Les régiments d'infanterie (num 91 à 105) 

-

 Historique sous le IInd Empire et la République

 

Le 91e régiment d'infanterie est.


Le 92e régiment d'infanterie est.


Le 93e régiment d'infanterie est.


Le 94e régiment d'infanterie est l'héritier du 19e régiment d'infanterie légère qui a combattu en Algérie de 1841 à 1847 et a fait partie de l'armée des Alpes en 1848. Mis sur pied en 1855, le 94e RI a fait la guerre de Crimée (1855-1856).
En 1870, il a été engagé avec le 6e Corps de l'armée du Rhin, à Rezonville et à Sainte Marie aux chênes en ouverture de la batille de Saint Privat.

      

Pierre Claudius Floriant Ollivier

Né le 9/6/1808 à Chanay (Ain), il a été nommé sous lieutenant par récompense nationale le 21/2/1831.

Chef de bataillon le 31/12/1847, il sert au 32e RI avec lequel il fait le siège de Rome. 

Lieutenant colonel le 15/8/1852, il est au 24e RI

Colonel le 22/3/1856, il prend la tête du 94e RI, alors que le régiment est encore en Crimée. Il va le diriger jusqu'en aout 1868, date de son passage au cadre de réserve comme commandeur de la Légion d'Honneur.

   


Le 95e régiment d'infanterie est.


Le 96e régiment d'infanterie est.


Le 97e régiment d'infanterie est.

Jean Baptiste Canavaggio

Né le 2/1/1863 à Campo (Corse), il s'engage pour cinq ans en mars 1881 et est affecté comme soldat au 97e régiment d'infanterie. Promu sous officier en 1882, il se rengage en 1885. En 1887, alors qu'il est sergent fourrier, il demande à être remis sergent "pour inaptitude à remplir les fonctions de comptable". En décembre 1887 il part au Tonkin, détaché comme sergent au 4e bataillon de chasseurs annamites et revient au 97e RI en avril 1890, à la supression de bataillon annamite. Rengagé de nouveau pour cinq ans en 1890, il est décoré de la médaille militaire le 14/7/1895, puis promu adjudant en juillet 1893. Il pose ici dans la nouvelle tenue d'infanterie modèle 1894.

Il est nommé Sous lieutenant le 26/4/1899, affecté à la reserve, puis Lieutenant de réserve le 9/9/1905. Il effectue quelques periodes d'exercice au régiment et reçoit la croix de la Légion d'Honneur en 1907.

Au déclanchement de la guerre de 14, il est Capitaine de réserve (depuis le 27/6/1911 ) et est rappelé le 2/8/1914 à 51 ans comme officier du 60e régiment territorial. Il est blessé en février 1915 d'une balle dans la forêt de Parroy. En mai 1917, il est affecté au service des camps et des cantonnements de la 8e armée, oú il sert jusqu'à la fin de la guerre.

Promu Officier de la Légion d'Honneur le 11/9/1923, il est mort le 4/4/1944   

      


Le 98e régiment d'infanterie est.


Le 99e régiment d'infanterie est.


Le 100e régiment d'infanterie est l'héritier du 25e régiment d'infanterie légère qui a participé à la prise de Rome en 1849 et a été présent en Algérie de 1850 à 1855.
Créé en 1855 à la supression des régiments légers, le 100e RI est en Crimée de 1855 à 1856 et s'illusrte lors de la prise du Mamelon vert, lors de la bataille de Tratkir, et à la prise de Sébastopol. En Italie en 1859, il est à Magenta, puis à Solférino.
En 1870, il combat à Rezonville, à Saint Privat et lors du siège de Metz.
Sous la Troisième République, il envoie son 3e bataillon en Tunisie en 1881, ce bataillon restera en Algérie jusqu'en 1888.

Antoine Rivenc

Né le 5/7/1817 à Penne (Tarn), entré au service le 9/5/1839 au 16e régiment d'infanterie légère, il est nommé caporal le 5/1/1840.
Le 1e novembre de la même année, il rejoint le 25e régiment d'infanterie légère. Fait sergent en mars 1841, puis sergent major le 4/3/1844, à la compagnie des carabiniers.

L'année 1848 voit sa nomination comme adjudant, puis comme Sous lieutenant, le 21/6/1848.

Le 5/5/1849, il fait tirer ce portrait daguerréotype 6 jours avant son embarquement pour l'Italie où il participe au siège de Rome. Il passe successivement dans la compagnie des voltigeurs, puis à celle des carabiniers.
Antoine Rivenc quitte l'Italie en novembre 1850, pour rejoindre directement l'Algérie où il fait campagne jusqu'en février 1855.

Il est promu Lieutenant le 15/8/1852. Le 9/2/1855, son régiment quitte l'Algérie pour partir en Crimée. Devenu 100e régiment de Ligne, le régiment fait le siège de Sébastopol.

Rivenc y est promu Capitaine le 30/8/1855. Le 8/9/1855, il est blessé d'un coup de feu à la tête lors de l'assaut de Malakov. Revenu en France, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 26/5/1856 ("17 ans de service effectif, 7 campagnes, une blessure").

Il est mort le 20/4/1866

   

      

     Philippe Alfred Heimburger est né le 28/6/44 à Strasbourg.

Sorti de l'école de Saint Cyr en 1862 (113e sur 231), il est nommé Sous lieutenant au 100e RI en 1864. Lieutenant en 1870, durant la guerre contre l'Allemagne, il prend part aux opérations du 6e Corps (batailles de Gravelotte et Rezonville, puis siège de Metz). Revenu de captivité, il devient officier d'ordonnance des généraux de Lavigerie (1871), puis du général Maurice (1872).

Capitaine au 110e RI en 1873, il conserve des postes d'état major, mais rate l'école supérieure de guerre.

