Les régiments d'infanterie coloniale 

-

 Historique sous le IInd Empire et la République

Jean Baptiste Louis Joseph Lefevre

Né le 12/11/1835 à Chigny (Aisne). Fils de cabaretier, il est compris dans la classe 1855 et rejoint le 2e régiment d'infanterie de marine en Guadeloupe où il sert jusqu'en 1861.

Promu Sergent le 22/8/1861, puis sergent major en 1864, il part en novembre 1865 en Cochinchine et y sert en opérations de guerre de novembre 1865 à juin 1867.

Il accède à l'épaulette de Sous Lieutenant le 3/8/1867 et est affecté au 4e régiment d'infanterie de marine comme adjoint au trésorier. En janvier 1870, il rejoint le Sénégal et sert en campagne entre février et mars. Le 1/4/1870, il passe au 1er régiment d'infanterie de marine où il est promu Lieutenant le 14/5/1870.

La guerre de 1870 se déclanche alors qu'il débarque à Cherbourg de retour d'Afrique, c'est probablement à cette occasion qu'il est photographié ici. Il rejoint alors la compagnie B du 1er bataillon de marche et il est envoyé à Paris au fort de Rosny. Le siège de Paris débute en septembre. Lefevre est promu Capitaine le 23/1/1871.

Après la guerre, Lefevre part en Cochinchine où il sert entre 1871 et 1874. Revenu en France, il passe au bataillon de Paris et est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 6/6/1876

Il prend sa retraite en 1881 et il est mort en mars 1898.

Photo Rideau (Cherbourg)

 

   
   

Fleury Louis Guichard

Né le 4/2/1835 à Feurs (Loire), Fleury Guichard s'engage au 96e régiment d'infanterie (ex 21e régiment léger) le 1/5/1852. Promu sergent en 1854, il rejoint une partie de son régiment déjà en Crimée en aout 1855 avec un contigent de 400 hommes du dépôt en renforts.
Lors de l'assaut sur Sébastopol le 8/9/1855, le régiment est chargé d'enlever la position du petit redan. Couverts de projectiles, quelques hommes parviennent néanmoins à pénétrer la position, mais doivent reculer sous la pression des Russes. Dans l'assaut Guichard est blessé d'une contusion à la poitrine et au bas ventre par un éclat d'obus. Le régiment perd 765 hommes dans cette journée.
Après la redition de la place, le 96e régiment reste en Crimée jusqu'en juillet 1856. Guichard est lui promu Sous Lieutenant le 14/5/1856.

En juin 1860, Guichard rejoint l'infanterie de marine et la première compagnie disciplinaire des colonies. Cette troupe comprenant les militaires condamnés par la justice comme récidivistes, ou d'anciens des bataillons d'Afrique considérés commes incorrigibles. Il embarque alors pour la Nouvelle Calédonie où il va rester sept ans. Il est promu Lieutenant le 27/12/1862.
En novembre 1863 les Kanaks de la vallée de Koumac se revoltent contre les colons, ce qui motive à l'envoi de 40 hommes de l'infanterie de marine et de 20 hommes de la compagnie disciplinaire, commandée par Guichard. La colonne affronte les Kanaks et la repression est implacable : les villages de la vallée sont detruits et de nombreux Kanaks sont tués. Guichard est cité à l'ordre du jour de la colonie pour son "sang froid et son énérgie" lors de la repression.

Promu Capitaine le 31/10/1866 au 1er régiment d'infanterie de marine il revient servir en Franc eet est nommé chevalier de la légion d'Honneur en aout 1867.
Guichard ne participe pas à la campagne de 1870 et embarque en novembre 1871 pour la Réunion où il est nommé officier de la Légion d'Honneur en 1872.

Après la guerre, Lefevre part en Cochinchine où il sert

Peu avant sa retaite en 1879, il est promu Chef de bataillon au 4e régiment d'infanterie de marine à Rochefort. Il est mort en aout 1896.

Photo Cousin (Rochefort)

 

Auguste Louis Marie le Ny

Né le 24/1/1857 à Saint Sevan, il est Saint Cyrien (promotion 1878-1881). Nommé Sous Lieutenant le 1/10/1878 au 4e régiment d'infanterie de marine. Il sert en Cochinchine d'octobre 1880 à septembre 1882.

