Alexis Louis Joseph HUBERT DE LA HAYRIE, né le 17/2/1825 à Rennes
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Entré à Saint-Cyr, le 28 novembre 1844.
Nommé Sous-lieutenant au 11e d’infanterie, le 1er octobre 1846.
Nommé Lieutenant au 3e zouaves, le 25 fevrier 1852. Il passe dans la gendarmerie en septembre 1852, mais repasse au corps le 7/2/1854. Il fait campagne en Afrique et en Crimée.
Nommé Capitaine au 3e zouaves, le 30 août 1855. Il est chevalier de la Légion d'Honneur le 13/8/1857. Part en Italie, capitaine de la 1ere compagnie du 2e bataillon et participe à la bataille de Palestro où il a un cheval tué sous lui. Nommé adjudant-major au 3e zouaves, en 1859.
En 1862, il fait partie des deux bataillons du 3e Zouaves envoyés au Mexique.
Dans ses mémoires, le général du Barail, rapporte l'anecdote suivante :
"J'ai déjà dit que sur certains bâtiments régnait la mésintelligence entre
les officiers de terre et les officiers de mer, par suite de la raideur de ces
derniers à maintenir des règlements qu'on aurait pu laisser sommeiller en ces
circonstances exceptionnelles. Sur le Wagram, cette mésintelligence avait pris
un caractère aigu. Il était interdit aux officiers passagers de se tenir, en
dehors des heures de repas, dans le carré réservé à l'état major du bâtiment. Un
capitaine de zouaves, méconnaissant ou oubliant cette prescription, fut surpris
dans ce carré à une heure antiréglementaire, par le second du bâtiment,
lieutenant de vaisseau, portant comme lui la double épaulette. Le lieutenant de
vaisseau infligea les arrêts à son camarade. "C'est bien, lui répondit celui-ci,
vous êtes chez vous , je me soumet à votre autorité, mais une fois à terre, je
redeviendrai votre égal et je vous préviens dès à présent, que je vous tuerai."
Ce n'était pas une rodomontade, car le capitaine de la Hayrie, mort tout
recemment général de division, grand officier de la légion d'honneur, n'était
pas seulement l'un des officiers les mieux posés de son régiment, il était aussi
un tireur émérite, à l'épée comme au pistolet; avec cela, musclé comme un
Hercule, on l'avait vu dans une insurrection, obligé de se défendre contre une
attaque personnelle, assomer son homme d'un coup de poing. L'affaire fit
beaucoup de bruit. L'Amiral Jurien de la Gravière voulut absolument l'arranger,
avant de permettre le débarquement, et il mit le capitaine de la Hayrie dans
cette alternative : renoncer à la réparation par les armes qu'il voulait
obtenir, ou être renvoyé en France sans descendre à terre. Le capitaine se
soumit en rechignant."
Il se signale à plusieurs reprises au Mexique.
Le 8/10/1864, il disperse les cavaliers de Castillo Vers Agagneo, puis le
13/10/1864, il se signale au combat d'Irimbo. Nommé capitaine commandant la
compagnie montée du 3e Zouaves, il s'empare par surprise du fort de la Soldead
le 8/9 fevrier 1865, lors du siege d'Oajaca. "après avoir fait les
reconnaissances préalables pour faire réussir cette entreprise
périlleuse".
Nommé Major au 100e de ligne, 4 mars 1865, il est
nommé chef de bataillon au régiment étranger le 31/5/1865, puis au
2e bataillon d'infanterie légère, en juin 1865. Le 3/8/1865, il se signale
au combat de Monte Morelos, puis à Monterey, le 26/11/1865. Le 30/6/1866 il se
signale pour avoir detruit la bande d'Antonio Garcia au village de Tropo Grande.
Le 15/8/1866 il est de nouveau cité pour sa conduite au combat de Canelo, puis
finalement le 7/9/1866 à Matheuala. Il revient du Mexique officier de l'ordre de
Notre Dame de la Guadalupe et officier de la Légion d'Honneur
(1/2/1867).
Dans ses souvenirs, le futur général Zédé qui servait avec lui au
Mexique, indique : "Nous avions dans la colonne un bataillon de zephyrs qui
était mal commandé. L'indiscipline était arrivée à un point tel que deux sous
officiers avaient été assassinés par leurs hommes. Pour faire cesser un pareil
état de chose, le maréchal mit à la tête des zephyrs le commandant de la Hayerie
de la Légion. De la Hayerie joignait à une grande energie de caractère, une
force physique rare. Le jour où il prit le commandement des zephyrs je me
promenais avec lui près du lieu où se faisait une distribution. Nous vîmes un
fourrier arrivant en retard et paraissant fort ému. Interrogé par de la Hayerie,
il lui dit qu'un de ses hommes venait de le menacer de mort ! "Montrez-moi cet
homme", lui dit de la Hayerie. Le fourrier le désigna du doigt. "C'est toi qui a
menacé de mort ton fourrier ?" "Eh bien après ? répartit l'homme, vous n'avez
pas besoin de faire le malin !". De la Hayerie sauta sur lui, le saisit par le
cou et par le fond de la culotte, l'éleva au dessus de sa tête puis le projeta
violamment sur le sol ! La discipline fut rétablie du coup aux
zéphyrs."
Nommé Lieutenant-colonel au 62e de ligne, le 27 février 1869. En décembre 1869, il est nommé au régiment des zouaves de la Garde, il les conduit au combat à Rezonville.
Nommé Colonel aux Zouaves de la garde, le 26 octobre 1870, la date de la capitulation de Metz. Après la guerre, revenu de captivité, il est nommé à la tête du 101e RI, régiment provisoire dont le cadre est constitué d'officiers de retour d'Allemagne. Ce régiment est engagé contre la Commune de Paris. Il est nommé commandeur de la Légion d'Honneur le 26/7/1871.
, Nommé Général de brigade, le 4/5/1876. Commande la 40e brigade d'infanterie, puis la 2e brigade.
Nommé Général de division, le 26 avril 1884. Commande la 12e division d'infanterie jusqu'en 1890, date de son passage au cadre de réserve.
Mort à Paris 1er août 1893. Il a été grand-officier de la Légion d'honneur