Charles Grégoire Léonard PEYSSARD, né le 16/8/1816 à Forbach
 
Photo Prevot (Paris)


Elève de Saint cyr en 1836, il interrompt sa scolarité et rejoint le 19e régiment léger comme caporal puis sergent en 1838, avant de passer dans la Légion étrangère le 4/5/1840. Il sert alors en Algérie.

Le 28/3/1840, il est promu Sous lieutenant au 1er régiment d'infanterie légère.
En novembre 1842, il rejoint les bataillons d'infanterie légère d'Afrique, d'abord le 3e bataillon, puis le 2e bataillon à sa nomination comme Lieutenant, le 11/2/1844. En juin 1844, il est fait chevalier de la Légion d'honneur, puis il reçoit une première blessure le 3/5/1845, à l'oued el Allalat, d'un coup de feu à la hanche gauche dans un engagement dans la province de Constantine.

Peyssard est promu Capitaine, le 29/11/1849 au 3e bataillon d'infanterie légère d'Afrique.
Revenu en France en janvier 1840, il passe avec son grade au 27e régiment d'infanterie. Nommé adjudant major, il participe à la repression des mouvements contre le coup d'Etat de Louis Napoleon Bonaparte.

Le 2/3/1854, il est nommé Chef de bataillon au 17e régiment de Ligne et embarque pour la campagne d'Orient.
En juin de la même année, il rejoint la Garde Impériale et le premier régiment de grenadiers.
Il est cité pour sa belle conduite lors du combat du 7/6/1855, en conduisant son bataillon à l'attaque du mamelon vert :
Le 7, à quatre heures de l'après-midi, le 3° bataillon du 1er grenadiers, commandant Peyssard, prenait la gauche des troupes dans le ravin de Karabelnaïa. La mission de ce bataillon était d'appuyer la division Brunet, qui elle-même était le soutien de la division Camou. Cette dernière était parvenue, vers cinq heures de l'après-midi, à entrer dans l'ouvrage dont elle devait s'emparer; mais des forces considérables russes revenant à la charge allaient la débusquer lorsqu'on donna l'ordre de faire marcher la division Brunet et avec elle les grenadiers, qui ne devaient pas la quitter. Arrivés à la hauteur de la batterie Lancastre, on les arrêta et on les mit derrière le parapet, où ils restèrent immobiles jusque vers neuf heures et quart. A ce moment, le commandant Peyssard reçut l'ordre de faire sortir deux compagnies, qui durent se porter en avant sur le mamelon, sous les ordres du capitaine de Longueville, qui commandait l'une d'elles, et qui, à la suite de cette journée, devait être cité à l'ordre de l'armée et recevait la croix d'honneur. La seconde de ces deux compagnies, en l'absence de son capitaine qui venait d'être blessé, se trouvait commandée par un jeune lieutenant, M. Lavollée, qui, voyant quelque hésitation se manifester dans les troupes, avait le premier franchi la tranchée à la tête de sa compagnie, contribuant ainsi par son intrépidité à rétablir l'ordre et à ramener la victoire. Depuis le 7 au soir jusqu'au 9 au matin, les grenadiers restèrent là sous le feu de l'ennemi, continuant par leur présence à maintenir ces positions.
Il est promu officier de la Légion d'Honneur pour son action lors de l'assaut du 16 juin 1855.

Le 22/9/1855, il est nommé Lieutenant Colonel au 2e régiment de grenadiers de la Garde.

Peyssard est promu Colonel du 40e régiment d'infanterie le 24/12/1858 et reçoit la croix de Commandeur de la Légion d'Honneur en 1863. Il est mort le 10/10/1875.
 
Merci à M.Gagnaire pour cette identification.

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