Jean Jacques Paul Félix RESSAYRE, né le 29/3/1809 à Castel Sarrazin

 
Photo Appert (Paris)

Engagé volontaire à l'école de cavalerie en 1827, il est promu sous lieutenant au 3e régiment de Chasseurs d'Afrique le 2/9/1835. Le 16/12/1838, lors de l'expédition de Sétif, il est blessé d'un coup de feu au bras gauche. Il devient ensuite porte étendard de son régiment en 1839.

promu Lieutenant le 7/7/1840, il est cité comme s'étant particulièrement distingué le 20/5/1842 à la défense du camp d'el Arrouch où, à la tête des gendarmes maures et des Spahis, il entame parmis les premiers la charge et se retrouve un instant compromis et presque seul au milieu des Kabyles.

Il est promu Capitaine le 5/6/1842, et passe au 3e régiment de Chasseurs d'Afrique en 1843, puis au 1er Spahis le 4/8/1845.

Chef d'escadrons le 9/10/1848, il est nommé au 4e régiment de Chasseurs d'Afrique.

Lieutenant colonel le 15/1/1853, il est nommé au 6e régiment de Dragons. Le régiment est désigné pour partir pour l'Orient et embarque à Marseille le 6/5/1854 pour arriver à Gallipoli le 1/6/1854. Affecté à la brigade du général Cassaignoles, il fait la campagne de Varna et souffre de l'épidémie de choléra. Le 17/11/1854, le 6e dragons débarque en Crimée. Durant le rigoureux hiver 54/55, il prend le commandement du régiment, de manière assz dur, comme le raconte le lieutenant Sibert de Cornillon, dans ses courriers à sa famille : "Le régiment est commandé par le Lieutenant Colonel, il est broyé par une main de fer. Le fougeux officier qui est par interim à notre tête ne connait décidement pas les moyens de la fine équitation, ou ne sait du moins pas s'en servir. Il lance au galop, arrête sur les jarrets, éperonne avec fureur, fait sauter des obstacles impossibles. Point de moelleux dans les aides, point d'adresse, point de finesse, au contraire, une énergie farouche, pour conduire ce cheval à bouche fine, mais à reins souples et obéissants qu'on appelle une régiment. Il oblige tous les officiers à être de semaine en permanence. Nous faisons un vrai service de brigadier ou de sous officier. Nous ne pouvons quitter le camp sans permission, et alors on ne le quitte jamais. Tout cela n'atteint nullement mon moral."

Le 19/1/1855, il est promu Colonel du 6e dragons. Durant le siège de Sébastopol, le 6e dragons est employé aux reconnaissance dans la vallée de la Tchernaïa et, le 8/9/1855 est envoyé pour l'expédition d'Eupatoria. Le 29/9/1855, le régiment est engagé lors du combat de Kanghil, qui oppose la brigade de cavalerie française (4e hussard, 6e dragons, 7e dragons) à 6 escadrons de cosaques appuyés par de l'artillerie. Après une première charge conduite par le 4e Hussard, "le colonel Ressayre, sur l'ordre du général d'Allonville, enlève son régiment avec une energique vigueur, le général de Chapéron en tête. Les escadrons ennemis, qui sur quelques points hésitent encore à abandonner le terrain, tournent aussitôt bride et disparaissent dans toutes les directions. Pendant plus de deux heures, les dragons s'acharnent à leur poursuite; tout ce qu'ils parviennent à rejoindre jette ses armes et se rend prisonnier". Les Russes perdent dans ce combat 110 tués et blessés, 169 prisonniers, 250 chevaux, 3 canons, 3 obusiers et 12 caissons d'artillerie, avec la forge de campagne. Pour son commandement ce jour là, Ressayre reçoit la croix de Commandeur de la Légion d'Honneur.

Il est promu Général de brigade le 14/3/1863, il commande une brigade de cavalerie du camp de Chalons. En 1870, il est nommé à la tête de la 2e brigade de la division de cavalerie du 13e CA.

Il est promu Général de division le 4/10/1870, il prend la tête de la division de cavalerie du 16e CA et le 9/11/1870 à Coulmier, son cheval est tué sous lui et il est blessé d'un eclat d'obus. En mars 1871, il est nommé commandant de la 3e division de cavalerie.

Après la guerre, il est nommé juge au tribunal chargé de juger la conduite du maréchal Bazaine durant la guerre.

Il quitte le service actif en 1874, grand officier de la Légion d'Honneur.

Il est mort le 16/11/1879.

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