Charles Pierre Victor, comte PAJOL, né à Paris en 1812

 

 Photo Crémière et Hanfstaengl (Paris)

 

 Photo Crémière et Hanfstaengl (Paris)

 
 
Charles Pajol est issue d'une lignée militaire prestigieuse. C'est le fils ainé du général Pajol (1772-1844), grand général de cavalerie légère du Premier Empire, vainqueur de Montereau et sa mère est la fille du maréchal Oudinot de Reggio.
 
Entré à Saint Cyr en 1830, il en sort sous lieutenant puis suit les cours de Saumur et ceux de l'école d'état major d'où il sort en 1835.
 
Nommé Lieutenant, il fait son stage au 66e régiment d'infanterie à Ancône et sert comme aide de camp du général de Cubrières. Il fait ensuite une expédition en Grèce, en Turquie et en Egypte. De retour de mission, il part en Algérie en 1837, poursuivre son stage aux spahis d'Alger. Il prend alors part aux expéditions contre les hadjoutes, puis est attaché à l'état major du général Damremont qui prépare l'expédition de Constantine. Il fait cette campagne à ses côté et est proche de lui lorsqu'il est tué peu avant l'assaut de la place.
 
Promu Capitaine, il reçoit la croix de la Légion d'Honneur. En 1840, il est envoyé en Angleterre, en Belgique et aux Pays bas pour analyser les armées de ces pays, puis en 1841, il est envoyé en Russie et visite les pays limitrophes. Officier d'état major remarqué et bien en cour, il est nommé officier d'ordonnance du roi Louis Philippe en 1844 et accompagne le duc d'Aumale en Algérie en 1845, lors de l'expédition de l'Ouarsenis.
 
Il devient Chef d'escadron en 1847, aide de camp du maréchal Gérard, puis Lieutenant Colonel en 1851. lors de la déclaration de guerre à la Russie, il est nommé chef d'état major de la 1ere division de cavalerie, commandée par le général Morris et prend part aux opérations dans la Turquie d'Europe.
 
Colonel en 1855, il assite à toutes les batailles dont la Crimée est le théatre et revient officier de la Légion d'Honneur. Après la guerre, il est nommé chef de l'état major de la cavalerie de la Garde et participe dans cette fonction à la guerre d'Italie, dont il revient commandeur de la Légion d'Honneur. C'est peu après cette campagne qu'il est photographié ci dessus, notamment dans un uniforme non reglementaire.

Général de brigade en 1862, il commande successivement des brigades du camp de Chalons, puis les départements de la Marne, Seine et Marne et Seine et Oise. En 1870, il est nommé commandant de la 1er brigade de la division de Lorencez (corps de Ladmirault) et assite aux batailles devant Metz.

Général de divison le 15/9/1870, il reçoit le commandement de la division de cavalerie du 4e corps d'armée, en remplacement du général Legrand, tué le 16 aout. Prisonnier de guerre à la reddition de Metz, il revient de captivité pour commander la 2e division de l'armée de Versailles.

Atteint par la limite d'âge en 1877, il décède le 3/4/1891.

Outre ses talents militaires, ce fut un artiste notable, dessinant de belles illustrations de ses voyages d'état major et sur l'armée française et réalisant les sulptures, notamment celle de son père à Besançon, ainsi qu'une statue de Napoléon Ie à Montereau. 

retour menu