Pierre Claude Florian OLLIVIER, Né le 9/6/1808 à Chanay (Ain)
Daguerreotype vers 1852 |
Pierre Ollivier est nommé Sous Lieutenant le 21/2/1831, nomination reçue au titre des récompenses nationales accordées à la suite de la révolution de 1830. Il est alors affecté au 4e régiment d'infanterie légère.
Le jeune officier débute une carrière en métropole, qui sans éclat particulier, lui offre une promotion régulière, d'abord comme Lieutenant le 31/07/1836, puis comme Capitaine, le 2/7/1842. Ses notations comme officier subalterne mentionnent un officier servant avec zèle, intelligent et actif, notamment lorsqu'il dirige l'école de gymnastique de son régiment. En 1843, ses notes mentionnent de manière plus originale qu'il est "un passable peintre à l'huile, donnant à ces talents d'agrément le temps que le service lui laisse. (Gl de Cubières)". Passé adjudant major au régiment, il reçoit de belles notes en 1846 ("Taille moyenne, de l'entrain, de la capacité de l'étude et du talent. Instruit bien les sous officiers. Très bon serviteur, fera un bon chef de bataillon.")
Sa promotion comme officier supérieur est donc assurée et il est nommé Major le 31/12/1847 au 32e régiment d'infanterie, puis prend le commandement d'un bataillon du même régiment en septembre 1849. Le commandant Olliviee n'a pas la chance de faire partie des bataillons de guerre envoyés par le régiment pour participer au siège de Rome en 1849. Mais il a la satisfaction de voir mentionner sur ses états de services pour l'année 1851 une première campagne ("France") témoignage de l'engagement de son régiment dans la repression des mouvements contre le coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte. Il reçoit d'ailleurs la croix de la Légion d'Honneur le 7/1/1852.
Ollivier est promu Lieutenant colonel le 15/8/1852 au
24e RI, ses notes sont encore assez bonnes ("Très dévoué, conduite honorable, est très entendu dans le service, sert avec zèle et fermeté.")
Le 8/9/1855, il est nommé au 52e régiment d'infanterie, alors affecté à l'armée d'Orient en Crimée. Il rejoint alors la Russie et y sert entre octobre 1855 et juillet 1856, date de la rentrée du corps expéditionnaire en France. Il n'aura pas l'occasion de combattre.
En dépit d'états de service ne mentionnant aucun engagement significatif, Ollivier et promu Colonel le 22/3/1856 et prend la tête du 94e RI. Débute alors une douzaine d'année dans ce poste dans des garnisons en France, le régiment n'étant engagé ni en Italie, ni au Mexique.
Néanmoins, les décorations s'enchaînent : Il est promu dans la Légion d'Honneur, comme officier en 1859, puis comme Commandeur en 1863, et reçoit en outre de nombreuses décorations etrangères : Les Ordres de Saint Ferdinand et de Charles III d'Espagne, La couronne d'Autriche, la Croix de Saint Anne de Russie et l'ordre turc du medjidié.
Cependant notre officier s'impatiente d'être promu général et progressivement sa santé et son moral déclinent, ce qui se traduit par quelques notes progressivement plus défavorable :
Le Colonel Ollivier est mis à la retraite le 6/6/1868.