Jules Auguste VARAIGNE, né le 22/9/1834 à Dugny (Meuse)
 
 

 

Entré à l’École polytechnique le 1er novembre 1853, il en sort avec le galon de Sous-lieutenant le 1er mai 1855 et entre à l’École d’application de l’artillerie et du génie à Metz.

Sorti de cette école le 3 décembre 1856, il bénéficie d’un congé et le 1er mars 1857, il rejoint sa première affectation au 1er régiment du génie à Metz où il est promu au grade de Lieutenant le 1er mai. Le 1er avril 1858, il passe à la 5e compagnie du 1er bataillon détaché au camp de Châlons. Embarqué avec ce bataillon pour l’Italie le 5 mai 1859, il prend part à la campagne, notamment aux combats de Marignan, à la bataille de Solferino et aux premières opérations du siège de Pesciara. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 25 juin 1859.
Rentré en France le 11 août 1859, il revient à Metz où il est employé à la direction du génie.

Le 15 novembre suivant, il est affecté à la chefferie du génie de Granville où il est promu au grade de Capitaine le 25 janvier 1860. Le 18 février 1863, il est muté à la direction du génie de Lyon. Muté au 2e régiment du génie à Metz le 22 février 1866, il y prend le commandement d’une compagnie. Le 28 octobre 1868, il passe au 2e régiment du génie à Montpellier. Le 2 février 1869, il est désigné pour diriger le génie à Miliana en Algérie.

Rentré en France le 28 juillet 1870, il est affecté à l’armée du Rhin où il sert à l’état-major du génie des 6e et 12e corps ; il prend part aux combats de Mouzon et à la bataille de Sedan. Fait prisonnier le 2 septembre à la capitulation de Sedan, il s’échappe le 10 septembre et regagne les lignes françaises. Envoyé en mission dans les Vosges, il prend part au combat de la Bourgonce où il est blessé à la tête par un fragment d’obus et a un cheval tué sous lui, le 6 octobre. Promu au grade de Chef de bataillon le 9 octobre 1870, il est nommé lieutenant-colonel à titre auxiliaire le même jour pour prendre les fonctions de chef d’état-major de la 1re armée de l’Est ; il prend part aux combats de Voray et Chatillon-le-Sec. Nommé colonel à titre auxiliaire le 5 décembre 1870, il devient chef d’état-major du 20e corps à l’armée de la Loire. Il prend ainsi part aux combats de Laddon, Bellegarde et Baune-la-Rolande. Le 20e corps étant passé à l’armée de l’Est, il est engagé dans les combats d’Arcy, de Villersexel, d’Héricourt, de Chaffois et de la Cluze. Le 31 janvier, il est désigné par le général Clinchant pour déterminer les conditions d’un armistice avec les Allemands. Ceux-ci l’ayant refusé, l’armée de l’Est, pour éviter sa perte, n’a d’autre choix que passer la frontière. Interné en Suisse le 2 février 1871, il est fait officier de la Légion d’honneur le 9 mars et rentre en France le 20 mars.
Après quelques jours en sous-ordre à Versailles, il est nommé commandant du génie de la 2e division du 5e corps. C’est dans cette fonction qu’il prend part aux opérations contre la Commune, notamment aux tranchées d’Issy et du Bois de Boulogne et aux combats dans Paris.
Le 25 juin 1871, il rejoint Lyon où il est employé à la direction du génie. Le 17 janvier 1872, il est affecté à l’état-major du 5e corps à Paris. Le 30 mars, il prend les fonctions de chef d’état-major de ce corps à Versailles.

Le 20 septembre 1872, il embarque pour la Cochinchine où il exerce les fonctions de directeur du génie ; il y est promu au grade de Lieutenant-colonel le 11 novembre 1874. Rentré en France le 22 décembre 1875, il bénéficie d’un congé jusqu’au 11 mai 1876, date à laquelle il devient est affecté à la direction du génie de Lyon ; il en devient le chef le 17 juin.

Promu au grade de Colonel le 25 octobre 1879, il exerce les fonctions de directeur du génie à Arras à partir du 1er février 1880 puis, n’ayant pas rejoint, à Amiens à partir du 18 février. Le 25 août 1880, il est nommé professeur de fortification à l’École supérieure de guerre à Paris. Il quitte l’École le 14 mai 1882 pour prendre le commandement du 3e régiment du génie à Arras.

Nommé Général de brigade le 24 juillet 1885, il est mis en disponibilité dans l’attente d’un temps de commandement. Le 28 octobre suivant, il est nommé membre du comité consultatif des poudres et salpêtres. Le 23 janvier 1886, il est nommé gouverneur de Toul, commandant de la subdivision de Toul, et inspecteur de la défense des places et ouvrages du 6e groupe. Le 28 décembre suivant, il devient adjoint au commandant supérieur de la défense du groupe de Toul, gouverneur de Toul, et commandant de la subdivision de région de Toul.
Le 4 mai 1887, il reçoit le commandement de la 23e brigade d'infanterie à Mézières où il est fait commandeur de la Légion d’honneur le 16 septembre 1889.

Le 27 avril 1890, il passe aux fonctions de commandant supérieur de la défense du groupe d'Épinal, gouverneur d'Épinal et commandant de la subdivision de Neufchâteau où il est promu au grade de Général de division le 11 juillet 1891. Il est en outre inspecteur général du 7e arrondissement du génie du 27 mars 1891 au 31 décembre 1892. Le 1er avril 1892, il est nommé commandant de la division des Vosges. Le 9 février 1895, il est nommé commandant du 18e corps d'armée à Bordeaux.

Élevé à la dignité de grand-officier de la Légion d’honneur le 29 décembre 1897, il est admis dans la section de réserve le 22 septembre 1899. Il se retire alors à Versailles. Il est décédé le 7 mai 1913 à Versailles (Seine-et-Oise).

Il était grand-officier de la Légion d’honneur, médaille commémorative d'Italie, médaille commémorative de la guerre de 1870-1871, médaille de la Valeur militaire (Sardaigne).

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