Orphis léon LALLEMAND, né le 27/10/1817 à Eteignières
(Ardennes)
ESM 1837. Nommé sous lieutenant en 1839.
Lieutenant en 1842. Il va en Algérie de 1842 à
1871. Il est successivement aide de camp et chef d'EM des généraux Lamoricière,
Pelissier et Bosquet
Capitaine en 1844. Chev LH 1848
Chef d'escadron en 1854. En Crimée, il est cité à
l'ordre de l'armée le 22 aout 1855 (Off LH)
Lt Colonel en 1855. A l'EM du Maréchal Randon,
gouverneur de l'Algérie. Participe à l'expédition de grand Kabylie (1857), puis
est commandant du cercle de Tizi Ouzou pour pacifier la région.
Colonel en 1860 il prend la tête de la subdivision
d'Aumale, puis à Orléans ville en 1862. Comm LH 1863
Brigadier 27/2/1868, il commande la subdivision
d'Orléansville.
Division 24/10/1870. Il retourne en Algérie pour
reprimer la révolte et reconquiert la grande Kabylie. Commandant le 11em CA
(1874-1876). GO LH 1874. Commande le 15em CA (1877-1879), puis le 1er CA
(1882-1883). GC LH 1880. Med Militaire 1882. Président le comité d'EM
(1884-1887).
Dans ses "Souvenirs d'un officier d'état major", le colonel Fix qui servit au 15er corps d'armée, décrit le général Lallemand : "Le général Lallemand était un homme de haute taille, fortement charpenté et maigre. Ses traits réguliers quoique un peu sillonnés, étaient eclairés par des yeux bleux très attentifs ; l'attitude à la fois affable et digne. Sa parole un peu lente, à la fois polie, correcte et surveillée, révélait un esprit nourri de lectures
, de principes dont il appliquait à lui même l'austérité. Bien qu'on l'appelât "le sourd" à cause d'une infirmité qui n'avait fait que s'accroître avec l'âge, on ne savait pas exactement dans quelle mesure il l'éiat et comment il s'aidait de son oeil scrutateur. célibataire, il vivait en spartiate et n'avait jamais eu la curiosité de visiter le grand et bel hôtel qu'il tenait de la mungnificence du gouvernement. Il n'en connaissait, je crois, que sa chambre à coucher et son cabinet de travail. Econome, sobre, mais faisant somptieusement les choses quand il invitait les offiers à un repas de corps à l'hôtel de l'Europe.
<---> Le plus souvent, il trouvait tout parfait, ne donnait jamais d'ordres, se bornant à transmettre ceux qu'il recevait du ministre. Il considérait un corps d'armée comme un mécanisme dont les lisières étroites du reglement qui doit être appliqué par chacun, suffisent à entretenir les bon état, et jugeait qu'il n'était nécéssaire de lui donner une impuslion personnelle, que losqu'il était besoin de s'en servir somme arme.
Son caractère inspirait le respect, sa patience lui créait une popularité. Il n'eût pas fallu cependant se fier trop à sa mansuétude. Impossible d'ailleurs de trouver une chef plus aisé à satisfaire, plus exquis dans la forme, et qui parût s'inquiéter moins des résultats de l'extraordinaire latitude qu'il me laissait."
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