François Louis Thomas d'Aquin (1873-1959)
Fils d'un ingénier directeur des forges, il est né le 4/8/1873 à Moyeuvre Grande (Moselle).
Engagé en 1892 au 27e RI, il est nommé sergent en 1893 et rejoint le 25e BCP.
En avril 1897, il rejoint l'école de St Maixent et est nommé Sous-Lieutenant en aout 1898 au 132e RI. Lieutenant en 1900, il retourne au 25e BCP.
Il est promu Capitaine au 10e BCP en mars 1912.
Durant la guerre, il est blessé d'un coup de feu à l'épaule droite le 25/8/14 dans les Vosges (St Barbe) et hospitalisé entre aout et décembre 1914. Il passe au 121e BCP en mars 1915.
Il est promu chevalier de la Légion d'Honneur le 13/7/15 : " Officier très dévoué et très consciencieux, ancien de service. A été blessé le 25/8/1914. A rejoint le front aussitôt guéri. "
Nommé Chef de bataillon à Titre temporaire le 6/8/16 au 16e BCP, puis à titre définitif en septembre 1917.
A la fin de la guerre, il est nommé Officier de la Légion d'Honneur (14/4/19) : " Homme de devoir accompli, est un perpétuel exemple pour son bataillon, auquel il a su inspirer la plus entière confiance et qui sous son commandement a été cité 4 fois à l'ordre de l'armée. Au cours de l'offensive des 1 à 3 novembre 18 a donné une nouvelle preuve de son courage personnel et de ses hautes qualité militaires, supplément par son activité inlassable aux pertes cruelles éprouvées par ses cadres, rétablissant par ses mesures judicieuses une situation critique, maintenant chez tous la confiance dans le succès par son calme imperturbable, entrainant enfin dans un élan irrésistible, son bataillon qui a nettoyé sur une profondeur de 8 km de terrain de plus difficiles et âprement défendu. Une blessure, chevalier de la LH pour faits de guerre, 7 citations "
Après la guerre, il prend le commandement du 8e BCP en sept 1922
Il finit sa carrière comme Commandeur de la Légion d'Honneur (11/7/35), Lieutenant-Colonel au centre de mobilisation. Il est mort le 26/5/1959
Durant la guerre il a reçu de nombreuses citations comme en témoigne sa croix de guerre lourdement chargée en palmes :
- Ordre de la 69e DI, num 106 le 21/5/16 : Commandant un secteur très délicat et dangereux en butte aux attaques incessantes de l'ennemi, n'a pas cessé de diriger le combat, de faire sentir partout son action personnelle, renseignant et tranquillisant le commandement par des rapports remarquablement nets et lucides, empreint d'une rare énergie, officier supérieur de première valeur.
- Ordre du 32e CA num 516 le 20/10/16 : Chef de corps esclave du devoir dont l'action personnelle notamment dans les journées du 26 et 27 septembre a obtenu de son bataillon un bel élan qui a fait tomber entre ses mains les principaux objectifs assignés à l'attaque et de nombreux prisonniers. A maintenu sa troupe sur les positions conquises malgré un bombardement d'une violence exceptionnelle
- Ordre du 32eCA num 567 le 7/5/17 : Véritable chef, homme de devoir qui s'impose à tous par son calme et son sang-froid. A brillamment concouru le 16 avril 17 (attaque du Chemin des Dames) à l'attaque des positions fortement organisées. A su grâce à ses dispositions judicieuses amener à pied d'œuvre avec le minimum de pertes son bataillon qui était d'abord en réserve de division. A fait preuve d'initiative intelligente en bouchant un trou qui s'était produit au moment de l'assaut entre deux unités de première ligne. Le 18 avril a également concouru à repousser une contre-attaque ennemie extrêmement violente.
- Ordre 2e armée num 900 le 20/9/17 : Le 16e BCP, sous les ordres du commandant d'Aquin a le 20/8/17 enlevé d'un seul élan les objectifs qui lui étaient assignés (contre offensive sur Verdun), bien qu'ayant éprouve au cours de cette attaque des pertes importantes, contenu les contre-attaques et surmonté des difficultés de toutes sortes pour s'installer et est reparti le 28 aout à l'attaque avec une nouvelle ardeur. Grace aux habiles dispositions prises par son chef et aux qualités manœuvrières déployées par tous, a par une manœuvre hardie contribué à faire tomber les obstacles qui restaient la progression d'un corps voisin et s'est emparé de tous ses objectifs. Pendant cette période a fait environ 400 prisonniers dont 8 officiers et s'est emparé de 13 mitrailleuses, 2 canons de tranchée et un important matériel. A en outre détruit une installation d'appareils émetteurs de gaz asphyxiants.
- Ordre de la 2e armée num 926 le 5/10/17 : Les chef de bataillon d'Aquin commandant le 16e BCP est un chef de corps qui s'impose à tous par sa belle attitude et le sentiment élevé du devoir. Le 20 aout 1917 a brillamment conduit son bataillon à l'attaque des positions solidement défendues et s'y est installé en prenant des dispositions les plus judicieuses. A fait preuve une fois de plus de sens tactique très développé et par son activité a supplée aux vides particulièrement nombreux produits dans ses cadres par le feu ennemi.
- Ordre du GQG num 6034 le 25/11/17 : Sous le commandement de son chef, le commandant d'Aquin, le 16e BCP a brillamment concouru le 16/4/17 a l'attaque de positions fortement organisées. A repoussé le 11 avril 17 une violent contre-attaque allemande. A déployé pendant 20 jours dans l'occupation d'un secteur très bombardé des qualités exceptionnelles d'énergie de d'endurance.
- Ordre de la 1ere armée num 145 le 6/10/18 : Bataillon d'élite, malgré un long séjour en secteur, a conservé grâce aux efforts persévèrent et à l'ascendant moral de son chef le commandant d'Aquin, ses belles qualités manœuvrières et son brillant esprit offensif. A pris part le 8 aout 18 a une attaque brusquée de la division, a atteint tous ses objectifs, enlevant de haute lutte les soldes points d'appui où l'ennemi se cramponnait désespérément, progressant dans le positions ennemies de plus de 9 kilomètres, participant à la prise de 2035 prisonniers, plus de 200 mitrailleuses lourdes et légères et d'un matériel de guerre important.
- Ordre de la 4e armée num 10611 le 9/1/1919 : Bataillon d'élite qui vient de faire preuve une nouvelle fois de belles qualités militaires. Le 1/11/18, sous les ordres du commandant d'Aquin a attaqué avec une inlassable ténacité une position fortement organisée sur un territoire balayé par des mitrailleuses. Malgré de lourdes pertes a maintenu son adversaire sous une perpétuelle menace, progressant pas à pas et brisant toutes les contre-attaques. Après avoir enfoncé l'obstacle qui arrêtait sa marche, s'est élancé à la poursuite, nettoyant sur une profondeur de plus de huit kilomètres la forêt d'Argonne âprement défendue. A capturé près de 200 prisonniers un grand nombre de mitrailleuses, trois pièces d'artillerie lourdes et un important matériel de guerre.
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