Jean Baptiste GRIVEL, né le 28/8/1778 à Brive
« fils de sieur Antoine Grivel, avocat au parlement, et de demoiselle Rose Chambaret », s'engagea lors de la première coalition (1792), servit sous les ordres de son père qui commandait le 4e bataillon de la Corrèze a l'armée des Pyrénées-Orientales, et entra dans la marine en qualité d'aspirant (1796).
A la rupture de la paix d'Amiens, il était enseigne à bord de l'Impétueux qu'il ne quitta que pour servir, comme lieutenant de vaisseau, dans les marins de la garde. Quand Napoléon créa le camp de Boulogne, il reçut le commandement d une canonnière et eut plus d'une fois maille à partir avec les vaisseaux anglais. En 1805, à Vienne, on le chargea d'organiser une escadre de chaloupes canonnières sur le Danube; mais la victoire d'Austerlitz rendit ces précautions inutiles. Après la prise de Dantzig, il reçut l'ordre d'armer quelques canonnières avec les marins de la garde pour croiser à l'embouchure de la Vistule et gêner le commerce ennemi. Envoyé en Espagne en 1808, il assista à l'insurrection de Madrid, fut fait prisonnier à Baylen et, après 22 mois de captivité, réussit à s'évader des prisons de Cadix avec 35 matelots. Quelques mois plus tard, à la tête d'une compagnie de marins de la garde qu'il avait reconstituée, il se distingua au siège de cette ville et fut nommé officier de la Légion d'honneur.
Rappelé en France en 1812, il prit part à la campagne de Saxe, assista à Lützen et à Bautzen, avec le grade de capitaine de frégate, et se conduisit héroïquement à Arcis-sur-Aube, en 1814, ce qui lui valut d'être nommé capitaine de vaisseau. Aux Cent-Jours, il eut le commandement de la marine à Marseille.
Aide-de-camp de l'amiral Duperré, il fut successivement envoyé dans le Levant sur la corvette l'Espérance, et aux Antilles sur la frégate l'Astrée.
Contre-amiral en 1824, commandant de la station navale de l'Amérique du Sud, il eut à protéger nos nationaux à Rio-de-Janeiro lors de la révolution brésilienne, et, à son retour de station, fut nommé préfet maritime de Rochefort. Le collège électoral de cette ville (6e de la Charente-Inférieure) le nomma député, le 21 juin 1834. Il siégea dans la majorité ministérielle.
Vice-amiral et préfet maritime de Brest en 1834, il fonda l'école des mousses qui a rendu et rend encore de si grands services à notre marine. Louis- Philippe le créa pair de France le 6 avril 1845, et baron le 7 avril 1846. Admis à la retraite comme vice-amiral (21 juillet 1848), il fut nommé par le Second Empire grand-croix de la Légion d'honneur (12 août 1853), membre du conseil de l'ordre de la Légion d'honneur, et sénateur le 26 décembre 1857, après avoir été placé dans le cadre de réserve.
mort à Brest (Finistère) le 11 septembre 1869