Charles Denis Sauter BOURBAKI, né le 22/4/1816 à Pau
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Ancien de l'école de Saint Cyr (1834), il est nommé sous lieutenant en 1836 au 59 RI. Il participe à la première expédition de Constantine en 1836, puis passe au régiment des Zouaves.
Lieutenant en 1838 au 24 RI, il est détaché aux compagnies turques de Constantine. Il participe à la première occupation de Sétif et est nommé chevalier de la Légion d'Honneur en 1840 ("jeune officier d'une haute intelligence et de la plus impétueuse bravoure, ayant pris une part brillante aux actions en avant de la redoute, en engageant sa compagnie à fond contre un ennemi décuplé avec une extrème hardiesse et beaucoup d'entente du terrain"). Il est blessé le 7 juillet 1840 d'un coup de feu à la jambe gauche dans un combat contre les Kabyles, avec un cheval tué sous lui.
Capitaine en 1842 aux Zouaves, il effectue de nombreuses et diverses campagnes en Algérie. Nommé en 1844 chef du bureau arabe à Blidah, puis officier d'ordonnance du Roi Louis Philippe.
Chef d'escadron en 1846, il commande le bataillon de tirailleurs de Constantine qu'il conduit lors de l'expédition de petite Kabylie, des Aurès et dans la vallée de l'Oued-Abdi. Il participe au siège de Zaatcha.
Lieutenant Colonel en 1850, il prend la tête du régiment des Zouaves et en devient le Colonel en 1851. Il les dirige lors de l'éxpédition des Babors, puis de Laghouat (il est nommé officier de la Légion d'Honneur en 1852). Lors de la campagne de Crimée, il débarque avec son régiment (1er Zouaves) en avril 1854 et lors de la bataille de l'Alma il commande un brigade qui enlève la position du télégraphe et contribue très activement à la victoire.
Nommé général de brigade en 1854 (2eme brigade de la 2eme division), il s'illustre à la bataille d'Inkermann, puis est blessé en septembre 1855 à l'attaque de la courtine lors de la prise de Sébastopol. Il revient de Crimée Commandeur de la Légion d'Honneur.
Nommé d'abord à la subdivision de la Gironde, il retourne ensuite en Afrique pour commander la première brigade de la division de McMahon avec qui il fait la campagne de grande Kabylie (citation à l'ordre de l'armée avec un cheval tué).
Général de Division en 1857 (à 41 ans), il commande une division du corps de Canrobert lors de la campagne d'Italie et participe aux batailles de Magenta et Solférino. Il reste en Italie dans le corps d'occupation à Crémone. Nommé Grand Officier de la Légion d'Honneur en 1860. De retour en France il commande les divisions de Besançon, Grenoble et Metz. Aide de camp de l'Empereur, il est nommé à la tête de la Garde Impériale en 1870.
Guerre contre l'Allemagne : A la tête du corps d'armée de la Garde, il combat aux batailles de Rezonville, St Privat et Metz. Echappé à la capture de Metz, il rejoint le gouvernement pour être nommé comme commandant supérieur de la région Nord et organise un corps de 10 000 hommes. Nommé avant d'être engagé à la tête de l'armée de l'Est. Batailles de Villersexel et opérations contre Belfort, avant la retraite sur Besançon, puis sur l'Ain, puis Pontarlier. Désepéré par les opérations, il tente de se suicider.
Grand Croix de la Légion d'Honneur en 1871, il est nommé à la tête du 6eme Corps, puis du 14eme jusqu'en 1879.
Photo Lumière (Lyon) |
Mis en reserve en 1881.