Baptiste FAURIE, né le 14 mai 1853 à Montélimar (Drôme).
 
 


Entré en service comme enfant de troupe au 65e régiment d’infanterie le 21 décembre 1865, il s’engage comme soldat dans le même régiment le 16 juin 1870. Engagé dans la campagne contre l’Allemagne à partir du 4 décembre 1870 avec l’armée du nord, il prend part au combat de Béhagnies le 2 janvier 1871, à la bataille de Bapaume le 3 janvier, au combat de Vermand le 18 janvier puis à la bataille de Saint-Quentin le 19 janvier. Il est promu aux grades de caporal le 15 décembre 1870, de sergent le 9 janvier 1871 et de sergent-major le 17 février 1871. Il est remis dans son grade de sergent sur sa demande le 14 décembre 1871 pour préparer le concours d’entrée à l’École spéciale militaire.

Entré dans cette école le 24 octobre 1873 (promotion de l'archiduc Albert), il en sort le 1er octobre 1875 avec le galon de Sous-lieutenant. Réaffecté au 65e régiment d’infanterie, il est admis à l’École d’application d’état-major où il entre le 1er janvier 1876.

Il en sort le 31 décembre 1877 avec le grade de Lieutenant  du corps d’état-major et va accomplir ses stages régimentaires, d’abord au 10e régiment de cuirassiers puis au 124e régiment d’infanterie à partir du 27 février 1880.

Passé dans l’infanterie et réintégré au 65e régiment à la suppression du corps d’état-major le 26 avril 1880, il est promu au grade de Capitaine le 30 décembre 1880 et affecté le même jour au 130e régiment d’infanterie où il est nommé capitaine adjudant-major le 17 juin 1881. Le 26 juin 1882, il est détaché à l’état-major général du ministre de la Guerre. Le 25 octobre 1884, il est mis hors cadre et nommé sous-directeur des études à l’École spéciale militaire. Le 13 octobre 1888, il est réintégré dans son arme pour commander une compagnie au 66e régiment d’infanterie.

Promu au grade de Chef de bataillon le 29 décembre 1892, il va accomplir un nouveau temps de troupe au 39e régiment d’infanterie. Le 20 février 1894, il est mis hors cadre et nommé professeur de topographie à l’École supérieure de guerre où il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 26 décembre 1894. Il va y enseigner pendant quatre années. En 1895, il reçoit un témoignage de satisfaction pour un rapport sur les grandes manœuvres impériales allemandes.

Affecté au 1er régiment d’infanterie le 15 février 1898, il passe au 131e régiment d’infanterie le 10 juillet puis au 92e régiment d’infanterie le 3 avril 1899, jour de sa promotion au grade de Lieutenant-colonel. La même année, il reçoit un témoignage de satisfaction pour avoir présidé la commission d’examen d’interprète de réserve. Il accomplit une mission en Algérie du 29 mai au 6 juin 1899. Le 9 juin 1900, il est affecté au 2e bureau de l’état-major de l’armée où il dirige la section de renseignements. Le 16 janvier 1902, il est nommé chef du 2e bureau.

Promu au grade de Colonel le 31 janvier 1902, il est maintenu au 2e bureau jusqu’au 9 avril 1903, date à laquelle il reçoit le commandement du 76e régiment d’infanterie à Paris. En 1905, il reçoit un témoignage de satisfaction pour son rapport sur les manœuvres danoises dans le Jutland auxquelles il vient d’assister.

Promu au grade de Général de brigade le 27 mars 1906, il est nommé commandant de la 22e brigade d'infanterie à Nancy où il est fait officier de la Légion d’honneur le 10 juillet 1907. Le 22 mai 1909, il passe à la tête de la 6e division d'infanterie à Paris.

Promu au grade de Général de division le 23 septembre 1909, il est maintenu dans ce commandement. Le 17 octobre 1911, il est nommé commandant du 16e corps d'armée à Montpellier où il est fait commandeur de la Légion d’honneur le 31 décembre 1912.
Accusé par les généraux Joffre et Chomer de ne pas avoir été à la hauteur de ses fonctions pendant les grandes manœuvres du sud-ouest en septembre 1912, il conteste les conclusions des rapports et fait le choix de passer outre son obligation de réserve en écrivant, le 15 octobre 1913, une lettre au ministre de la Guerre dans laquelle il exprime il dénonce un complot fomenté contre lui. Il s’étonne que les éloges, dont il a été couvert régulièrement tout au long de sa carrière, se soient subitement transformés en violentes critiques, et ce d’autant plus que les grandes manœuvres du sud-ouest se sont bien déroulées dans l’ensemble. Aussitôt relevé de son commandement, il est mis en disponibilité. Sa lettre ayant été publiée dans la presse, il est traduit devant un conseil d’enquête le 12 novembre 1913 pour faute grave contre la discipline.
Le 15 novembre, avec le général Zimmer, il est mis à la retraite d’office de manière anticipée, après « une carrière qui – selon lui, si elle fut sans grand éclat, a eu du moins quelque utilité. »
Réintégré dans les cadres et réactivé le 11 août 1914, il est nommé inspecteur des dépôts d'infanterie de la zone de l'intérieur le 24 août. Le 21 septembre, il reçoit le commandement de la 4e région qu’il exerce, au Mans, jusqu’au 8 décembre 1915, date de sa réadmission dans la section de réserve. Il est décédé le 15 janvier 1938.

Il était commandeur de la Légion d’honneur, médaille commémorative de la guerre de 1870-1871, commandeur de l’Ordre de Saint-Olaf (Norvège), commandeur de l’ordre de Saint-Benoit d’Aviz (Portugal), commandeur de l’Ordre de Danilo (Monténégro), commandeur de l’Ordre du Mérite militaire (Espagne), commandeur de l’ordre du Soleil levant (Japon), commandeur de l’Aigle rouge (Prusse), commandeur de l’Ordre de Saint-Sauveur (Grèce), commandeur de l’Ordre des Saints Maurice et Lazare (Italie), commandeur de l’Ordre du Dannebrog (Danemark), commandeur de l’Ordre du Lion et du Soleil (Perse), commandeur de l’Ordre de Sainte-Anne (Russie), commandeur de l’Ordre du Mérite militaire de Bulgarie, officier de l’Ordre de l’Osmanié, officier de l’Ordre de Léopold (Belgique).
Il a publié Conseils aux sous-officiers et caporaux (1890), Dressage du soldat au service en campagne et au combat en ordre dispersé (1891), Manuel pratique des reconnaissances du terrain (1900), La réforme de Saint-Cyr et le recrutement des officiers (1901), De l'Influence du terrain sur les opérations militaires (1901), Conférences morales faites aux jeunes soldats à leur arrivée au régiment (1912).

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