Jean Auguste BERTHAUT, né le 29/3/17 à Genlis (Côte d'or)

Général
Photo Le Gray / Fontaine (Paris)

Le jeune Bertaut entre à l'école militaire en 1837 et en sort major en 1839. Il est alors nommé Sous lieutenant à l'école d'état major, dont il sort de nouveau major en 1842.

Nommé Lieutenant au corps d'état major le 14/1/1842, il rejoint l'Afrique où il va servir de 1842 à 1846. Il est stagiaire au 17eme régiment léger, puis aux Zouaves. .

Nommé Capitaine le 16/3/1844, il est employé aux travaux topographiques à Orléansville. Il est cité dans les rapports du colonel Saint-Arnaud comme "s'étant fait particulièrement remarquer dans les combats de la plaine de Géry (14/4/45) et de Tedjerma (21/5) durant l'insurrection de Dahra." ; "Les kabyles arrivaient pour couper la tête de Fleury lorsqu'il a été dégagé par le capitaine Berthaut, mon aide de camp. Rarement on a vu autant d'élan et autant de traits de valeur. Avec de tels soldats, j'irai jusqu'au bout du monde" (Lettres de Saint-Arnaud).
Il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur (30/9/1845). Berthaut est stagiaire successivement au 3e régiment de chasseurs d'Afrique, puis en France au 2e régiment de Lanciers. Il est ensuite affecté à l'état major de la place de Paris (1848).
Le 1/3/1854, il est employé à la brigade topographique de l'armée d'Oreint et effectue le relevé de la route d'Andrinople à Varna, puis des relevés sur la côte de Crimée en préparation du débarquement des armées alliées.

Promu Chef d'escadrons en décembre 1854, il sert durant toute la campagne à l'état major. Il est fait officier de la Légion d'Honneur (16/4/1856).
Renevu en France, il est affecté au dépôt de la guerre pour participer à la rédaction de la relation de la campagne de Crimée. Durant cette période, il reçoit de nombreuses décorations étrangères : 1ere classe de l'Ordre de St Ferdinand d'Espagne (1857), Officier de St Maurice et de Lazare de Sardaigne (1858), Valeur militaire de Sardaigne (1857), 4eme classe du Medjidié (1857).

Le 11/3/1858, il devient aide de cam du Maréchal Canrobert et l'accompagne durant la campagne d'Italie (1858). Promu Lieutenant colonel le 27/5/1859. "S'est fait remarquer partout où il s'est trouvé. Energique dans l'action.". Revenu en France, il sert comme chef d'état major du 3e corps d'armée.

Berthaut est nommé Colonel le 4/3/1864.

Colonel d'état major
Photo Bayard et Bertall (Paris)

promu Commandeur de la Légion d'Honneur (17/7/1866), il est secrétaire du comité d'état major (1867), Chef de l'état major de la 2eme division de la Garde (1868), puis en 1869, commandant en second de la garde mobile de la Seine. "Une intelligence vive et prompte. Dans les travaux préparatoires sur l'organisation de la Garde nationale, a été envoyé dans plusieurs corps d'armée pour appréciaer les qualités physiques et morales des candidats proposés pour chef de bataillon."

AU déclanchement de la guerre de 1870, Berthaut est nommé Général de brigade. Il est commandant de la 1ere brigade de la 2eme division du 12e CA, puis commandant les gardes mobiles de la Seine (18/8/1870). Lors du siège de Paris, il commande un brigade active (combats de la presqu'île de Genneviliers, batailles de Villiers, Drancy et Buzenval).

Nommé Général de division le 13/12/1870. Durant la Commune il commande une division du 4eme CA de l'armée de Versailles et se signale par sa repression.
Berthaut exerce des commandements importants durant les premières années de la République : Inspecteur général du 7eme arrondissement (1872-1873), puis commandant des 11eme puis 10eme divisions en 1873.
Le 16/8/1876, il est nommé Ministre de la guerre, poste qu'il occupe jusqu'à la crise du 16 mai 1877. Il commande alors le 18eme Corps d'armée (mars 1878-mars 1879) et est promu Grand officier de la LH.

Ayant démissionné de ce poste pour des raisons politiques, à la suite d’une mise en cause politique. GO LH (1878). il cesse alors progressivement ses autres fonctions militaires. Il meurt le 24/12/1881.
"Figure austère, au physique comme au moral, grave, froid, sérieux, le général Berthaut, que personne ne vit jamais rire, possédait deux qualités éminentes : un talent d'organisateur de premier ordre et une puissance incomparable de travail." (Du Barail)

 

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