Charles Louis Léonidas LEVESQUE DE LA CASSIERE, né le 30/6/1824 à Givet

Photo Carlier (Vannes)

 

Charles Levesque de la Cassière entre au service en janvier 1842, aux équipages de ligne à Rochefort comme novice et sert durant deux années sur le bâtiment de l'Etat "le Papillon".
En 1844, il rejoint le 2e régiment d'infanterie de marine comme engagé volontaire. Durant son service, il est nommé caporal (23/10/1845), puis sergent le 11/4/1847. Durant cette période il sert en métropole (Brest, Rochefort, Cherbourg, puis part à la Martinique entre 1849 et le printemps 1852. Il est libéré du service le 7/4/1852.

Le 24/8/1852, il s'engage de nouveau, pour 7 ans, cette fois dans l'armée de terre, et rejoint le 43e régiment d'infanterie. A cette date, son signalement indique une taille d'1m69 cm ainsi que deux marques particulières : " une petite cicatrice à l'angle de l'œil gauche et un signe à la partie gauche du front. " Notre sous-officier (il est nommé sergent le 21/3/1853) va suivre les péripéties du 43e régiment qui est engagé dans les deux principales campagnes du second empire : la Crimée et l'Italie.

Au mois de janvier 1855, le régiment est désigné pour faire l'expédition de Crimée. Pendant toute la durée du siège de Sébastopol, le 43e " se fit remarquer par l'intrépidité qu'il déploya pour repousser les Russes lors de leurs différentes sorties " (historique du régiment).
Affecté au corps du siège de Sébastopol (attaques de gauche), le régiment est engagé dans de multiples attaques et coups de main. Les 23 et 24 avril lors de la prise et de la défense de la position du Cimetierre, puis les 12 au 13 mai, où deux compagnies repoussent, après les avoir laissés approcher à bout portant, un millier de russes qui avaient voulu forcer nos tranchées. Le 43e est aussi fortement engagé les 23 et 24 mai, le sergent de la Cassière y est cité pour sa bravoure. Relevé du siège de gauche en juillet, le régiment va participer aux fortifications du plateau de Cheronese ce qui lui permet de se reposer deux mois, avant de renter au siège. Le 8 septembre, lors de l'assaut final, le 43e est en réserve et n'est pas engagé.
Le 17 avril 1856, lors de la grande revue de l'armée, réalisée une fois la paix conclue, le sergent de la Cassière reçoit la médaille militaire ainsi que l'ordre turc du Medjidié. Il rentre en France le 16/6/1856

Le 23 avril 1859, le 43e est désigné pour faire partie du 3e corps (Canrobert) à l'armée d'Italie. Le régiment se rend en chemin de fer de Lyon à Saint-Jean-de-Maurienne et gagne Turin par Modane, Lanslebourg et le Mont-Cenis.
C'est à Palestro, le 31 mai, qu'il reçoît le baptême du feu, sans toutefois prendre une part active au combat. Le 4 juin, attiré vers Magenta, par le bruit du canon, le 43e, malgré une marche forcée, ne parvient sur le champ de bataille que dans la soirée. Mais pendant la nuit il est chargé du service de sûreté en avant de Ponte-Vecchio et trouve l'occasion de repousser à la baïonnette un retour offensif effectué par une brigade autrichienne.
Le 24 juin, le régiment prend part à la bataille de Solférino. Il soutient le 4e corps et voit les Autrichiens se replier promptement devant lui. Le colonel Broutta, qui le commande, est blessé mortellement d'un éclat d'obus dans le crâne. Un de ses bataillons, le 1er, laissé en observation, puis oublié, se met en mouvement, cherchant aventure à travers le champ de bataille. Il se trouve enfin face à face avec des bataillons autrichiens luttant contre un régiment du 4e corps français très éprouvé. Le chef de bataillon n'hésite pas : il se déploie, prépare son attaque par un feu nourri ; puis fait mettre baïonnette au canon et sonner la charge. Mais les Autrichiens, désorganisés par le feu, ont pris le parti de battre en retraite et cèdent le terrain au 43e. Dans ce court engagement, le bataillon avait perdu 6 officiers (dont 2 tués), 12 sous-officiers ou soldats tués, 115 blessés. Levesque de la Cassière est blessé d'un coup de feu au mollet droit. A l'issue de la campagne d'Italie, notre sous-officier reçoit la médaille de la valeur militaire de Sardaigne et est promu chevalier de la légion d'Honneur le 13/3/1861.

Au terme de son engagement, en aout 1859, il rempile pour 4 nouvelles années, puis une nouvelle fois en 1863, il renouvelle son engagement pour 5 nouvelles années.

Au terme d'une belle carrière, le sergent de la Cassière est libéré du service en aout 1868 et se retire

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