La cavalerie de la Garde
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Historique des cuirassiers de la Garde
Le régiment de cuirassiers de la Garde Impériale est créé le 1/5/1854 à Saint Germain en Laye, par ponction de vingt cavaliers d'élite de chaque régiment de dragon, carabinier et cuirassier de la ligne. Il est passé en revue par l'Empereur le 23/5/1854 qui lui remet son étandard. Le 20/12/1855, un second régiment de cuirassiers de la Garde est créé.
La brigade de cuirassiers participe à la guerre d'Italie, mais sans y subir de pertes, car restée en réserve lors de la bataille de Solférino. Le 20/12/1865, les deux régiments sont fusionnés en un régiment unique.
En 1870, le régiment est embrigadé avec celui des carabiniers de
la Garde et il est rassemblé à Metz le 28 juillet. Le 16 aout 1870, à la
bataille de Rezonville, les cuirassiers de la Garde sont placés en réserve au
sud de Rezonville, sous les coups de l'artillerie ennemie. Le régiment est
engagé dans une charger contre deux régiments d'infanterie prussienne, 152
officiers et soldats y seront blessés ou tués. Le colonel de Sainte Chapelle,
alors sous officier du régiment, relate ainsi cette journée mémorable
:
"Formé en bataille sur un front de 5 escadrons, le régiment se trouvait
aligné au sud et près de Rezonville, plateau 308, un peu en arrière de la route
qui mène de ce village à Gorze, face à l'ouest, et sous le feu des batteries
prussiennes installées sur le plateau 286 au sud ouest de Vionville. Entre midi
et une heure, le 2e corps du général Frossard ayant dû abandonner Vionville et
Flavigny, battait en retraite sur Rezonville. Sur la demande de cet officier
général, le maréchal Bazaine fit charger les cuirassiers de la Garde dans le but
d'arréter la marche de l'ennemi. Les cuirassiers de la Garde partirent au galop
de pied ferme, au commandement de leur colonel. mais après un parcours de 200 à
250 metres, ils vinrent buter contre des haies et des clotures de jardin,
dépendances de Rezonville et le long du chemin menant à Gorze, qui arrétèrent
les trois escadrons de droite. Le commandant Sahuqué, à la tête des deux
escadrons de gauche (4e et 6e) continua de se porter en avant, tandis que ceux
de droite faisaient pelotons à gauche et se remettaient face en tête par
pelotons à droite, dans le sillon tracé par les 4e et 6e. Les escadrons se
trouvèrent ainsi répartis en trois échelons : celui de tête formé par les 4e et
6e, les 2e et 3e en deuxième ligne, le 1er en troisième ligne, chaque ligne
marchant exactement sur les traces de la première, mais à grande distance,
environ 200 metres, en raison du temps perdu pour l'arrêt et la marche de flanc.
Après s'être remis en bataille, les deux escadrons de tête avaient repris le
galop. Nous ne voyions toujours rien car l'ennemi montait la contre pente d'un
plateau, pendant que nous descendions celle du plateau précédent. Nous
franchîmes le ravin, le ruisseau à sec et gravîmes la côte. En arrivant au
sommet, le terrain s'abaissant de l'est à l'ouest, , nous voyons droit devant
nous le hameau de Flavigny en flamme à environ 2000 metres et en decà, la plaine
noire de Prussiens à 1200 metres de nous, sur plusieures lignes irrégulières,
mais se suivant d'assez près.
L'infanterie prussienne qui venait déboucher de
Flavigny s'était déployée en éventail, précédée de tirailleurs largement
espacés. Quand la première ligne de cuirassiers apparut sur le crête 311, à
environ 900 metres à l'ouest de Flavigny, les premiers éléments du dispositif
prussien firent demi tour et rallièrent à toute vitesse leurs soutiens, tandis
que la réserve se portait à la rescousse. Leur réunion hâtive donna lieu à un
mélange des unités. Ces mouvements eurent pour résultat d'arréter leurs feu,
tandis que la vue des tirailleurs en fuite exaltait l'ardeur de la première
ligne des cuirassiers. Les cris de "Chargez et Vive l'Empereur"
partirent spontanément, et tous brandissant leurs lames s'élevèrent sur leurs
etriers, tout en conservant un alignement superbe.
