Fait .

Capitaine le 22/12/1855. Il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur en aout 1857, à la suite de l'expédition de la Grande Kabylie. En 1859, il fait la campagne d'Italie, comme capitaine de la 6e compagnie du 3e bataillon. Il est blessé lors de la bataille de Melegnano. Lors de cette bataille, l'historique du régiment développe son action héroïque : "Au milieu du village de Melegnano se trouvait une petite chapelle d'où les autrichiens tiraient avec rage, en face de laquelle tombèrent le colonel Paulze d'Ivoy, le lieutenant Maréchal et le capitaine Colette. Ce dernier, atteint d'un coup de feu à la cuisse fut précipité à terre et immédiatement placé par deux zouaves dans un fossé. C'était en face de la chapelle si bien défendue que les zouaves durent dresser contre elle une barricade derrière laquelle ils se retranchèrent. Le capitaine Colette était toujours dans son fossé quand le capitaine Fournès s'écria "Allons les zouaves, est-ce que nous allons laisser nos blessés à l'abandon ? Qui vient chercher avec moi le capitaine Colette ?" Une voix répondit "moi, mon capitaine !". On se fusillait à bout portant. A peine furent ils hors de leur barricade que le zouave fut atteint d'une balle à la face. Le capitaine Fournès dut rentrer. Au bout d'un petit quart d'heure, il reprit "Allons ! nom de Dieu ! qui vient avec moi ?" Un vieux zouave médaillé nommé Lefebvre s'offe aussitôt. Tous deux s'élancent et ont la chance de rapporter le brave Colette."  A la fin de la campagne Fournès est décoré de l'ordre militaire de Savoie.
En juillet 1862 Fournès fait partie du cadre du régiment envoyé au Mexique pour renforcer les premières troupes du général de Lorencez. Il y part à l'état major du bataillon comme fonctionnaire major. Il prend bientôt le commandement de la 7e compagnie. Il s'illustre alors lors de la prise de Puebla et est légèrement blessé lors de la bataille des cadres. 

Chef de bataillon le 5/3/1864, il commande le 1er bataillon de chasseurs entre aout 1864 et decembre 1869.

Lieutenant-Colonel le 24/12/1869, il passe au 35e RI, alors en garnison en Italie. Lors de la guerre de 70, le régiment est rappelé en France et est affecté au corps du général Vinoy. Le corps d'armée est d'abord envoyé rejoindre l'armée de Mac Mahon vers Sedan. Le 1/9/1870, dans une action d'avant garde devant le village de Ville sur Lume, Fournès est blessé au pied. Le corps d'armée ayant retraite sur Paris, le régiment va participer au siège de la capitale.

Durant le siège, Fournès est nommé Colonel et prend le commandement d'une brigade comprenant le 4e régiment de zouaves et les 135e RI (division du général de Bellemare).

Général de Brigade le 16/9/1871, il commande la 43e brigade d'infanterie.

Il est mort le 25/10/1910, Commandeur de la Légion d'Honneur (1871), Grand Officier du Nicham Iftikar, commandeur du Medjidié, commandeur de l'ordre de saint Stanislas de Russie, officier de l'Aigle Rouge de Prusse et du mérite militaire de savoie.

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