Amédée Pierre Léonard BIENAIME est né à Paris le 26 février
1843.
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Photo Petit (Paris) | |
Merci à JC Lucas
Entré à l'Ecole navale en 1859, aspirant en 1861, il participe à la
campagne du Mexique et se distingue au combat de Puebla (mai 1862). Passé sur la
Junon, puis sur le Loiret en 1864 à la Division des côtes
orientales de l'Afrique, il commande la compagnie de débarquement lors
d'incidents survenus aux Comores et sa conduite lui vaut la Légion d'honneur.
Promu enseigne de vaisseau, il rentre en France
en 1867 pour servir aux fusiliers à Lorient et à l'Ecole de tir de Vincennes.
Lieutenant de vaisseau en 1868, il part pour le
Pacifique sur l'Astrée où il commande la compagnie de débarquement. Il
participe aux combats du siège de Paris en 1870 comme capitaine d'une compagnie
de débarquement. Lors d'une reconnaissance au Moulin de la Pierre (nuit du 9 au
10 janvier 1871), sa conduite lui vaut la croix d'officier de la Légion
d'Honneur.
Après la guerre, il embarque en 1872 sur la frégate cuirassée
Océan en escadre d'évolutions, sert en 1874 à la Commission
d'artillerie de Gâvres et en 1875 sur l'Alexandre, vaisseau-école des
canonniers. Il rédige une Etude pratique sur la perforation des murailles
cuirassées qui lui vaut les félicitations du ministre et une médaille d'or.
Une autre Etude sur l'artillerie navale est publiée en 1877.
Officier d'ordonnance du ministre, il reçoit en 1878 le commandement de l'aviso
La Motte-Picquet dans le Pacifique et se distingue en secourant le
transport Seudre, et en participant aux opérations consécutives à
l'insurrection de Nouvelle-Calédonie en 1878 et à celle des Marquises en 1879.
Capitaine de frégate en 1880, second du cuirassé
Dévastation en 1881, il commande en 1883 l'éclaireur d'escadre
Hamelin au Tonkin. Il est blessé en baie d'Along le 25 avril 1883 lors
d'un incident de tir sur la Victorieuse. Commandant le garde-côtes
Tonnant en 1885, il perfectionne les appareils de manoeuvre hydraulique
des grosses pièces de 340 mm.
Capitaine de vaisseau en juin 1887, membre de la
Commission du règlement d'armement, il commande l'année suivante le
Duguesclin en Méditerranée et au Levant, puis la Manche en
mission en Islande, au Spitzberg et en Norvège pour la protection des pêcheurs
français. Les résultats scientifiques de ce voyage sont publiés en 1894 sous le
titre Voyages de la Manche à l'île Jan Mayen et au Spitzberg. Sous-chef
d'état-major à Toulon en 1894, il commande ensuite le croiseur
Primauguet et la Division de l'océan Indien, participe activement aux
opérations de Madagascar.
Il est promu contre-amiral en juin 1895.
Chef d'état-major de l'Escadre de réserve en Méditerranée en 1896, membre
du Conseil des travaux et des conseils d'administration des observatoires de
Paris et de Meudon, il commande en 1898 la Division navale d'application de
l'Ecole supérieure de Marine sur l'Amiral-Charner.
Vice-amiral en avril 1900, chef d'état-major
général de la Marine de mai 1900 à février 1902, il prépare l'expédition de
Chine. Préfet maritime de Toulon en 1902, il entre en conflit avec le ministre
Camille Pelletan qui le révoque en avril 1902. Il quitte le service actif en
décembre 1904.
Elu député de Paris en décembre 1904, il est réélu en 1906, 1910, 1914 et
siège dans l'opposition nationaliste. Pendant le guerre, il fait partie de
plusieurs commissions d'enquêtes parlementaires sur la Marine et critique
vivement dans son livre La guerre navale 1914-1915, fautes et
responsabilités l'attitude de Boué de Lapeyrère à la tête de l'Armée
navale en 1914.
Battu aux élections de 1919, il quitte la vie publique et meurt à
Paris le 16 mars 1930.
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