Le groupe d'infanterie le
plus rapproché se trouvait placé exactement sur la direction suivie par le 4e
escadron qui le prit comme objectif de la charge, pendant que les Prussiens
achevaient de se rallier. Ils se présentaient à nous sur un front sensiblement
égal à celui de l'escadron. Les fantassins apprétèrent l'arme, au commandement
et très correctement ; à celui de joue, tous les fusils s'abaissèrent et quand
la salve éclata, nous étions à moins de cent metres. A cette première salve
succéda un feu rapide, à volonté et le groupe disparût à nos yeux, masqué par la
fumée. Le centre de l'escadron vint s'écraser sur les baïonnettes. Le commandant
Sahuqué, suivi de l'adjudant Fusch, et le sous lieutenant Lecler, chef du 3e
pelotons, furent tués. Quelques cavaliers pénétrèrent au milieu du groupe des
fantassins. Seul le maréchal des logis Chabert (placé à la droite du 3e peloton)
en sortit vivant. Le maréchal des logis Scheffler, son voisin (placé à la
gauche du 2e peloton) y fut tué. le capitaine commandant Thomas et le maréchal des logis chef Langlaude, tous deux
blessés, mais restés à cheval, purent s'échapper par l'aile droite; tandis que
le 6e escadron, placé à la gauche du 4e, donnait dans le vide et pouvait se
rallier par l'aile gauche. Il n'eut qu'un officier blessé, le sous lieutenant
Bauvin. Le 4e escadron fut pour ainsi dire anéanti. Le capitaine Thomas et le
maréchal des logis chef Lanflaude rallièrent 18 cavaliers après la charge; tous
les autres officiers et sous officiers restèrent sur place. Tués le
lieutenant en premier Bonherbe, les sous lieutenants Lecler et Cornuéjouls, les
maréchaux des logis Scheffler et Trotin, brigadier fourrier Roblin. Blessés
grièvement sous lieutenant Faralicq, maréchaux des logis Rémond et François. Le
lieutenant en deuxième Barreau, les maréchaux des logis Chabert, Garnier,
Barillot et le maréchal des logis Saint Chapelle, indemnes, furent ramassés sous
les cadavres de leurs chevaux et faits prisonniers.
Le deuxième ligne fut
mise en désordre par le feu de l'infanterie prussienne, déployée après la
disparition de la première. Les 2e et 3e escadrons eurent un officier tué chacun
: le lieutenant Boudeville et le sous lieutenant Michaux. Le chef d'escadrons de
Verges et les capitaines commandants Laborde et Barroy, les sous lieutenants
Decrouy et de Fromessent furent blessés et démontés.
Enfin le 1e escaron
formant la troisième ligne ne put pousser loin, se trouvant entraîné par le
retour de la 2e ligne. Le colonel Dupressoir, le Lieutenant Colonel Letourneur,
le capitaine Casadavant, le lieutenant Davenne et le sous lieutenant Mégard
de Bourjolly furent blessés et démontés. Le maréchal des logis Boiteux fut
tué.
Après la charge, le régiment des cuirassiers de la garde rallié à l'est
de Rezonville comptait à peine 200 hommes montés. "
Le régiment capitule avec l'armée à Metz le 28 octobre 1870. C'est le 12e régiment de cuirassiers qui relèvera les traditions des cuirassiers de la Garde en 1871.
Pierre Marie Léopold Nérin
Né le 24/11/1819 à Avallon (Yonne), Pierre est le fils de
Claude Nérin, colonel du 64e régiment d'infanterie, baron d'empire et
commandant de la place d'Avallon. Il fait Saint Cyr entre 1839 et 1841 et
a d'abord servi au 3e régiment de lanciers.
Capitaine le 18/4/1849 au 1er
régiment de lanciers, il est instructeur à l'école de Saumur de 1853 à
1857.
Peu après sa promotion comme Chef
d'escadrons (le 30/12/1857), il est nommé au 7e régiment de
hussards et sert une année en Algérie. Le 14/3/1860, il passe au régiment
des cuirassiers de la Garde Impériale et est décoré de la Légion
d'Honneur le 4/7/1860. Il y est photographié à Paris en grande tenue
(photo de gauche, cliché Petit & Trinquart), avec la cuirasse
brillamment nickelée et à droite (Photo Sée), dans la tenue du
matin.
