Paul PEIGNE, né le 17/8/1841 à Paris
 
Général de brigade
Photo Blanc (Vincennes)

Paul Peigné est né le 17 août 1841, Paris. Il entre à l'école polytechnique en 1859, puis à l'école d'application de l'artillerie et du génie de Metz comme Sous-lieutenant élève le 1 octobre 1861. Il est ensuite classé au 3e régiment d'artillerie à pied le 1 octobre 1863 comme Lieutenant en 2nd.

Promu Lieutenant en premier le 2 mars 1867, il est affecté à une batterie du 7e régiment d'artillerie montée qui rentre du Mexique. Il est désigné au mois d'avril. Pour servir dans une batterie de nouvelle formation du 19e régiment d'artillerie à cheval.
Le 24 juin suivant, il est nommé professeur adjoint de topographie à l'école spéciale militaire, à la suite d'un concours entre lieutenant de toutes armes.

Promu Capitaine le 16 juillet 1870, Monsieur Peigné, classé d'abord à la 8e batterie du 20e régiment d'artillerie à cheval est maintenu à Saint-Cyr avec le cadre enseignant de l'école jusqu'au licenciement général du 8 août 1870 consécutif au déclanchement de la guerre.
Appelé à commander une batterie-bis du premier régiment d'artillerie à Metz, il est affecté à la garnison des forts de cette place. Prisonnier de guerre à la capitulation de Metz le 29 octobre 1870, le capitaine Peigné revient de captivité le 2 juin 1871. Il est alors rappelé immédiatement à Saint-Cyr pour la reprise des cours de l'école.
Nommé professeur titulaire au concours en septembre 1871, il occupe la chaire de topographie jusqu'en 1877 et modifie notablement l'enseignement de cette science.

Notre officier s'occupe aussi de réflexions techniques sur l'artillerie, et ses succès lui valent la faveur d'être mise à la disposition du président du comité technique de l'artillerie le 1 juillet 1877, en qualité de directeur de la revue d'artillerie. Il est promu chevalier de la Légion d'honneur le 7 août de la même année. Il est alors nommé Chef d'escadron-major au 7e régiment de son arme le 13 août 1880.
Affecté à la section géographique lors de sa formation en 1881. Le commandant Peigné dirige la brigade topographique de la province de Constantine en janvier et devient trois mois après, le chef du service topographique des colonnes Logerot lors des opérations du printemps et de l'automne 1881 en Tunisie. Il organise alors un service de reconnaissance générale et dirige les opérations sur le terrain ainsi que la rédaction des minutes de la carte au 1/200000e de la Régence avec le concours de nombreux officiers, ses anciens élèves de Saint-Cyr. Il est alors promu officier de la Légion d'honneur le 16 janvier 1883 pour ce travail considérable.

En parallèle, le commandant Peigné ne cache pas ces fortes adhérences républicaines. Sa carrière va se voir accélérée par la République qui place ainsi des officiers prometteurs favorables au nouveau régime qui s'installe.
Il est alors attaché à l'état-major particulier du général Thibaudin, ministre de la guerre, puis il prend le 9 octobre 1883 le commandement d'un groupe de batterie du 12e régiment d'artillerie à Vincennes. Jusqu'en janvier 1886, où il revient au ministère de la guerre comme sous-chef de cabinet du ministre le général Boulanger.

Nommé Lieutenant-colonel le 8 juillet 1886. Directeur adjoint d'artillerie en mai 1887, il occupe un emploi de son grade au 12e régiment d'artillerie d'octobre 1888 à décembre 1890.

Promu Colonel le 29 décembre 1890 et directeur de la Poudrerie du Bouchet. Il est relevé de cette fonction en février 1891 et placé en mission spéciale à Paris pour s'occuper exclusivement de la création des batteries mobiles d'affût-trucs proposée par lui en 1883. Ce dispositif qui est mis en production permet d'améliorer la mobilité des pièces de 155 court et de 120 long. Ayant achevé ce travail, il commande le 13e régiment d'artillerie à Vincennes du 1 octobre 1893 au 16 avril 1898, date à laquelle il reçoit les étoiles de Général de brigade.

Le général Peigné débute comme gouverneur de Dijon. Au moment des événements de l'hiver 1898-1899 et de la tension avec la Grande Bretagne suite à l'affaire de Fachoda, il reçoit le 05 janvier 1899 le poste de gouverneur de Dunkerque, Calais, Boulogne.
Le 1 juillet 1899, la période intensive d'organisation de la défense du littoral ayant pris fin, le général Peigné est appelé à la présidence de la Commission d'expérience de tirs de Versailles et de la Commission centrale de réception des poudres de guerre. En outre, il est nommé membre du comité d'artillerie le 8 janvier 1900. Par décret du 11 juillet 1900, le général Peigné reçoit la cravate de commandeur de la Légion d'honneur.
En août 1900, il obtient le commandement de l'artillerie du premier corps d'armée, tout en conservant ses fonctions au comité d'artillerie.

Général de division le 12 octobre 1901, inspecteur général permanent des travaux de l'artillerie pour l'armement des côtes, membre de la Commission d'étude de défense du littoral, Le général Peigné prend le commandement de la 10e division d'infanterie le 7 octobre 1902. Et appartient toujours au comité d'artillerie jusqu'au jour où, par décret du 21 février 1903, il est placé à la tête du 9e corps d'armée à Tours. Il est fait Grand Officier de la Légion d'honneur en juillet 1904.
La brillante carrière du général Peigné, poussée notamment pas ses attaches politiques et son appartenant à la Franc-maconnerie, trouve une fin peu glorieuse quand notre officier est impliqué dans l'affaire des fiches. Il est alors mis en disponibilité en janvier 1905 et perd alors son commandement territorial. En aout 1905 il est rétabli dans l'activité et prend la présidence du Comité de l'artillerie.

Après sa carrière militaire, Paul Peigné devient Grand maître de la Grande Loge de France.
Il est mort en 1919.

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