Gabriel Oscar PYOT, né le 6/6/1840 à Grenoble
Photo Dernay (Bourg) |
ESM 1858 (126e sur 248). Sous lieutenant au 95e RI en 1860. Il part avec son régiment faire la campagne du Mexique (entre août 62 et mai 67). Il est cité à l’ordre du corps expéditionnaire comme ayant attaqué l’ennemi avec beaucoup d’entrain et de vigueur dans la nuit du 4/2/65. L'historique du régiment relate : "Dans la nuit du 3 au 4 fevrier un détachement commandé par le sous lieutenant Pyot, se porte sur le plateau d'Altemajac où des emissaires signalent la présence du bandit Simon Guttierez à la tête d'environ 150 hommes. Le détachement parti d'Estipac arrive vers trois heures du matin, après une marche très pénible et par un temps affreux, à peu de distance du Rancho de los Sancès : il est informé que la bande s'est enfermée dans le rancho pour y passer la nuit. Le sous lieutenant Pyot attaque immédiatement la ferme; il fait tourner la position par quelques hommes pour barrer à l'ennemi une issue latérale, pendant que le groupe principal s'élance à la baionette sur les Mexicains endormis sous un grand portail. L'ennemi, complétement surpris, oppose une courte resistance et s'enfuit dans toutes les directions. Il abandonne 15 tués, 45 prisonniers, 264 chevaux sellés et bridés, des armes et des munitions. Simon Guttierez lui même, blessé et à demi nu, ne doit son salut qu'à l'obscurité."
Pyot est alors promu Lieutenant. En aout 1865, sa compagnie occupe El Parral "pour chercher dans cette ville une somme d'argent assez considérable necessaire aux besoins de la colonne. Elle s'installe, officiers et soldats, dans la maison municipale. Pendant la nuit, une bande de 500 hommes, avec trois pièces de canon de montagne et une trentaine de cavaliers fait irruption dans la ville. l'ennemi se fractionne en plusieurs détachements qui profitant de la connivence des habitants, se glissent de maison en maison et parviennent à cerner la compagnie. Malgré toutes les précautions prises par les guerilleros, le bruit des roues des pièces d'artillerie a été entendu par un factionnaire qui donne l'éveil : la compagnie se forme rapidement. Elle est assaillie par un feu très vif executé presque à bout portant par des hommes bien abrités; bientôt la position devient intenable. Le lieutenant Pyot se met à la tête de ses hommes et marche résolument sur l'une des portes de la ville. Il parvient à la franchir en chargeant l'ennemi à l'arme blanche mais non sans faire des pertes sensibles. le détachement a 12 sous officiers et soldats tués et 17 blessés."
La guerre de 1870 le trouve Capitaine depuis le 17 juillet. Il combat à Rezonville, Saint Privat et Noissevile et est fait prisonnier le 29/10/70. Evadé de Metz, il est nommé en décembre au 4eme Zouaves. Promu chevalier de la LH (1870), il pPasse chef de bataillon au 57e régiment de garde nationale mobile (Haute Loire). Après la guerre, il revient capitaine au 49e RI en 1872 puis passe au 111e RI. En Afrique (mai-sept 72 ; mai 78-juill 79 ; sept 79 - juil 82)
Chef de bataillon au 98e RI en 1876. Passe au 1er Zouaves en 1878, puis prend la tête du 1er BILA en 1880. Au 9e RI en 1882 Attaché à la mission militaire de l’Annam. Désigné le 23/8/85 pour participer à l’organisation des cadres de l’armée annamite (sept 85-juin 86).
Lieutenant colonel du 8e RI en 1886. Il commande le 4e tirailleur Tonkinois (1886) au Tonkin (juin 86-Dec 88). Off LH (1887), Médaille du Tonkin, Comm Ordre du Cambodge (1887) , Comm Ordre du Dragon d’Annam (1886) Médaille coloniale (Algérie) Passe au 23e RI (1888), puis au 13e RI (1889)
Colonel du 59e RI en 1891 Proposé général en 1894 (refus du chef de Corps) et 1895. Remontré pour ses excès de zèle. Caractère entier. Demande sa mise à la retraite suite aux nouveaux refus de la commission de classement.
Retraité en 1896. Comm LH 1901 Colonel de réserve