Le 27/11/1865, il est nommé Lieutenant
Colonel. Il est alors affecté à l'école de Saumur comme commandant
les officiers instructeurs militaires. Le futur général de Broissia, qui
servit alors sous ses ordres le décrit de la manière suivante : "Bon
vivant, exubérant et joyeux, il n'intimidait personne, mais s'était fait
connaître de toute la cavalerie française par la grossiéreté de son
language et la crudité de ses expressions. Qu'il fut au corps de garde,
dans le monde ou au milieu de sa famille, c'était toujours la même chose.
Ses histoires faisaient notre bonheur, quelques unes étaient spirituelles
et très amusantes, je regrette vraiment que leur légèreté m'empêche de les
citer ici. Il avait une femme fort agréable et des filles charmantes,
admirablement élevées malgré les terribles leçons de leur père. Toutes
trois étaient jolies et nous faisaient d'excellentes
danseuses".
Officier de la légion d'honneur, il est nommé Colonel le 16 juillet 1870, au 10e régiment de
chasseurs. Il est fait prisonnier à la capitulation de Metz.
Après la guerre de 70, il prend le commandement du 5e
régiment de cuirassiers, puis après sa nomination comme Général de brigade, de la 4e brigade de cuirassiers
(en mars 1877).
Il meurt le 8/4/1882, commandeur de la Légion
d'Honneur.
Photo (Paris) |
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Emery Roussange Il est né le 7/11/1820 à St Junien (Haute Vienne). Il s'engage au 5e régiment de dragons en 1841 et y est promu sous officier en 1843. Promu Sous lieutenant le 4/6/1848, il reste au 5e régiment de dragons. Il est nommé Lieutenant le 2/5/1843. Promu Capitaine le 30/5/1855, il rejoint le 2e régiment des cuirassiers de la Garde en 1858 et fait la campagne d'Italie. Il reçoit la croix de la légion d'honneur en décembre 1862. Durant la guerre de 1870, il commande le 6e escadron du régiment et à un cheval tué sous lui lors de la terrible charge de Rezonville qui décime le régiment. Cette charge est réalisée contre deux compagnies du 52e régiment d'infanterie prussienne dont l'historique relate la charge : "Devant le front, le capitaine Hildebrandt se tient, debout, appuyé sur son sabre, comme coulé en airain . "Soldats, dit-il, ne tirez pas, ce sont nos cavaliers". Il enraie ainsi un feu prématuré. Puis, il demeure devant le centre de la ligne, observant avec calme l'approche de la cavalerie ennemie. Sa tranquilité se communique à ses hommes qui ont reconnu l'ennemi aux crinières des casques… Un silence angoissant règne dans les compagnies ; tous les regards sont dirigés vers le capitaine… Maintenant, le premier échelon devant lequel est visible une longue rangée d'officiers, se trouve éloigné de 250 à 300 pas. Alors le capitaine Hildebrandt rentre à pas lents derrière le deuxième rang puis retentit son commandement : "Apprêtez armes ! Feu !" des cavaliers s'échappent par les ailes ou les intervalles, le second rang fait demi tour et les fusille dans le dos." Roussange reçoit la croix d'officier de la Légion d'Honneur le 23/9/1870. Pendant le siège de Metz, Roussange se signale défavorablement auprès de ses supérieurs par son comportement exalté, comme en témoigne la lettre du général du Fretay, commandant la brigade de cavalerie de la Garde au général Desvaux : "Malheureusement, M. le capitaine Roussange est venu donner un triste spectacle et un déplorable exemple. Il s'est promené aujourd'hui dans l'après midi en ville, à la tête de quelques pertubateurs, précédé d'un drapeau rouge et proférant des cris séditieux ; dans la réunion de ce soir, j'ai dit à son colonel de tâcher de se saisir de cet officier. J'envoie l'ordre au général du Preuil de le faire conduire demain au général commandant la division à Metz, pour qu'il soit mis en prison et tenu à la disposition de l'autorité militaire. On ne peut, quelque soient les circonstances, laisser passer inaperçu un pareil acte d'indiscipline." Cet acte d'indiscipline pro républicain, peu courant pour un officier de la Garde, nuit à sa carrière, car il n'est promu Chef d'escadrons que le 11/6/1872, à l'ancienneté après 17 ans de grade comme capitaine. . Après la guerre, il passe alors au 8e régiment de cuirassiers et est retraité en 1874. Il est mort en 1893 Photo Tournachon (Paris) |
