Quelques commandants de Mobiles

 

 

Edmond de Pourtales

Comte, né à Neufchâtel, il revendique la nationalité française en 1866.

Le 9/1/1869, il est nommé chef de bataillon de la garde mobile du Bas Rhin.

Le 4/10/1870, il est décoré pour sa belle participation à la défense de Strasbourg.

Il est mort en 1895.

 

Photo Winter (Strasbourg)

 


    

Raoul Ernest d'Amonville des Nots

Né le 19/9/1821 à Etrepagny (Eure)

Après avoir servi dans l'artillerie, au 14e régiment monté (il a été nommé Capitaine le 28/3/1855), il quitte le service actif en 1865, Chevalier de la Légion d'Honneur.

En 1869, lors de la création de la garde mobile, il est nommé chef d'escadron, commandant l'artillerie de la garde mobile de Seine et Oise. Il organise trois batteries au Mont Valérien et occupe avec elles les bastions 43, 44 et 45 (entre Clichy et les Batignolles) durant le siège de Paris. A la création de l'armée territoriale, il est nommé chef d'escadron du 3e régiment d'artillerie à Versailles, poste qu'il occupe jusqu'en 1886.

Il est mort le 17/2/1898. Il est ici photographié avec son fils, futur saint Cyrien, qui finira sa carrière comme Lieutenant Colonel de cuirassiers et écrira l'historique du 8e régiment de cuirassiers.

 

Photo Mevius (Rennes)


Clément Gustave Henri de Baillardel, baron de Lareinty

Né le 19/1/1824 à Toulon, ce grand propriétaire terrien en Martinique et dans la région de Nantes, fils d'un conseiller d'Etat, fait partie de l'opposition légitimiste sous l'Empire. En 1848, il est officier d'ordonnance du général Changarnier, puis est conseiller général de Loire Inférieure en 1861, délégué de la Martinique et conseiller municipal de Nantes.

A la déclaration de guerre en 1870, il est commandant des mobiles de Loire inférieure.

Avec son bataillon, il participe au siège de Paris.  En janvier 1871, lors de la bataille de Buzenval, il prend d'assaut, avec son bataillon,  des barricades à Saint Cloud et occupe la terasse de Montretout. Suite à un retour offensif des prussiens, il doit se barricader avec son bataillon dans la villa Zimmermann à Saint Cloud. Le 20/1/1871, il doit se rendre aux prussiens, cerné dans cette maison et laissé seul en pointe après le retrait de l'armée française. 18 officiers et 320 hommes tombent au pouvoir des prussiens.

A son retour de captivité, il manque d'être fusillé durant la Commune, alors qu'il négociait avec les insurgés la libération du général Lecomte, prisonnier et bientôt exécuté.

Il est promu officier de la Légion d'Honneur le 8/6/1871. Après la guerre, il est Lieutenant colonel de territoriale, élu député en 1871, puis sénateur dans les rangs légitimistes en 1876, 1879 et 1888.

Il est mort en 1900.

Photo Nadar (Paris)

    


    

Sylvain Louis Auguste Berlau

Né à Montresor (Indre et Loire) le 18/3/1824, il rejoint l'armée comme soldat au 7e régiment d'infanterie légère.
Promu sergent, il passe au bataillon des tirailleurs indigènes d'Oran le 12/6/1852 et y est promu Sous Lieutenant le 25/7/1854. A la création du 2e régiment de tirailleurs algériens, il y est désigné comme porte aigle, puis Lieutenant le 27/3/1858.

Il a participé à la guerre d'Italie dans le régiment de tirailleurs mis sur pied pour la campagne et a combattu à Turbigo et à Magenta. Ayant reçu la croix de la Légion d'Honneur en 1864, il est promu Capitaine le 17/7/1867. Il revient alors en métropole au 70e régiment d'infanterie.

Au déclanchement de la guerre de 70, il est nommé Commandant du 1er bataillon des mobiles des Bouches du Rhône le 27/7/1870. Rassemblé à Marseille, le bataillon est amalgamé au 43e régiment de mobiles qui s'embarque en septembre pour l'Algérie afin de relever les troupes régulières envoyées en France pour combattre les prussiens. Le bataillon rejoint Constantine, puis Sétif fin septembre.
Le bataillon participe en mars 1871 à une colonnes de repression du mouvement insurectionnel qui secoue la province après la défaite et relève notamment la garnison de Bordj Bou Arreridj assiégé par les Arabes.

Revenu en France en juillet 1871, Berlau reprend sa carrière dans l'armée régulière, jusqu'à sa retraite en 1872. Il passe alors dans l'armée territoriale.

Il est décoré de la croix d'officier de la Légion d'Honneur en 1897.

Photo Mougin (Sétif)


François Arnaud

Né à Barcelonnette le 7/8/1843, il prépare l'école de Saint Cyr, mais la mort prématuré de son père en 1861 lui fait abandonner ce projet. Réalisant alors des études de droit, il reprend en mars 1869 l'étude notariale de son père à Barcelonnette.

Il se signale par divers ecrits historiques et en 1868 est élu conseiller municipal républicain.

Pendant la guerre de 1870, il est élu chef de bataillon des mobiles des Basses Alpes, puis nommé quelque temps après par le Gouvernement de la Défense nationale, chef de la 1er légion de ce même corps, avec le grade de Lieutenant Colonel. Sa légion n'est pas engagée au combat et passe le conflit au camp de Satonay.

Après la guerre, il est actif au club alpin français. Il est mort à Barcelonnette en juillet 1908.

Photo Walery (Marseille)

   


Adolphe Jean Thomas

Né le 28/10/1815 à Largentière.

Officier du Génie, il a fini sa carrière active comme Capitaine, chevalier de la Légion d'Honneur le 18/7/1857 et officier le 12/8/1862.

A son départ de l'armée active, il prend le commandement d'un bataillon de la garde mobile de l'Ardèche. A la déclaration de guerre en 1870, il est fait Lieutenant Colonel, commandant  le 41e régiment provisoire, formé des trois bataillons des mobiles de l'Ardêche. Le régiment fait campagne en Normandie, dans la région de Vernon et participe notamment au combat du 4/1/1871 à Maison brûlée, sur la Seine

Il est mort le 11/7/1879.


Louis Joseph Victor Guidonet

Né le 24/7/1820 à Strasbourg.

Ancien élève de l'école centrale, il est ingénieur civil à Paris. Il a servi dans la garde nationale à Paris en 1848 et y a été promu Lieutenant en 1860, puis Capitaine en 1862 .

Le 4/8/1868, il est nommé Chef de bataillon commandant le 2e bataillon de la Seine. Mobilisé en juillat 1870, il est nommé le 26/9/1870 officier d'ordonnance du général commandant en chef l'artillerie de l'armée de Paris..

Comme beaucoup d'officiers décorés grace à leurs appuis après la guerre, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 23/1/1871 : "Envoyé par le général commandant en chef l'artillerie afin de le renseigner sur les effets des tirs des Prussiens, cet officier se rend le 27 décembre à 9 heures au fort de Rosny au moment où le bombardement était le plus violent. L'un des obus qui criblait le fort brise sa voiture et blesse en même temps le cocher et le cheval".
L'histoire ne dit pas si le cocher et le cheval ont aussi été décorés.

Il est mort en 1904

Photo Thiebault (Paris)

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