Lieutenant le 16/4/1881 au 1er régiment d'infanterie de marine., il passe au 4e (aout 1882), puis au 2nd (septembre 1883). Il sert au Tonkin de novembre 1883 à septembre 1885

Capitaine le 11/3/1884, il passe au 2e régiment de tirailleurs tonkinois durant un an en juin 1884. Chevalier de la Légion d'Honneur le 7/7/1885. Il passe au 2e régiment d'infanterie de marine en 1883.
Il quitte le Tonkin et rejoint la Martinique en janvier 1887, jusqu'en mars 1890.

Promu Chef de bataillon le 2/6/1891 au 8e régiment d'infanterie de marine. En 1894, il revient au Tonkin servir au 3e régiment de tirailleurs tonkinois. En juin 1895, il passe au 9e régiment d'infanterie de marine. Officier de la Légion d'Honneur le 5/2/1896. Au 5e régiment d'infanterie de Marine. en aout 1897 en France, puis au régiment des tirailleurs tonkinois.

Il prend sa retraite en 1900

Mort le 26/4/1906

 

Victor George

Néle 2/4/1856 à Champenoux (Meurthe et Moselle).
Engagé volontaire en1874, Victor Georges gravit les grades de sous officiet dans la ligne , étant promu sergent en 1876, puis adjudant en 1880.

Il suit en 1882 les cours de l'école militaire de Saint Maixent et est promu officier, Sous Lieutenant, le 19/3/1883, au 131e régiment d'infanterie.
Le 1/7/1884, il passe dans l'infanterie de marine au 4e régiment. Il part alors au Tonkin entre 1884 et 1886, pour participer à la conquête et il  y est fait Lieutenant le 18/4/1885. C'est au retour du Tonkin, décoré de la médaille commémorative d ela campagne, qu'il pose à Roubaix, dans la tenue d'officier d'infanterie.
Rtourné au Tonkin entre 1888 et 1890, au 3e régiment de tirailleurs tonkinois. Il est fait chevalier des ordres du Cambodge et du Dragon d'Annam.

Promu Capitaine le 21/11/1891, il sert de nouveau en Cochinchine trois ans (1893-1895) au régiment de tirailleurs annamites et recoit la croix de chavalier de la Légion d'Honneur..

Promu Chef de Bataillon le 12/10/1901, Victor George sert une ultime fois au Tonkin (1905-1907) et recoitla croix d'officier de la Légion d'Honneur le 16/11/1911, alors chef de bataillon du 8e régiment d'infanterie coloniale, peu de temps avant sa mise à la retraite.

Il fait la guerre de 14, jusqu'en 1917. Il est mort le 8/4/1926.

Photo Elkan (Roubaix)

   


 

     

Martin Freystatter

Né le 3/8/1857 à Fénétrange. Engagé volontaire à titre etranger à 19 ans (le 29/1/1877) à la Légion étrangère, il y gagne ses galons de sous officier en étant nommé sergent le 21/7/1878, puis sergent major un an plus tard. Il y est admis comme servant à titre français en juin 1880 et devient adjudant le 17/12/1881. Entre 1877 et 1882, il sert en Algérie et fait partie des colonnes appellées à réprimer les mouvements insurrectionnels entre avril 1881 et mars 1882.

Il va alors suivre les cours de l'école militaire d'infanterie durant l'année 1882/1883. Sorti 50e de sa promotion, il est promu Sous Lieutenant le 19/3/1883 et est nommé au 1er régiment d'infanterie de marine. En aout 1884, il part au Tonkin et participe aux opérations de guerre de la marche sur Lang Son. Il se distingue le 4 fevrier 1885 à Taï Hoa lors de l'attaque des positions fortifiées chinoises. Il est ensuite compris dans les troupes envoyée sur Tuyen Quang, au secours de la place assiégée. Le 2 mars 1885, devant Hoa Moc, il est cité à l'ordre du corps expéditionnaire pour avoir abordé avec vigueur une redoute ennemie.