Chef de bataillon au 4e régiment de tirailleurs algériens en 1885, il est affecté en Tunisie à la tête du bataillon détaché de Gabès, avant de prendre le commandement du 17e bataillon de chasseurs à pied en 1887. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1888.

Après avoir été colonel du 113e RI (1895-1901), il est nommé Général de brigade commandant la 27e brigade en 1901.

Il finit sa carrière comme commandeur de la Légion d'honneur en 1906 et meurt en 1919. Un page plus détaillée est consacrée à sa carrière.

Photo Jacquard (Sedan)


Le 101e régiment d'infanterie est.


Le 102e régiment d'infanterie est créé en 1859 avec des détachements de plusieurs régiments, spécialement pour la campagne de Chine. Il prend part aux prises des forts du Peï Ho, de Tien Tsin et de Pekin. Dissous le 17/2/1862, il est de nouveau recrée en 1872, sur la base du 2e régiment provisoire qui avait été mis sur pied en 1871. Il ne participera pas à des opérations actives avant la première guerre mondiale.

 

Joseph Souville

Officier sorti du rang, Souville a fait une grande partie de sa carrière en Algérie. Au 17e régiment d'infanterie tout d'abord, où il est fait Sous Lieutenant le 10/12/1830, puis au 2e bataillon d'Afrique où il est fait Lieutenant le 10/6/1835. Il participe aux colonnes autour de Bougie.

Il est nommé Capitaine le 28/5/1838 à la Légion étrangère. Lors de la révolte de Zaatcha en 1849, l'insurrection gagne les villages avoisinnants et notamment les Kabyles de l'Aures. Vers la mi septembre un marabout, Si abd el Afid, réunit 4 à 5000 kabyles et prêchant la guerre sainte, descend sur Biskra. Une colonne sous les ordres du commandant de Saint Germain est rassemblée pour arréter cette descente, elle comprend 300 légionnaires, sous les ordres du capitaine Souville, ainsi que 70 chasseurs d'Afrique, 50 spahis et 200 chevaux arabes. Elle rattrape les insurgés le 17/9 devant la bourgade de Seriana. L'assaut est donné à 4 heures du soir, mais de Saint germain est tué dès le début de l'assaut. La capitaine Souville prend alors le commandement de la troupe, il aborde vigoureusement l'ennemi, lui tue plus de 200 hommes et le pousse vivement à la déroute. Dans la tente du marabout, qui pour être plus léger dans la fuite s'était mis presque nu, on trouva son burnous, son haïk, sa gandoura et sa djebira. Sur le champ de bataille on ramassa des drapeaux, des fusils, des mulets des munitions et des approvisionnements de toute sorte. Les troupes française n'avaient que 10 blessé et quatre tués. Souville participe alors aux convois de ravitaillement entre Batna et Zaatcha durant le siège de cet oasis. Le 11 novembre, alors qu'il ramène un convoi de blessés, sa troupe est attaquée par un parti de 1300 à 1400 arabes : les légionnaires ne sont pas entamés et sauvent leurs camarades en ne subissant qu'une perte de 2 tués et 7 blessés. Souville est cité à l'ordre de l'armée après la chute de Zaatcha.

Promu Chef de bataillon le 26/12/1851, il prend le commandement du 1er bataillon d'infanterie légère d'Afrique entre 1852 et 1854 et poursuit les opérations de pacification à la tête de cette troupe souvent engagée dans les actions les plus délicates.
Lors de la campagne de Crimée, Souville obtient de passer au 4e régiment léger pour faire campagne. Le régiment embarque pour l'Orient en septembre 1854, après avoir été en quarantaine au Lazaret de Marseille en raison de l'épidémie de choléra qui y sévit. C'est au cours de la traversé que les hommes aprennent la supression des régiments légers et de la nouvelle dénomination de leur corps : le 79e RI.
Débarqué en janvier 55 en Crimée, le régiment prend ses quartiers d'hiver de la manière la plus rude qui soit : au siège de Sébastopol. Il est engagé le 31/12/1855 contre une sortie des Russes, puis le 2/5/1855 lors de l'assaut d'une sape avancée de l'ennemi, et les 22 et 22 mai 1855 à l'attaque du cimetière. Le 15/6/1855 le commandant Souville, se trouvant de garde de tranché avec son bataillon, est literralement enterré par une bombe qui éclate sur le parapet de la tranchée ; retiré aussitôt de cette position critique, il a le corps couvert de contusions et la figure horriblement brûlée par la poudre. Revenu en première ligne, Souville assite au combat du 8/9/1855 et à l'occupation du bastion du Mât. Sébastopol étant prise, le 79e RI  occupe les lignes de Kamiesh est souffre une nouvelle fois de l'hiver criméen, avant de rentrer en France le 24/6/1856. Durant la guerre d'Italie, le régiment n'est pas compris dans le corps expéditionnaire et la guerre se termine avant qu'il n'y soit envoyé.

Ayant raté la campagne d'Italie, Souville se porte volontaire pour la campagne de Chine. Lors de la mise sur pied de deux régiment de marche d'infanterie pour cette expédition, il passe avec son grade au 102e régiment mis sur pied pour l'occasion. Il fait alors campagne et est promu Lieutenant Colonel le 6/11/1860, toujours au 102e RI. Il est pris en photo, peu après son retour de campagne, quelques jours avant la dissolution du corps. Il porte les médailles gagnées en Chine, notamment les décorations espagnoles de l'Ordre de Saint Ferdinand (médaille et plaque) et de l'Ordre d'Isabelle la catholique.

Il ne figure plus dans l'annuaire de 1863.

Photo Prévot (Paris)

   

 


Le 103e régiment d'infanterie est.



Retour