Pierre Michelin, né le 19/11/1876 à Commenailles (Jura)

Commandant du 31e BCP
Photo Albietz (Mulhouse)

 

Pierre Michelin naît le 19 novembre 1876, dans une modeste famille d'exploitants forestiers de la commune jurassienne de Commenailles. Après l'obtention, haut la main, de son certificat d'études primaires, il quitte le foyer paternel pour celui d'un curé, ami de la famille, afin d'y parfaire son éducation.
En 1895, à l'âge de 19 ans, il s'engage au 27e régiment d'infanterie, à Dijon, dans lequel il passe les grades de caporal et de sergent.

En 1899, il entre à l'École Militaire d'Infanterie de Saint-Maixent, dans la promotion Transvaal, de laquelle il sort troisième sur 307. Son bon classement au concours de l'École Militaire d'Infanterie, lui permet d'intégrer, dès 1900, le 2e régiment de tirailleurs algériens, à Oran, au sein duquel, pendant quatre ans, il vit avec un seul sergent européen, s'initie aux langues arabe et berbère, et se bat aux confins marocains sous le commandement du général Lyautey.

Il obtient, en 1912, le grade de Capitaine, et, l'année suivante, la distinction de chevalier de la Légion d'honneur.
De retour en Métropole, il sert dans les Alpes, et notamment au 157e régiment d'infanterie de ligne de Barcelonnette, qu'il mène, à partir du 13 août 1914, jusqu'en Lorraine, à la Grande Guerre.

Le 22 septembre 1914, à l'issue de la bataille de la Chipotte, il est promu Chef de bataillon, à titre temporaire. Il est blessé le 29/4/15 d'un éclat d'obus au menton.

En 1916, il est de nouveau blessé le 30/3/1916 d'un éclat d'obus au maxillaire supérieur. Il est cité à l'ordre de l'armée du 13/4/1916 :
" Officier supérieur d'une bravoure admirable. Déjà cité à l'ordre, s'est à nouveau distingué le 29/3/1916, entraînant brillamment se troupe à l'attaque. A su tant pas son exemple, que par la netteté de ses ordres, faire rendre à ses unités leurs efforts maximum. A judicieusement assuré l'occupation du terrain conquis et repoussé vigoureusement les nombreuses contre-attaques ennemies. A été sérieusement blessé par éclat d'obus en faisant une reconnaissance. ".
Il reçoit la dignité d'Officier de la Légion d'honneur et le grade définitif de commandant. Il est alors promu chef de corps du 43e bataillon de chasseurs à pied, à Langres.

Au sortir de la guerre il avait reçu les décorations suivantes : Médaille coloniale barette "Sahara" (reçue pour les opérations de la colonne de l'oued Zousfarra), médaille du Maroc (barrette "Oudja"), Croix de l'ordre de Saint Anne Russie, Croix de guerre Belge, Ordre pour le mérite (GB) et Ordre des services distingués (USA)

En 1918, il est pour la troisième fois blessé le 8/4/18, par intoxication à Ypérite.

Après la guerre, il reçoit le commandement du 31e bataillon de chasseurs à pied, de Sélestat.
En 1923, il rejoint le 13e régiment de tirailleurs algériens, au Maroc, au sein duquel il combat, aux côtés du général Lyautey, lors de la guerre du Rif.
À son retour en métropole, en 1926, il reçoit le commandement du 46e régiment d'infanterie, de Fontainebleau. Promu Général de brigade en 1930, il se voit confier la direction de l'École Militaire d'Infanterie de Saint-Maixent. Cette tâche lui vaut d'être élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d'honneur.

Promu Général de division en 1935, il reçoit le commandement de la 23e division d'infanterie de Limoges, puis l'année suivante, promu général de corps d'armée, de la 5e région militaire, à Orléans.

Admis à la retraite en 1938, il est rappelé à son dernier poste, lors de la mobilisation de 1939, jusqu'à la débâcle de 1940, après laquelle il se retire de nouveau de la vie militaire, à Limoges.

Le général Michelin a reçu les citations suivantes durant sa carrière :

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