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Fils du général Pierre-Antoine Bernelle, il rejoint le 15 mai 1800 l'école de Saint Cyr et en sort avec le grade de Sous-lieutenant, le 10/9/1803.
De 1806 à 1809, il participe aux campagnes d’Italie où il est blessé d’un coup de feu à la prise de Vicence, le 18 vendémiaire de l’an 14 (en 1805) ; d’Illyrie et de Dalmatie. Le 22 octobre 1806, il est promu au grade de Lieutenant à la demi-brigade d’infanterie de ligne, qui devient 97e demi brigade puis le 60e RI.
Il est promu au grade de Capitaine au 2e régiment de la Méditerranée le 26/3/1811. Il sert ensuite au 133e RI pour compter du 20/8/1812.
Aide de camp du général Curial, lors de la campagne de Saxe avec les armées de Napoléon, il est promu Chef de bataillon le 20/7/1813 au 18e régiment d’infanterie légère et chevalier l’ordre impérial de la Légion d’honneur le 16 août, puis officier le 28 novembre de la même année. Le 3/11/1814, il est fait chevalier de l’ordre royal de Saint Louis. Il participe à la campagne de France comme major de la Garde impériale pendant les 100 jours. Le 1er juin, 1815 il est attaché à l’état-major du général Drouot et participe à la bataille de Waterloo. Mis demi solde, il reprend du service le 1/7/1818 à l’état-major de la Légion du Finistère puis plus tard, à celle de l’Ardèche avant de rejoindre le 20e régiment de ligne. Réformé en 1824, il parvient à reprendre du service deux ans plus tard.
Il est promu Lieutenant-colonel au 10e régiment d’infanterie légère, le 3/6/1831. Il commence alors ses campagnes en Afrique. En août 1832, il est détaché au commandement de la Légion étrangère, puis détaché au 1er bataillon d'infanterie légère le 5/2/1833.
Promu au grade de Colonel, le 9/4/1833, il revient à la Légion. Il y est cité le 18 mai 1833, lors de d’une opération en Mitidja contre les Hadjoutes. Trois mois après son arrivée, les 1er et 5e bataillons sont cités en exemple pour l’entrain et la vigueur dont ils font preuve dans la construction du blockhaus du gué de l’Arrach, la chaussée de Sidi Amsa, et la construction des camps de Kouba et de l’Oufferia. En septembre 1833, il organise la défense de Goléah. Suite à une blessure occasionnée par son cheval, il laisse le commandement de trois bataillons de Légion, stationnés au camp de Douera.
En raison du traité de « Quadruple alliance » du 22/4/1833, la Légion est
cédée à l’Espagne. Regroupés en rade d’Alger, les bâtiments transportant 123
officiers, 4.021 militaires, réunis en 6 bataillons, mettent à la voile et
débarquent à Tarragone, le 16 août 1835, avec le titre de division auxiliaire
française. La veille, le colonel Bernelle est promu commandeur de la Légion
d’honneur et nommé maréchal de camp au titre espagnol dès que les navires sont
entrés dans les eaux espagnoles. Ayant depuis longtemps prévu une refonte de la
Légion, il l’organise sur des bases nouvelles. Il amalgame ce corps qui lui est
confié en mêlant les hommes de nationalités différentes.
Il s’illustre aux
combats d’ Arlaban, à Tirapégui, Zubiri et Inigo. Bon combattant, mais mauvais
administrateur, controversé, fatigué et malade, il demande alors sa relève. Il
rentre en France le 16/8/1836 sans avoir rendu compte dans les formes
réglementaires.
Replacé dans le cadre des armées françaises avec son grade de Colonel, il est mis à la disposition du gouverneur général des possessions françaises en Afrique du Nord, le 3 novembre. Le 4 décembre, il commande les troupes stationnées à Bône.
Désigné au commandement supérieur de Constantine en octobre 1837, il est nommé Maréchal de camp, le 11 novembre. Il commande ensuite une brigade de la division d’Alger. Nommé commandant du département de l’Hérault, il rentre en France en 1839. En 1846, il commande le département du Loiret. Le 6 octobre 1847, il intègre la section de réserve et lors de la dissolution de cette section, il est mis en position de retraite le 30/5/1848, totalisant 44 ans de services.
Il est mort le 7/1/1871. Il était titulaire des décorations suivantes : Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis; Grand officier de la Légion d'honneur, Grand’ croix de l’ordre royal d’Isabelle la Catholique, Croix de 3e et de 4e classe de l’ordre royal et militaire de San Ferdinand d’Espagne et de la Médaille de Saint Hélène.