Édouard-Auguste de VERDIERE, né le 26/11/1829 à Lons le Saunier

 

 

Fils d'un général. Entré comme élève à l'École spéciale militaire le 5 décembre 1847 (promotion de la République), il en sort le 1er octobre 1849 avec le galon de Sous-lieutenant. Affecté au 5e régiment de cuirassiers, il se présente au concours d’entrée à l’École d’application d’état-major où, ayant été admis, il entre le 1er janvier 1850.

Il en sort le 1er janvier 1852 avec le grade de Lieutenant du corps d’état-major et va accomplir son premier stage, dans l’infanterie, au 49e régiment, à partir du 16 janvier.

Promu au grade de Capitaine le 26 janvier 1854, il va accomplir son stage de cavalerie au régiment des guides à partir du 5 mars. Le 16 avril 1856, il est affecté à l’état-major général de l’armée de l’Est et de la 1re division militaire.
Nommé aide de camp du général Fleury, aide de camp de l'Empereur Napoléon III, le 25 avril 1859, il prend part à la campagne d’Italie à partir du 10 mai. Dans cette période, il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 25 juin et accompagne le général Fleury dans une mission à Vérone en juillet. Rentré en France le 15 août 1859, il suit le général Fleury dans différentes missions : en Afrique du Nord en mai 1860, à Turin, à Milan, Copenhague et Berlin en décembre 1863, en Afrique du Nord en mai et juin 1865, à Florence en novembre et décembre 1866.

Il est promu au grade de Chef d'escadron le 18 décembre 1865 et fait officier de la Légion d’honneur le 15 août 1868. Le général Fleury ayant été nommé ambassadeur de France en Russie le 25 septembre 1869, il l’accompagne à Saint-Pétersbourg.
Dans ses Souvenirs (1859-1867), le général Fleury écrira : « A cette époque, je pouvais déjà, dans les notes que je donnais au capitaine de Verdière, signaler ses aptitudes hors ligne, son instruction, son esprit d'ordre et d'organisation, qualités essentielles qui devaient en faire un des chefs d'état-major et l'un des généraux les plus distingués de l'armée. Si jamais il est appelé à lire ces lignes, il verra le cas que je faisais de ses services. Il m'est agréable de trouver ici l'occasion de lui donner, en passant, ce témoignage d'attachement et de reconnaissante estime. »
Rentré en France après la révolution du 4 septembre 1870, il est nommé chef d’état-major du général Thornton, commandant la 2e division d'infanterie du 20e corps d'armée. Il se distingue le 28 novembre en tentant à deux reprises, sans succès, de s’emparer du côté ouest de Beaune-la-Rolande à la tête d’un groupement de circonstance composé du 3e zouaves de marche et de mobiles des Deux-Sèvres, de la Savoie et du Haut-Rhin. A partir du 11 décembre 1870, il remplit les fonctions de chef d'état-major du 20e corps d'armée après que le général Clinchant ait remplacé le général Bourbaki qui, dans un moment de désespoir, en avait abdiqué la responsabilité. Il prend ainsi part aux combats de Villersexel et d’Héricourt. Le 30 janvier, il prend les fonctions de sous-chef d'état-major de l'armée de l'Est dont le général Clinchant vient de prendre le commandement.
Interné en Suisse le 2 février 1871, il réside à Berne jusqu’au 7 mars 1871, date de son retour en France. Le 30 mars, il est nommé aide de camp du général Clinchant nommé commandant supérieur des troupes réunies à Cambrai puis, le 24 avril,  commandant du 5 corps de l'armée de Versailles avec lequel il prend part à la lutte contre l’insurrection à Paris du 1er avril au 7 juin 1871. 

Le 1er septembre 1873, il est nommé chef d'état-major de la 7e division d’infanterie à Courbevoie où il est promu aux grades de Lieutenant-colonel le 8 mai 1875 et de colonel le 18 juillet 1878. C’est dans cette fonction qu’il est désigné pour assurer les conférences de stratégie à l'École militaire supérieure. Le 11 mars 1880, il est nommé chef d'état-major du 4e corps d'armée et le 20 mars 1880, à la disparition du corps d’état-major, il passe dans l’arme de l’artillerie.

Promu au grade de Général de brigade le 12 juillet 1884, il est maintenu dans la même fonction pendant neuf ans.

Nommé membre du comité technique d’état-major le 14 janvier 1889, il est promu au grade de Général de division le 29 mars 1889. Le 3 avril 1890, il est nommé commandant de la 8e division d’infanterie. Le 3 septembre 1890, il passe au commandement de la 7e division d’infanterie. Il est fait commandeur de la Légion d’honneur le 11 juillet 1891. Le 1er septembre 1892, il revient au commandement de la 8e division d’infanterie. Il prend en outre la présidence du comité technique d’état-major le 28 septembre 1893 et la direction de l’inspection générale de l'École supérieure de guerre le 18 janvier 1894. Il exerce en outre différents commandement territoriaux : subdivisions de Laval, de Mayenne, de Mamers et du Mans du 3 avril 1890 au 1er septembre 1894, commandant des subdivisions d'Alençon et d'Argenton du 3 avril 1890 au 1er octobre 1891, commandant des subdivisions de Dreux et de Chartres du 1er octobre 1891 au 1er septembre 1894. Il est placé dans la section de réserve le 26 septembre 1894 après avoir été élevé à la dignité de grand-officier de la Légion d’honneur le 19 septembre.

Le général de division Colin de Verdière est décédé le 5 mars 1914 à Saint-Cloud (Seine-et-Oise) où il est inhumé. Il était grand-officier de la Légion d’honneur, officier de l'Instruction publique, médaille commémorative d’Italie, médaille commémorative de la guerre de 1870-1871, commandeur de l’Ordre de Saint-Anne (Russie), chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Maurice et Saint-Lazare (Sardaigne), chevalier 2ème classe de l'Ordre du Nicham Iftikar de Tunisie, officier de l'Ordre militaire de Savoie.

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