Charles de LACRETELLE, né en octobre 1822.
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ESM en 1842, nommé Sous lieutenant du régiment etranger en Algérie.
Lieutenant en 8/46. En octobre 1851 il est nommé chef du bureau arabe de Bel Abbes.
Capitaine en 1853. Chev LH 1853. En Crimée, il se distingue et va passer les grades suivants avec une grande rapidité.
Chef de bataillon en nov 1854, il est blessé à Sébastopol. Nommé au 2e Zouaves (off LH 2/55).
Lieutenant colonel en 6/56 au 19e RI. Il quitte la Crimée en 5/56.
Colonel du 31 RI en 1857 à 35 ans. En janvier 1860 il est nommé aux Zouaves de la garde. Comm LH 8/61. "Jamais plus belle troupe n'a été réunie. La plupart des officiers, une grande partie des sous officiers, de nombreux zouaves de chaque compagnie portaient la croix de la Légion d'Honneur ou la médaille militaire ; à côté de vieux soldats blessés et quelques une fatigués, une proportion de jeunes hommes alertes et bien découplés, donnaient au régiment cette superbe allure tradaitionnelle qui rappelaient les héros de Zaatcha, de Malakov, de Palestro. Le colonel pouvait être justement fier de commander à de tels hommes, mais s'il était fier de son régiment, le régiment n'était pas moins fier de son colonel : aussi depuis les sapeurs de l'avant garde, jusqu'au dernier serre fille de l'arrière garde, une effluve de généreuse chaleur circulait dans les rangs et faisait vibrer tous les coeurs. On la sentait envelopper le régiment tout entier lorsque suivant la coutume de l'époque, il executait ses marches militaires en parcourant les rues de Paris et qu'il était acclamé par la population pressée sur son passage. On remarquait notamment le colonel, sur son nerveux petit cheval arabe, l'oeil brillant avec ses moustaches cirées en pointe qui accentuait sa ressemblance avec l'Empereur, ce dont il n'était pas médiocrement flatté. [...] D'indicipline il n'était pas question. Il suffisait à Lecretelle d'un signe, pas même d'une geste, pour remettre au pas ceux qui étaient tentés de perdre la cadence. [...] Entre chefs et soldats, une absolue confiance, soldiarité etroite, dévouement éprouvé et, ce qui est supérieur encore, une pénétrante et mutuelle affection qui a survecu après tant d'années passées et qui hélas, pour ceux qui restent s'appèlle aujourd'hui le culte des morts."
Je remplissait auprès du brillant colonel les fonctions d'un officier d'ordonnance, je vivais donc dans une intimité journalière avec lui et je pouvais constater ce culte sans réserve, cette admiration aveugle pour Napoléon III qui se manifestait dans mille détails. La même façon de porter la moustache, la même coupe de cheveux donnaient à Lacretelle une certaine ressemblance avec le souverain, il l'accentuait le plus possible et rien ne le ravissait davantage que lorsqu'il se voyait saluer par des inconnus : - Ils m'ont pris pour l'Empereur, disait il enchanté de la confusion
Brigadier en 1865 à 43 ans, il commande la subdivision de Sidi Bel Abbes, puis en dec 1866 une brigade à Lyon. En dec 69 il commande la subdivision du Mans.
Général de division en 8/70, il
commande la 2e DI du 12e CA (Armée de Chalons) et est fait prisonnier à Sedan.
De retour de captivité il prend la tête de la 3e DI du 2e CA de l'armée de
Versailles et prend part aux opérations contre la Commune.
En 1873 il est
commandant de la 19e DI. GO LH 1873. En 3/79 il commande la 4e DI.
Mis en disponibilité en 5/87.