montmesly (17 et 30 septembre) et au combat de Choisy-le-Roi le 21 octobre. Le 9 novembre, il est détaché à l'état-major général du 3e corps, chargé de la défense de Paris pour aussitôt prendre part aux journées de Champigny (30 novembre et 2 décembre).
Dans la matinée du 2 décembre, à la suite de l'émotion causée par une brusque attaque des Saxons, il reçoit la mission de confirmer à la brigade Daudel de battre en retraite. Sur les lieux, à Bry, il se rend compte du redressement de la situation et de la fermeté de la brigade et se rend à l'évidence que la retraite compromettrait l'armée en lui enlevant son point d'appui. Aussi maintient-il la brigade sur sa position et obtient l'annulation de l'ordre de retraite. Grâce à cette parfaite prise de conscience il contribue largement au succès de la journée. Il est derechef proposé pour le grade de chevalier de la Légion d’honneur, croix qu'il reçoit quelques mois plus tard, après avoir pris part au combat du Bourget (21 décembre) et avoir rempli temporairement les fonctions de chef d'état-major du colonel Comte, commandant les troupes avancées du fort nord de Drancy.
A la fin du siège de Paris, il se trouve à l'état-major de la division du général Faron, la seule qui reste armée dans Paris. Le 18 mars, il réussit, sans effusion de sang, à ramener de Belleville au Champ de Mars les seize canons enlevés à l'insurrection par la division Faron. Il combat ensuite à Meudon et aux Molineaux. Le 6 avril, il passe à l’état-major de la 1re division de l’armée de réserve. Le 28 avril 1871, à l'investissement du fort d'Ivry, une balle lui traverse la jambe gauche au dessus du genou.

Le 21 juillet 1871, rétabli, il rejoint l'état-major de la 3e division du 4e corps de l'armée de Versailles. Le 2 octobre 1871, à Forbach, il opte pour la nationalité française. Le 26 mai 1872, il est nommé aide du camp du général Marmier, inspecteur général du 13e arrondissement de cavalerie, avec lequel il séjourne en Algérie du 25 juillet au 25 octobre. Après avoir été employé au travail de rectification de la carte de France dans l’Est de février à juin 1873, il retrouve ses fonctions auprès du général Marmier. Le 1er novembre 1873, il est affecté à l’état-major du 4e corps d’armée au Mans. Le 4 février 1874, il est nommé comme aide de camp du général Grimaudet de Rochebouët, commandant le 18e corps d'armée à Bordeaux. Du 1er au 15 avril 1876, il est envoyé en mission à Madrid, à la suite de l'insurrection carliste. Le 15 mars 1878, il est appelé à l'état-major général du Ministre de la Guerre, au cabinet du général de Miribel, chef d'état-major général.
Tout en conservant cet emploi, il est chargé le 1er janvier 1879, comme conférencier, de créer le cours d'état-major à l'École militaire supérieure. Passé, le 15 janvier 1879, au deuxième bureau de l'état-major général, il cumule son nouvel emploi avec celui de conférencier. Le 1er février 1880, il est affecté comme professeur du cours du service d'état-major à l’École militaire supérieure qui devient l’École supérieure de guerre le 1er mars 1880. Le 31 mars 1880, à la disparition du corps d’état-major, il est classé dans l’arme de l’infanterie. En septembre 1880, il assiste aux manœuvres d'Allemagne comme membre de la mission française.

Promu au grade de Chef de bataillon, le 26 octobre 1880, au titre du 23e régiment d'infanterie, puis mis hors cadre le 13 novembre 1880, il est maintenu à l'École supérieure de guerre. Le 13 novembre 1881, il reçoit le brevet d’état-major par la voie directe.
Le 17 juillet 1882, il va prendre le commandement d’un bataillon au 5e régiment d’infanterie à Falaise. Dès le 1er janvier 1883, tout en conservant ce commandement, il est chargé de professer le cours d’état-major à l’École supérieure de guerre où il est réaffecté le 1er juillet 1885.
Il le quitte le 19 janvier 1886 pour la division d'occupation de la Tunisie où il exerce la fonction de chef d'état-major ; mais dès le 15 juin, il revient en France et reprend son poste à l’École supérieure de guerre.

Promu au grade de Lieutenant-colonel le 13 janvier 1887, il est classé au 81e régiment d'infanterie et détaché comme chef d’état-major au gouvernement militaire d’Épinal.

Le 22 novembre suivant, il prend les fonctions de sous-chef d'état-major du 6e corps d'armée à Châlons-sur-Marne où il est promu au grade de Colonel le 15 avril 1890. En octobre suivant, il prend part, comme chef de la mission française, aux grandes manœuvres de l'armée suisse. Le 27 octobre, il prend le commandement du 69e régiment d’infanterie à Toul. Le 5 juin 1892, il est fait officier de la Légion d'Honneur. A partir du 20 décembre 1893, il remplit les fonctions de chef d'état-major du 9e corps d'armée à Tours.

Nommé Général de brigade, à compter du 18 mai 1895, il commande la 46e brigade et les subdivisions d'Angoulême et de Magnac-Laval. Le 15 août 1900, il prend le commandement de la 33e division d'infanterie et des subdivisions d'Agen, de Marmande, de Cahors et de Montauban.

Il est promu au grade de Général de division  le 8 mars 1901 et fait commandeur de la Légion d'honneur le 30 décembre 1902. Le 24 juin 1906 il est nommé au commandement du 12e corps d'armée à Limoges. Il décéde à son poste le 1er décembre 1908 à Limoges (Haute-Vienne). Il fut inhumé à Allichamps en Haute-Marne.

Il était commandeur de la Légion d’honneur, officier de l’Académie, commandeur de l’Ordre du Nicham Iftikar de Tunisie, Ordre de la Couronne (Prusse), chevalier de l’Ordre pontifical de Saint-Grégoire le Grand.
Le général Altmayer a été l'auteur de nombreux travaux qui lui ont valu des témoignages de satisfaction ou des titres d'éloge des ministres de la Guerre notamment un Manuel des connaissances militaires (1873), un Mémoire militaire sur le pays rémois (1875), un Livret militaire et statistique à annexer à la carte de l’état-major (1875),  une Étude sur le service des troupes en marche (1876), des mémoires sur la Création du cours d'état-major  à l'École supérieure de guerre (1880 et 1887).

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