François Marie Alfred Du MOULIN, né le 27/11/1812 à Morlaix
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Elève à Saint Cyr en 1829, il est nommé Sous lieutenant en 1831.
Nommé Lieutenant en 1837.
Capitaine en le 12/3/1843, il est nommé aux bataillon d'Oran des tirailleurs algériens.
Il est nommé Chef de bataillon le
18/10/1854 au 3e régiment de Zouaves. Il participe au siège de Sébastopol et le
14 mars 1855, son bataillon (le 1er) est chargé de porter des sacs à terre dans
une embuscade russe prise pendant la nuit et qui, faute d'abris suffisants' est
exposée aux feux de l'artillerie et de mousquéterie de la place. le bataillon
execute cette opération avec le plus grand succès, parcourant un espace de 500
metres à découvert, sous une pluie de projectiles qui mettent 12 hommes hors de
combat. Le 18 mars, son bataillon est désigné pour enlever trois embuscades
russes qui gênent les travaux de tête de sape. Après une heure d'un vigoureux
combat du Moulin est forcé de se replier devant six bataillons russes descendus
du mamalon vert et de regagner ses tranchées où l'ennemi n'ose le
poursuivre. Du Moulin est promu officier de la Légion d'Honneur à la suite de ce
combat qui coûte au bataillon 2 officiers et 22 zouaves tués, ainsi que 7
officiers et 80 zouaves blessés.
Le 7 juin est décidé l'assaut du Mamelon
vert, position défensive russe importante. Le bataillon se précipite avec un
allant irresistible, aborde résolument la redoute, se jette dans les fossés,
escalade le parapêt et cloue sur leurs pièces les canonniers russes. N'écoutant
que leur ardeur et entrainés par le brillant succès qu'ils viennet de remporter
en quelques minutes, les soldats, malgré les ordres formels, s'élancent à la
poursuite des russes jusqu'aux fossés de la tour de Malakov. Ils essaient en
vain d'escalader les embrasures ; le feu violent des réserves russe les décime
et les oblige à se replier sous la protection des bataillons de soutien.
L'explosion d'une poudrière détruit tout à coup la gabionnade que viennent
d'élever les réserves dans le redoute du Mamelon vert pour assurer la possession
de l'ouvrage et les soutiens n'ont plus aucun abri contre le retour offensif de
l'ennemi, mais les effeorts desespérés des russes se heurtent à la défense
française et les ouvrages sont finalement conservés. Du Moulin est une nouvelle
fois cité à l'ordre de l'armée pour cette action qui coûte encore au régiment
plus de 400 hommes tués ou blessés. Quelques jours plus tard, le
15/6/18, du Moulin est blessé aux deux jambes et doit abandonner son
commandement.
Revenu en Algérie, du Moulin conduit son bataillon lors de
l'expédition de la Grande Kabylie au printemps 1857 et a plusieurs engagements
heureux dans la vallée de l'Oued Sahel. Une première fois le 25 juin où il
s'élance à l'assaut des positions retranchées que défendent de nombreux Kabyles
: le bataillon escalade les rochers malgré la fusillade, et enlève avec un
entrain irresistible les ouvrages de pierres sèches qui garnissent les crêtes.
Une seconde fois le 29 juin lors de l'attaque de l'important village de
M'Zien, puis le 30 juin lors de la prise du village d'Aït Aziz.
Lors de la campagne d'Italie, du Moulin est à la tête du 1er bataillon. Le 31 mai à Palestro il a de nouveau l'occasion de s'illustrer. Le régiment y fait 500 prisonniers et son drapeau est décoré de la Légion d'Honneur. Du Moulin est alors nommé Lieutenant Colonel le 4/6/1859 au 90e régiment d'infanterie.
Il est promu Colonel le 12/3/1866 au 61e régiment d'infanterie.
Durant la guerre, le régiment est enggé dans le 5e corps d'armée du général de Failly. Il n'est pas engagé dans les opérations de l'armée d'Alsace et se replie à Chalons pour être compris dans l'armée de MacMahon. Du Moulin quitte son régiment lorsqu'il est promu Général de brigade le 25/8/1870.
Il meurt à Cherbourg le 25/2/1874.