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Entré à l'école de Saint Cyr en 1854, la nécessité de combler les vides faits par la guerre de Crimée le fait sortir l'année suivante à 19 ans avec le grade de Sous lieutenant.
Affecté au 3e régiment de zouaves, il fait une première campagne en mai-juin 1857 en Grande Kabylie. Nommé Lieutenant à la fin de l'expédition, il est en Italie pour la campagne de 1859. A Palestro, son régiment qui compte 2.600 hommes est engagé contre les 8.000 autrichiens de la division Jellachich ; il a 16 officiers et 265 hommes tués ou blesés, mais fait aux Autrichiens plus de 500 prisonniers et s'empare de 9 canons.
Capitaine en 1861, il est promu Chevalier de la Légion d'Honneur en 1866.
Au début de la guerre de 70, il est capitaine adjudant major au 1er bataillon
du 3e régiment de zouaves (Ier corps d'armée de McMahon). A la bataille de
Froeschwiller, le régiment qui est engagé toute la journée perd les 2/3 de son
effectif. Le capitaine Hervé combat héroïquement sur le Niederwald et c'est l'un
des derniers qui se maintient sur la position avec une poignée d'hommes
appartenant à divers corps. Lors de cette même bataille, le bataillon tente une
attaque dans la matinée contre les hauteurs de Gunstett que couronne une
puissante artillerie prusienne. Le bataillon est ecrasé et ce qu'il en reste se
rallie autour du capitaine Hervé et coopère à la fameuse charge des cuirassiers
en se lançant à la baïonnette sur l'ennemi. Hervé est promu Chef de bataillon le 20/8/70 et il va encore combattre à
Sedan où il est chargé, avec les débris du 3e zouave de défendre le pont et le
village de Daigny, alors qu'il est réduit à 10 officiers et 165 hommes.
A son
retour de captivité après Sedan, Hervé retourne au 3e zouaves et prend part à la
reprssion de l'insurection arabe et il s'y distingue le 21/5/1871 à l'attaque
meurtrière du plateau de Mestaoua où il a son cheval tué sous lui. Le mois
suivant, il fait l'expédition de Grande Kabylie et y reçoit la croix d'officier
de la Légion d'Honneur.
Lieutenant colonel 1874, il est promu Colonel en 1878 au 1e régiment de Zouaves.
Général de brigade en 1883, il commande une brigade en Tunisie, puis la 24e Brigade (85-88).
Général de division le 7/7/1888, l'un des plus jeunes de l'armée à cette date, il est mis à la tête de la 11e DI (89-92), puis du 19e CA (93-94) et du 6e CA (95-97). Il est membre du CSG du 1896 à 1899.