LES GARDES DE PARIS

 

Unité d'élite de la gendarmerie, la Garde de Paris est créée par décret du 11/12/1852. Elle hérite ses traditions de la Garde Républicaine, mise sur pied en 1848.

L'unité se compose de 2441 hommes répartis en deux bataillons d'infanterie, quatre escadrons de cavalerie et un état major. La troupe est affectée à la sécurité des établissements publics de la capitale et participe souvent à l'escorte de l'Empereur. Lors de l'attentat d'Orsini, le 14/1/1858, la garde de Paris déplore douze blessés et deux morts dans ses rangs.

Uniforme


Le corps des officiers en 1863
Photo Prévot (Paris)

Gardes à cheval

Troupe

La tenue est proche de celle des gendarmes : habit bleu, orné d'un plastron écarlate pour la grande tenue, pantalon gris bleu, blanc pour la grande tenue. Comme pour la gendarmerie, les aiguillettes sont portées sur l'épaule gauche.
Casque de cavalerie avec plaque ornée d'un aigle.
Buffleteries composées d'un ceinturon à belière porté en sautoir et d'un porte giberne en buffle blancs.
Armement : mousqueton de gendarmerie (mod 1842), sabre de cavalerie légère (1822) et pistolet de gendarmerie..



Grande et petite tenue
Photo Laffont - Godillot

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Brigadier, petite tenue
Photo Crémière (Paris)

Marechal des logis - grande tenue
Photo Crémière (Paris)

 

Officiers

Tenue similaire à la troupe, mais d'un drap de meilleur qualité. Il portent des signes distinctifs de leur grades par les épaulettes d'officier et le plumet spécifique sur le casque.

Photo Richebourg (Paris)

Charles Adrien Diego Vignault.

Né le 8/9/1814 à Santa Cruz de Teneriffe.

Il est ici photographié comme Capitaine adjudant major à la Garde de Paris, à l'escadron de cavalerie.

Il porte la grande tenue de son arme et la Légion d'Honneur qu'il a reçue le 30/12/1858 ("vingt six ans de services effectifs, une campagne").

Officier de la Légion d'Honneur le 11/8/1869, il finit sa carrière comme Chef d'escadrons à la gendarmerie de la Dordogne en 1871.

Il est mort le 14/6/1890.

 


 

Gardes à pied

Troupe

La tenue est proche de celle des gendarmes : habit bleu, orné d'un plastron écarlate pour la grande tenue, pantalon gris bleu, blanc pour la grande tenue. Comme pour la gendarmerie, les aiguillettes sont portées sur l'épaule gauche.
Schako avec plaque en cuivre ornée d'un aigle couronné et d'un pompon en laine écarlate, ou chapeau avec ganse ecarlate. Le bonnet de police est aussi porté.
Buffleteries blanches (baudrie de sabre et porte giberne).
L'armement est composé du fusil (modèle 1842, puis chassepot après 1869) et du sabre d'infanterie (mod 1816 dit "briquet")..


Grande et petite tenue
Photo Laffont - Godillot

Garde avec la capote
Photo Crémière (Paris)

Officiers

Tenue similaire à la troupe, mais d'un drap de meilleur qualité. Il portent des signes distinctifs de leur grades par les épaulettes d'officier.

       

Jean Baptiste Denis Béranger

Né le 13/4/1831, c'est le fils d'un chef tailleur d'un régiment d'infanterie. Il est engagé volontaire comme fusilier au 39e régiment d'infanterie en 1848 et y gravit progressivement les diverses fonctions de sous officier.
Au declanchement de la guerre de Crimée, il est sergent major et il embarque pour la Crimée le 12 mai 1854. Débarqué à Gallipoli, puis en Crimée, le régiment est engagé lors de la bataille de l'Alma (25/9/1854) et s'y distingue en prenant la position du télégraphe. Lors du siège de Sébastopol, le 39e se bat à Inkerman le 4/11/1854 et le sergent Béranger s'y fait remarquer : "a pris le commandement de sa compagnie, quand ses officiers eurent été blessés, et l'a conduite avec le plus grand courage". Il est nommé adjudant le 19/5/1855 et après l'assaut infructieux du 18/5/1855 où le 39e RI subit de lourdes pertes, il recoit la médaille militaire. Après l'assaut victorieux contre Malakov, Béranger accède à l'épaulette et est nommé Sous Lieutenant pour prendre rang au 23/9/1855.

Revenu en France en décembre 1855, il suit les cours de l'école militaire de gymnastique et d'escrime (fevrier-juillet 1856), dont il sort classé 1er, recevant le prix de gymnastique. Il est nommé Lieutenant le 21/5/1859.
Beranger rejoint alors l'arme de la gendarmerie et la Garde de Paris, comme Lieutenant le 5/5/1861 et y reste 6 ans, ce qui nous vaut ce cliché pris par Prévot en 1864. Entre avril et septembre 1866, il suit les cours d'équiptation à Saumur et y est classé 4e sur 9.

Le 11/5/1867, il est promu Capitaine et affecté à la compagnie de gendarmerie des Vosges. Il est fait Chevalier de la légion d'Honneur le 10/4/1868 ("20 ans de service effectif, deux campagnes"). En décembre 1869, il rejoint l'Algérie où il est nommé à la 4e compagnie d'Afrique. Il prend le commandement de la 2e compagnie d'Afrique le 3/3/1873.

Promu Chef d'Escadrons le 13/5/1875 à la compagnie des Alpes maritimes. Il retrourne en Algérie entre 1876 et 1882 pour servir à la 3e compagnie de la 31e légion. Il en revient décoré comme commandeur du Nicham Iftikar.

Béranger finit une belle carrière pour un officier sorti du rang comme commandant la 10e légion de gendarmerie d'Ile et Vilaine comme Lieutenant Colonel (grade du du 7/9/1882), puis Colonel (le 6/2/1886).

Fait officier de la légion d'Honneur le 28/12/1888, il est retraité en 1881. Il est mort le 4/11/1908.

Photo Prevot (Paris)


 

La musique de la Garde de Paris est fixée le 12/3/1856, elle comprend 55 musiciens sous la conduite d'un chef de musique, assimilé à un sous lieutenant. Elle a l'honneur de remporter le premier prix au concours international des musiques militaires de l'exposition universelle de 1867 en jouant un arrangement de Richard Wagner.

Le régiment dispose aussi de 48 tampours sous la direction d'un brigadier tambour et d'un tambour major.

Jean Pierre Reboutier

Né en 1826 à Villers-Crelot (Doubs).

Incorporé au 2e de carabiniers (1848), puis garde à cheval de la Garde Républicaine (1848-1853).

Il est fait tambour-major au 19e de ligne (1853-1856), il reçoit la médaille militaire le 26/5/1856. Il rejoint ensuite le 3e régiment des grenadiers de la Garde Impériale (1856-1861) comme tambour major.

En 1861, il est nommé brigadier-tambour à la Garde de Paris (1861), puis fait maréchal des logis tambour-major (30 novembre 1861-1867).

Campagnes : intérieur (1851), Crimée (1854-1856), Italie (1859).

Il est décédé le 29 avril 1867 à Paris 7e.


 

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