Adolphe Charles de CAUVIGNY, né le 9/11/1801 à Hérouville (calvados)
 
 

Elève de Saint Cyr en 1819, il est nommé Sous lieutenant le 24/10/1821 aux chasseurs à cheval du Gard. Avec son régiment, il participe à la campagne en Espagne au 2e Corps en 1823 et il est blessé d'un coup de sabre à la main droite au combat de Guada Hortuna le 25/7/1823. Pour ce fait d'armes, il reçoit la croix de la légion d'honneur en octobre.

Promu Lieutenant le 28/10/1829, puis Capitaine le 31/12/1834. Il sert en Algérie du 20/11/1845 au 3/9/1849.

Le 22/9/1849, il est promu chef d'escadrons au 1er régiment de chasseurs à cheval et il participe à la campagne d'Italie et au siège de Rome entre octobre 1849 et avril 1850. Le régiment de chasseurs participe aussi à la repression de la resistance au coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte en 1851 et de Cauvigny est nommé officier de la légion d'Honneur le 29 décembre.

Promu Lieutenant Colonel au 4e régiment de Hussards le 10/4/1853, il est en Crimée entre juin 1853 et juin 1856, y recevant la médaille britannique. Durant sa présence en Crimée, il est promu Colonel du 4e régiment de Chasseurs (le 21/3/1855)

En 1856, lors de la création du régiment des chasseurs à cheval de la Garde Impériale, il y est nommé colonel, puis est promu commandeur de la légion d'Honneur en décembre 1858.

Dans ses souvenirs, le général du Barail le decrit de manière assez caustique : "Le colonel de Cauvigny, que les soldats appelaient le "père la pipette" à cause de son culte pour la pipe, était un fort galant homme, fort honorable, fort estimable, mais qui devait sa fortune militaire plus au hasard qu'à sa passion pour le métier. Camarade de promotion du général Morris, ce qui ne le rendait pas si jeune, il avait, en sortant de l'école de Saint Cyr en 1824, été dirigé sur un régiment appartenant à l'armée d'Espagne, et presqu'aussitôt, dans un engagement avec les troupes insurectionnelles, il avait été blessé et décoré. Son caractère indolent, indifférent, peu ambitieux, ne mit pas le reste de sa carrière avec ce brillant début. Le bon Dieu lui même n'aurait pas obtenu qu'il fit un pas plus vite que l'autre, et il commença à vivre paisiblement  dans les garnisons en mangeant des revenus que lui donnait une grande aisance. Je le connus cependant en Afrique en 1846 où il vint parmis les renforts envoyés lors de l'insurrection générale qui suivit le massacre de Sidi Brahim. Il était alors le plus ancien capitaine de son régiment, le 5e de chasseurs, pas très aimé de ses chefs, il se gardait bien de leur faire la moindre opposition, car c'eût été un dérangement. Il les exaspéraient par ce flegme inaltérable qui s'augmentait dès qu'on lui demandait un effort. Mais son honorabilité, cette croix si noblement gagnée et si longtemps portée, son âge, lui procuraient une bonne situation dans le régiment, d'autant plus qu'il laissait entendre qu'il ne s'eterniserait pas dans la carrière et qu'il n'attendait que le grade d'officier supérieur pour renoncer au service. Il quitta l'Afrique sans en emporter un souvenir très agréable. Il n'aimait ni sa vie agitée, ni ses petits chevaux barbes qui remuaient perpétuellement. Devenu chef d'escadrons, il déclara qu'il n'attendait plus pour s'en aller que le grade de colonel. Le guerre de Crimée le trouva lieutenant colonel d'un régiment de hussards, et comme c'était un homme de coeur et d'honneur, il suivit la fortune de son régiment, brava le choléra, le typhus, les intempéries, le froid, le chaud, les fatigues de la guerre, sans attraper seulement un rhume de cerveau. Il se trouva en passe de devenir colonel du 4e de chasseurs d'Afrique qui fut licencié à la paix et c'est ainsi qu'il devint colonel des Chasseurs de la Garde, sans avoir pris de goût ni pour les africains, ni pour leurs chevaux. Il était certainement le chef le moins fait pour amalgamer en un régiment nouveau les éléments venus de tous les côtés, les pétrir, les dominer et insuffler un âme à ce corps naissant."

De Cauvigny conduit son régiment lors de la campagne d'Italie (entre mai et aout 1859), il y reçoit la médaille de Sardaigne et la médaille d'Italie.

Le 2/4/1862, il est promu général de brigade et le même jour est admis à faire valoir ses droits à la retraite.

Il est mort en 1889.

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