artillerie de la troisième république

En 1872, l'uniforme des artilleurs est transformé : Les officiers reçoivent un dolman bleu de roi au collet et parements ecarlates. Le dolman est orné de 7 brandebourgs en poils noirs à double tresse et terminés par un trèfle. Les trèfles d'épaules sont en drap noir pour la petite tenue et en argent pour la grande tenue. Le numéro du régiment, en or, est brodé sur le collet et sur le képi. Les officiers d'artillerie affectés aux services et à l'état major (direction, écoles et dépôts d'artillerie) portent la grenade à la place du numéro.
Jusqu'en 1878, ils portent une giberne.

Le pantalon est en drap bleu foncé, avec un passepoil écarlate sur les coutures entouré de deux bandes écarlates de 3cm.


Le schako (supprimé en 1883) est en drap bleu foncé, portant sur les côtés deux chevrons en V et un galon de pourtour supérieur en or. Sur le devant, une cocarde tricolore en métal peint surmonte la plaque formée de deux canons croisés surmontés d'une petite grenade. En petite tenue, le tout est surmonté d'un pompon or.	En 1886 un képi rigide est attribué pour la grande tenue, sur lequel est fixé un attribut semblable à celui du schako. Cocarde en soie tricolore. Les officiers supérieurs portent le plumet.

Photo Vassogne (Charleville)

Photo Dollé (Laon)

Photo Gallas (Chartres)

Photo Gerby (Toulon)

Officier de la territoriale portant le
manteau-capote - Photo Liebert (Paris)

Photo le Jeune (Paris)

Les officiers et adjudants peuvent porter en tenue d'exercice ou de campagne, une vareuse en drap noir, à col droit, ornée de 7 boutons, avec les galons en pointe sur les manches et des poches. Cette vareuse est remplacée en 1912 par une tunique de 2e tenue, mais restera en service jusqu'à la guerre.

Pour la troupe, la tenue se compose d'un dolman bleu très foncé à collet écarlate bordé d'une tresse noire. Il se ferme par une rangé de 7 boutons et est orné de 7 brandebourgs en laine noire portant un gros bouton à chaque extrémité. Le pantalon est en drap bleu foncé avec deux bandes écarlates.

Après 1902, les officiers artilleurs abandonnent le dolman pour la tunique noire du modèle de celui de l'infanterie (à 7, puis 9 boutons). A partir de cette date, la seule différence entre les uniformes des deux armes réside dans le type du bouton de l'uniforme et la couleur noire du pantalon.
Collet droit écarlate, pattes de parements ornées de 3 petits boutons.

Dans la troupe, le dolman n'est remplacé par la tunique que progressivement entre 1905 et 1910. En principe cette tunique n'est portée que par les sous officiers.

Les services de l'artillerie étaient très importants, car ils fabriquaient dans les ateliers les canons, les armes portatives de toutes sortes, les munitions (artillerie et infanterie), ainsi que les voitures de services pour toutes les armes.
Ces services étaient tenus par les gardes d'artillerie et les contrôleurs d'armes, chargés d'assurer la surveillance, l'entretien et le contrôle du matériel stocké. En 1901, ils furent assimilés aux autres officiers d'administration.

L'artillerie, qui conservait la responsabilité des armes fournies aux différents corps de troupes devait en surveiller l'état d'entretien et pour exercer cette responsabilité, déléguait dans les corps des chefs armuriers qui conservaient l'uniforme spécial de l'artillerie. Ils étaient équipés du dolman et portaient au collet une boutonnière (deux pour les chefs armuriers de première classe) en galon d'or à cul de dé.

L'ARTILLERIE SOUS LA TROISIEME REPUBLIQUE