Alexandre Pierre des Hautschamps
Né le 23/02/1827 à Rennes, c'est un saint cyrien de la promotion d'Ibrahim (1845-1847). Nommé Sous Lieutenant le 1/10/1847, il prend son grade au 1er régiment de dragons où il reste deux ans, avant de passer au 5e régiment de cuirassiers. Il est promu Lieutenant le 5/6/1850. Le 3/3/1854, il est nommé Capitaine et passe un an plus tard au 1er régiment des cuirassiers de la Garde Impériale. Il va y rester douze ans, y exercant successivement les fonctions de capitaine en second, de capitaine adjudant major, puis de capitaine commandant un escadron. Il y fait la campagne en Italie. Pronu Chef d'escadron en mars 1867, puis chevalier de la Légion d'Honneur, il passe au 5e régiment de hussards avec lequel il va faire la guerre de 1870. Il est fait prisonnier apès Sedan. Après la guerre, il est promu officier de la légion d'Honneur (le 9/6/1871) et en mai 1874 il est nommé Lieutenant Colonel au 2e régiment de dragons. Il finit sa carrière Colonel (nommé le 27/2/1877) après avoir commandé les 8e 11e et 26e régiments de dragons, commandeur de la Légion d'Honneur. Photos Sée (Paris) |
Auguste Joseph Tristan Petit de l'Héraule
Né à Alger le 13/10/1832, c'est le petit fils du général Savary, duc de Rovigo, Ministre de la Police sous le Premier Empire. Elève de Saint Cyr en 1851, il est nommé Sous Lieutenant au 6e régiment de cuirassiers le 1/10/1853. Il passe au régiment des cuirassiers de la garde en 1854. Promu Lieutenant au 1er régiments des cuirassiers de la Garde le 30/12/1857, il démissionne de l'armée en mai 1861. Cette courte carrière militaire nous laisse cependant ce beau portrait, en grande tenue, avec casque sur la tête.
Photo Franck (Paris) |
Edmond-Richard Castelnau Wallace C'est le fils de Richard Wallace, riche aristocrate anglais, qui fut célèbre pour sa fortune et pour avoir financé les fontaines Wallace dans Paris vers 1872. Il est né à Paris, le 28 Août 1840. Né Castelnau, du nom de sa mère, il a environ 30 ans lorsque ses parents se marient, ce qui lui vaut de changer son nom en Castelnau Wallace. Elève de Saint Cyr en 1864, il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1865 au régiment des Cuirassiers de la Garde. Il suit les cours de l'école de Saumur en 1867, date à laquelle il se fait photographier dans la petite tenue du régiment. Durant la guerre de 70, il prend part au siège de Paris comme officier d'ordonnance du général Vinoy. Il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 16/1/1871. Il démissionne de l'armée comme Capitaine et accompagne ses parents en Angleterre. Sous leur pression, il consent à devenir citoyen britannique, bien que cela ne semble pas l'avoir privé de la nationalité française. Il peut en outre mesurer l'étendue de la fortune familiale dont il profite sous la forme d'une rente conséquente. Mais rapidement, ce genre de vie déçoit Edmond qui réalise qu'il n'est pas à l'aise dans le rôle du propriétaire terrien anglais à l'ère victorienne. Il préfére la vie parisienne et multiplie les escapades de l'autre côté du Channel où il se met en ménage avec Amélie Gall dont il aura quatre enfants. Cette mésalliance entraine la rupture avec son père. Edmond meurt le 24 mars 1887 à Paris d'une crise cardiaque. Il avait demandé à être inhumé au cimetière du Père Lachaise, non dans le somptueux caveau des Hertford (famille de son père), mais dans une modeste tombe voisine où reposent quelques membres illégitimes de la famille. De ses quatre enfants, l'un fut général de l'armée française (dans les années 30) après avoir fait une brillante guerre de 14, un second fut tué en 1915, et sa fille devint un célèbre cantatrice. Photo Le Roch (Saumur) |