Il est alors promu Lieutenant le 18/4/1885 et chevalier de la Légion d'Honneur le 7/7/1885. En juillet 1886, il passe dans les troupes de l'Annam où il sert six mois. Nommé au régiment de marche d'Indochine en novembre 1887, il sert de nouveau en opérations au Tonkin entre décembre 1887 et avril 1890. Il est nommé chevalier du Kim Khan en 1890.

Il sert ensuite successivement au 2e régiment d'infanterie de marine, puis au 6e, avant sa nomination comme Capitaine le 9/9/1891. Il participe de nouveau aux opérations de guerre au Tonkin entre novembre 1891 et décembre 1893. En septembre 1893, il rejoint le 3e régiment d'infanterie de marine et est affecté au bataillon de Paris en 1894, date à laquelle il est appelé comme juré au procès du capitaine Dreyfus, accusé d'espionnage. Cette participation à ce procès aura de l'importance dans sa carrière, car il témoignera plus tard lors de la révision du procès Dreyfus.
En fevrier 1895, il part à Madagascar servir au bataillon de marche des tirailleurs haoussas, puis en fevrier 1896, au 13e régiment d'infanterie de marine. Il est promu officier de la Légion d'Honneur en décembre 1896.

Promu Chef de bataillon le 4/7/1900, il prend sa retraite en juillet 1902. Il meurt le 16/6/1919.

Photo Gershel (Paris)


 
   

Albert Marie Aristide Bouinais

Né le 2/3/1851 à Rennes. Engagé volontaire en juillet 1870, il fait campagne au 5e régiment de Hussards et assiste à la bataille de Sedan. Evadé, il rejoint le 4e régiment de Hussards de marche. Après avoir fait la guerre de 1870, il entre à Saint-Cyr (1871) et en sort sous-lieutenant dans l’infanterie de Marine le 1/10/1873 au 2e régiment.

Envoyé en Guadeloupe où il sert à l'état major entre 1874 et 1879, il est promu Lieutenant le 22/3/1878.

Promu Capitaine le 16/4/1881, il est nommé à l'état major des troupes en Cochinchine en septembre 1881 et exerce pendant trois ans le poste de chef du bureau politique de Cochinchine sous le gouverneur le Myre de Vilers. Revenu en France en 1883, il est nommé officier d'ordonnance du ministre de la marine.
En 1885, il retourne en extrème orient, comme
représentant du ministère de la Marine et des Colonies à la commission de délimitation des frontières sino-annamites (1885-1886), et il collabore avec le docteur Néis. Il est promu Chef de bataillon à la suite de cette mission.

Le 3/2/1892, il est promu Lieutenant-colonel d'infanterie de Marine, il repart en mission, cette fois avec le docteur Yersin, les lieutenants Truptil, Reinach et Boquet pour étudier la circulation sur le Mékong. Membre de la Société normande de géographie, il est décoré de la Légion d’Honneur (chevalier le 9/1/1883, officier en 1894) et des Palmes académiques. Il a écrit de nombreux articles et ouvrages, illustrés de ses clichés.

En février 1895, il passe à l'état major du ministre des Colonies et nommé  pour délimiter les frontières du haut Tonkin.

Il est mort le 12/10/1895.

Photo Pirou (Paris)

Emmanuel Largeau

Né le 11/6/1867, il est engagé volontaire en 1885 au 3e régiment d'infanterie de marine. Il a servi au Sénégal avant de devenir élève officier à l'école de Saint Maixent en 1889 où il est promu officier.

Lieutenant, le 24/3/1892, il a servi au Sénégal, puis au Haut Oubangui et en Côte d'Ivoire au sein de la colonne de Kong, où il rencontre Marchand et Baratier.

Il participe alors à la mission Marchand. Il est promu Capitaine le 3/8/1898 durant la mission.

Chef de bataillon le 5/1/1900, il est nommé en 1902 comme commandant militaire au Tchad et y sert à quatre reprises jusqu'en 1915, où il contribue à constituer le territoire et à en définir les frontières.

Général de brigade en 1914, il a commandé les troupes engagées contre les Allemands au Cameroun. Sa santé fatigué par les colonies, il obtient un commandement sur le front à la tête de la 37e brigade d'infanterie en janvier 1916.

Atteint par des eclats d'obus dans le secteur du bois d'Avocourt, il meurt le 26/3/1916. 

Photo Duburguet (Niort)

     

retour menu