Henry DAVIGNON, né le 12/7/46 à Briançon
 
Photo Pirou (Paris)

 

Il entre à l’École impériale spéciale militaire le 12 octobre 1864 (promotion d'Oadjaca). Il en sort le 1er octobre 1866 avec le grade de Sous-lieutenant et classé 3e sur 239. Retenu pour l’École d’application d’état-major, il est classé au 8e régiment d’infanterie et détaché pour suivre les cours de l’école.

Le 1er janvier 1869, il en sort avec le grade de Lieutenant du Corps d’état-major et classé 6e sur 24. Il rejoint alors pour un stage le 5e régiment de lanciers. Toujours comme stagiaire, il passe le 6 janvier 1870 au régiment de cuirassiers de la Garde impériale. Il est engagé contre les Prussiens avec l’armée du Rhin à partir du 23 juillet  et participe à la bataille de Borny et, le 16 août, à la bataille de Rezonville où il est cité à l’ordre pour sa belle conduite pendant la charge des cuirassiers de la Garde. Encerclé dans Metz, il est fait prisonnier le 29 octobre. Interné au Fort-Moselle, il s’évade le 18 novembre et regagne les lignes françaises. Le 23 novembre 1870, il est affecté à l’état-major de l’armée du Nord.

Promu au grade de Capitaine le 15 décembre, il passe à l’état-major de l’armée de l’Est. Engagé dans les combats menés par celle-ci dans le Jura, il passe en Suisse le 1er février 1871 et y est interné. Rentré en France le 12 mars 1871, il est attaché au service du rapatriement de l’armée de l’Est. Mis en disponibilité le 30 mars, il poursuit son cursus de diplômé d’état-major comme stagiaire au 29e de ligne à partir du 21 août 1871. Le 29 mars 1872, la Commission de révision des grades le confirme dans son grade de capitaine à la date de sa nomination. Fait chevalier de la Légion d’honneur le 31 décembre 1872, il suit un stage au 16e régiment d’artillerie à partir du 31 juillet 1873 puis un stage au 37e régiment d’artillerie à partir du 31 octobre 1873. Le 15 août 1874, il est affecté à l’état-major de la 17e division d’infanterie. Le 24 février 1877, il passe à l’état-major du 9e corps d’armée. A la suppression de l’ancien corps d’état-major, il opte pour l’infanterie le 31 mars 1880.

Le 29 janvier 1883, il est nommé Chef de bataillon et affecté comme major au 121e régiment d’infanterie. Le 7 février 1883, il est mis hors cadre et nommé professeur adjoint du cours d’état-major. Comme professeur titulaire à partir du 14 août 1886, il enseigne ce qui a trait au service du temps de guerre, aux états-majors étrangers et au droit international qui est rattaché au cours d’état-major depuis 1880.

Dans ce poste, il sera fait officier de la Légion d’honneur le 5 juillet 1888 et promu au grade de Lieutenant-colonel en 1890.

Promu au grade de Colonel le 26 décembre 1893, il est nommé chef du 2e bureau de l'état major général. En mai 1894, il nommé chef de corps du 95e régiment d’infanterie à Bourges. Le 16 mai 1896, il est nommé  commandant en second et directeur des études à l'École supérieure de guerre.

Promu au grade de Général de brigade le 10 septembre 1898, il est nommé commandant de la 38e brigade d'infanterie et des subdivisions de Rennes et de Vitré le 21 décembre 1898. Le 9 mai 1899, il est nommé chef du cabinet militaire du ministre de la Guerre où il est fait commandeur de la Légion d’honneur le 12 septembre 1899. Le 8 janvier 1900, il entre comme membre au comité technique d'état-major qu’il quittera le 21 décembre 1903. Le 1er juin 1900, il revient au commandement de la 38e brigade d'infanterie et des subdivisions de Rennes et de Vitré.
Dans cette période, il est victime comme de nombreux officiers du fichage politique et religieux réalisé à l’initiative du général André, révélé par M. Guyot de Villeneuve en 1904, et baptisé Affaire des fiches. Sa fiche, publiée en 1907 dans Le dossier de M. Guyot de Villeneuve, de Robert Nanteuil, porte les informations suivantes : « Nationaliste, ancien chef de cabinet sous le ministère Cavaignac. Est resté sous Galliffet. Très fin et très habile. Les chefs étant tous très mauvais, les subalternes suivent. »

Promu au grade de Général de division le 1er octobre 1902, il est mis le 7 octobre à la tête de 20e division d'infanterie et des subdivisions de Cherbourg, de Saint-Lô, de Granville et de Saint-Malo. Le 13 octobre 1907, il est nommé commandant du 1er corps d’armée à Lille où il est élevé à la dignité de grand-officier de la Légion d’honneur le 12 juillet 1910 puis placé dans la section de réserve le 12 juillet 1911.
Rappelé à l’activité le 30 septembre 1914, il est nommé commandant de la 12e région à Limoges. Il exerce cette fonction jusqu’au 13 juin 1916, date à laquelle il est replacé définitivement dans la section de réserve ; il revient alors à Paris où il s’était retiré en 1911.

Il est décédé le 5 septembre 1917 à Paris (Seine). Il était grand-officier de la Légion d’honneur, officier de l’Instruction publique, médaille commémorative de la guerre de 1870-1871.

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