Charles Hippolyte Marcel Dequen Né le 23/4/1820 à Breteuil, ce fils de gendarme s'engage comme cavalier au 4e régiment de Cuirassiers le 30/1/1841. Il y effectue alors une carrière de sous officier de garnison, jusqu'à sa promotion comme Sous Lieutenant le 16/8/1848. Après avoir suivi les cours de Saumur en 1852, il est promu Lieutenant le 2/5/1853 et passe au régiment des Cuirassiers de la Garde Impériale, devenu 1er régiment en juillet 1854. Nommé Capitaine le 12/1/1856. Il est ici photographié par Disdéri, en grande tenue, avec casque, cuirasse, pantalon et gants blancs et bottes montantes. Il est nommé chevalier de la légion d'Honneur le 14/11/1862. Il quitte la Garde le 12/1/1864 et rejoint le 2e régiment de Lanciers. La guerre de 1870 étant déclarée, Dequen reste au dépôt du régiment
durant la première partie des opérations. Après la guerre, Dequen est nommé au 15e régiment de Dragons, puis il rejoint le 26e Dragons en octobre 1873. Il est nommé officier de la légion d'Honneur le 3/8/1875, quatre mois avant se retraite. Il est mort le 30/10/1887. |
Augustin Guillaume Hubert
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Auguste Hubert est né le 10/1/1820 à Montauban. A 15 ans, il devient élève trompette à l'école de cavalerie, puis en 1837, trompette au 6e régiment de chasseurs. A 18 ans, il contracte un engagement volontaire comme lancier et retourne à l'école de cavalerie comme cavalier élève. En 1841, il rejoint l'Algérie et le 1er régiment de chasseurs d'Afrique où il sert 4 ans et devient maréchal de logis. Libéré du service, il s'engage de nouveau, cette fois au 1er régiment de carabiniers, mais obtient rapidement une mutation au 2e chasseurs d'Afrique pour retourner en Algérie au début 1846. Il y est fait adjudant, puis y est promu Sous Lieutenant le 24/12/1849. En juin 1852, Hubert rejoint le 2e régiment de lanciers et revient en France. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 26/12/1852, puis muté à l'escadron des Cent gardes en mai 1854. Promu Lieutenant le 1/5/1854, il rejoint
brièvement un régiment de Dragons, avant d'être affecté au premier
régiment des cuirassiers de la Garde à sa création. Il y est
promu Capitaine le 13/8/1857, après avoir reçu
la croix de l'ordre du lion de Zaringuen en juillet 1856. Sur ces portraits, il arbore : Hubert sert au régiment jusqu'à sa mise à la retraite en 1868. Il est mort le 1/2/1900. |
Jacques Emmanuel de Cools
Né le 21/4/1827 à Paris, le baron de Cools est Saint Cyrien. Entré en 1845, il en sort 48e sur 291 et est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1847 au 8e régiment de cuirassiers. Il rejoint ensuite l'école de Saumur comme officier élève et en sort classé 3e sur 55. En octobre 1849, il rejoint le 3e régiment de Dragons. il est nommé Lieutenant le 4/2/1850. Il retourne une année à Saumur en qualité d'officier d'instruction Le 20/11/1852 il est nommé Capitaine instructeur au 2e régiment de chasseurs à cheval.. Le 22/6/1856, il rejoint la Garde Impériale au régiment des cuirassiers de la Garde et il prend le commandement d'un escadron en octobre 1860. Il porte ici la grande tenue de prise d'armes Le 20/8/1863, il est promu Chef d'escadrons au 1er régiment de Dragons. Il est promu chevalier de la Légion d'Honneur le 29/12/1865. Il démissionne de l'armée en juillet 1867. En avril 1870, il est nommé Chef de bataillon de la garde national mobile d'Indre et Loire. Il participe à la guerre de 70 (du 1/10/1870 au 7/3/1871) et est nommé Lieutenant Colonel. Il est nommé officier de la Légion d'Honneur le 22/3/1872. C'est le frère ainé du général de Cools, qui finit sa carrière comme membre du conseil supérieur de la guerre. Il est mort dans se demeure du chateau de la Noue le 21/9/1890. Photo Hideux (Compiègne) |
Edouard Thibault Né le 17/1/1817 à Mons (Belgique), Thibault est nommé chef de musique au 1er régiment des cuirassiers de la Garde le 7/10/1854. Il porte sur ces deux cliché, la tenue du régiment : Habit bleu de roi au collet écarlate orné d'une lyre, pantalon garance, chapeau de cavalerie. Il sert dans ces fonctions au régiment des cuirassiers de la Garde durant la campagne d'Italie dont il revient avec la médaille commémorative, puis prend sa pension de retraite à la suppression de la musique de la Garde en aout 1867. Il devient alors chef de musique de la 2° subdivision de la garde nationale de Paris et chef de la fanfare scénique de l'Opéra. Cet artiste est mort d'une façon tragique. "Un jour, se trouvant dans l'avenue des Champs-Élysées, il entend dire qu'une nouvelle batterie placée à Courbevoie par l'armée de Versailles (c'était pendant l'insurrection communale) vient d'ouvrir son feu contre la barrière de l'Etoile, qu'elle couvre de projectiles. Curieux, comme tous les militaires, de spectacles de ce genre, Thibault remonte l'avenue pour atteindre l'ârc-de-Triomphe, afin de voir les effets du tir, mais â peine a-t-il atteint le monument qu'un obus tombe à ses pieds, éclate sans qu'il ait eu le temps de se garer, et qu'un éclat vient le frapper mortellement. On s'empresse autour de l'infortuné, on le place sur une civière pour le transporter chez lui, mais il n'a pas le temps d'y arriver et expire pendant le trajet. Thibault était le père de deux jeunes filles, excellentes musiciennes et douées des plus heureuses dispositions pour le chant; l'une d'elles Mlle Berthe Thibault, après avoir obtenu de grands succès au Conservatoire, a débuté heureusement à l'Opéra dans ces temps derniers; sa sœur Mlle Blanche Thibault se destine à l'Opéra-Comique (journal le Menestrel - 1871)". Photos Prévot et Crémière (Paris)
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Louis Edouard Merme Né le 3/1/1833 à Pouilly St Genis (Ain), Louis Merme est fils d'officier. Il est engagé volontaire en mai 1853 comme cavalier au 2e régiment de carabiniers. Il y est fait brigadier, puis maréchal des logis en décembre 1855, après avoir suivi les cours de Saumur comme élève instructeur. Il retourne à saumur en janvier 1863, cette fois comme sous officier élève instructeur et le 31/12/1863, il est promu Sous Lieutenant au 6e régiment de Cuirassiers. En Janvier 1865, il passe au 1er régiment de Cuirassiers de la Garde, dont il porte ici la tenue (habit frac). Le 12/9/1870, il est promu Lieutenant et passe au 3e régiment de Cuirassiers. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 24/6/1871. Il est mort en septembre 1873. Photo Prevot (Paris) |
Emile Joseph Decormon Né le 27/3/1829 à Abbeville, Decormon entre au service en 1849 comme cuirassier au 4e régiment. Fait maréchal des logis en aout 1851, il rejoint le 1er régiment des cuirassiers de la Garde le 14/6/1854 avec lequel il fait la campagne d'Italie. Il en porte ici la médaille agrafée sur la cuirasse. Promu Sous Lieutenant le 7/8/1856, puis Lieutenant le 25/12/1867, il rejoint le régiment des Lanciers de la Garde et est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 11/8/1869 ("20 ans de service effectif, une campagne"). Lors de la bataille de Rezonville et la grande charge de cavalerie de Mars la Tour, Decormon est blessé dans la mélée d'un coup de sabre à la tête et d'un autre à la main gauche. Disparu dans la mélée, probablement fait prisonnier, il est remplacé au régiment le 24 aout. Après la guerre, le 23/4/1872, il est fait Capitaine au 19e régiment de chasseurs.
Photo Cremière (Paris) |