Les Affaires indigènes

 

Quelques carrières d'officiers des affaires indigènes :

   

Joseph Adrien Séroka

Entré à l'école de Saint Cyr en 1837, il n'est nommé Sous Lieutenant que le 31/8/1841.

Afin de regagner le temps perdu, il permute pour passer en Afrique du nord à la légion étrangère en 1847. En octobre 1848, il passe aux bureaux arabes, au cercle de Biskra. En mai 1849, alors qu'il est en tournée dans les Zibans à Zaatcha, il repère le début d'une effervecense par une secte religieuse conduite par Bou Ziane. Avec quelques spahis, il fait arreter l'agitateur pour l'emmener à Biskra. mais la population de Zaatcha ameutée le lui arrache et il a toutes les peines du monde à leur echapper pour regagner Biskra. Ainsi débute l'insurrection des Zibans et le siège de Zaatcha. Durant ces opérations, Séroka a loisir de s'illustrer et il est blessé le 9/10/1849 d'un coup de feu et est nommé chevalier de la Légion d'Honneur en 1850.

Le 29/7/1850, il est nommé chef du bureau de Biskra, place important qui nécessite un officier très connaisseur de la situation.

Le 22/5/1852, il se distingue au combat de Mlili et est promu Capitaine le 15/8/1852.

Il est maintenu à Biskra jusqu'en 1860, comme commandant supérieur du cercle, à sa nomination de chef de bataillon le 15/8/1856, puis de Lieutenant Colonel le 14/3/1859. Il s'illustre lors du combat de Meggarine qui précède la prise de Touggourt, puis le 2/10/1864 pour la manière brillante dont il conduit ses troupes au combat de l'Oued Dermel près de Bou Saada, face aux insurgés du Hodna.

En mars 1860, il prend un commandement de troupe au 72e RI, puis après sa nomination de Colonel le 16/3/1863, il commande les 56e et 66e régiments d'infanterie.

Il revient en Algérie dans la province de Constantine, et il prend le commandement de la subdivision de Batna le 8/5/1863. Il décède le 4/8/1865, Commandeur de la Légion d'Honneur.


Constant Emmanuel Gau

Né le 11/7/59 à Buzancais (Indre), il débute sa carrière en 1880 comme appelé au 2e BCA. Il y passe successivement caporal, sergent (16/2/82), puis sergent major (30/9/82). Le 22/4/85 il est sous officier élève à l'école militaire et contracte un engagement le 1/7/85.

Nommé Sous lieutenant le 15/3/86 au 4e tirailleur algériens. Il part en Tunisie d'avril 86 à septembre 87 et est nommé officier du Nicham Iftikar en juillet 89.

Lieutenant en mars 90 au 3e bataillon d'infanterie légère d'Afrique. Après un retour en Métropole au 94e RI (d'aout 93 à décembre 96 - Chevalier de la Légion d'Honneur le 30/15/95), il est nommé Capitaine Hors cadre au service de renseignements en Tunisie ou il va rester jusqu'en 1910, aux affaires indigènes et au 4e zouaves. Dans ces fonctions il participe au forage de puits artésiens est recoit le mérite agricole en 1902. Le 16/5/1912 il passe au cadre de reserve.

Il reprend du service durant la guerre de 14. Fin de carrière décrite sur une page spéciale.

Photo Gobillot (Tunis)

   


   

René Reibell
 
Né le 14/5/1849 à Drusenheim (Bas Rhin), il participe à la guerre de 1870 dans la garde mobile du Bas Rhin. Comme beaucoup d'alsaciens, il part servir en Algérie après l'annexion de sa province par les Allemands. Il rentre aux affaires indigènes en décembre 1870. Nommé Adjoint de 2e classe en mai 1872 au bureau de Laghouat. Il prend part aux opérations dans l'extrème sud et au combat de Hassi Zirara.
 
Il entre au régiment etranger pour y servir au titre etranger dans le grade de Sous lieutenant (28/7/1872). Il est admis à tire français le 2/11/1873 au 112e RI. Il sert successivement aux bureaux de Bou Saada (1874) puis de Djelfa (1875). Nommé Adjoint de 1e Classe en 2/76 au bureau de Médéa.

Lieutenant le 21/6/80 au 121e RI, il est chef d'annexe au bureau arabe de Chellala (cercle de Boghar, subdivision de Médéa). Il commande les goums de Taguin pendant l'insurrection du sud oranais. Officier d'académie (80), Chev LH (82), Officier du Nicham Iftikar (82), Chev du Mérite Agricole (87), médaille coloniale ("Algérie").

Son administration fut marquée à Chellala, où il resta 12 ans, par d'importantes créations, sachant "se montrer ferme et bienveillant et joindre à un jugement sûr une activité à toute épreuve et un faculté de travail infatigable"

Capitaine le 10/5/87 au 86e RI, il est détaché hors cadre aux affaires arabes. En 7/92 il devient chef de bureau de première classe. En fevrier 1893 il est nommé sous chef du service des affaires indigènes et du personnel militaire au gouvernement général de l'Algérie à Alger, puis chef de ce même bureau en septembre 1894, en remplacement du commandant Bissuel. Off de l'Ordre Royal du Cambodge et du Dragon d'Annam.

Chef de bataillon en 7/98. Off LH (00), Croix de la reine de Madagascar. Retraité en 1901, il décède en décembre de la même année à Mustapha.

Photo Geiser (Alger)


 

 

Jacob Emile Hartmayer

 

Jacob Hartmayer est né le 11/1/1834 à Valence. Fils d'un épicier de la ville, il s'engage au 12e régiment léger en 1852.
 
Sous lieutenant le 13/8/1863, lieutenant en 1870, capitaine en 1873, il appartient aux bureaux arabes de 1864 à 1883, sans autre interruption que d'octobre 1870 à mai 1871, temps pendant lequel il se bat contre l'Allemagne.
 
Durant la guerre de 1870, il rejoint la France après Sedan comme lieutenant au 2e régiment de zouaves de marche affecté à l'armée de la Loire. Commandant la 5e compagnie du 1er bataillon, il est blessé le 4/12/1870 lors de la bataille d'Arthenay.
 
Il a laissé un grand souvenir comme organisateur de bureaux arabes. Il a été adjoint à Orléansville, à Ténés, à Miliana, à Aumale, à Béni Mansour, à Médéa, à Djelfa, à Boghar et à Médéa (1871-1883) où il dirige le bureau subdivisionnaire. Il est l'auteur d'une petite brochure "de la vulgarisation de la langue française chez les Arabes".
 
En dépit de cette carrière reconnue, il est resté simple capitaine et chevalier de la légion d'honneur, reçue en mars 1871.
 
Retraité en 1884, il se retire à Alger. Promu plus tard vice consul de France à Gafsa, il est mort le 18/1/1917.
 
Photo Geiser (Alger)
     


  
Auguste Crouzet
 
Né le 17/8/1828 à Villardonnel (Aude), élève de Saint Cyr en 1851, il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1853 au 72e régiment d'infanterie.. En juin 1854, il part en Algérie  et va y servir 17 ans dans les bureaux arabes. Il sert ainsi  comme adjoint aux bureaux de Tiarte et de Sebdou, puis en janvier 1858, il est nommé à la direction provinciale d'Oran..

Le 7/5/1859, il est promu chef de bureau de 2nd classe au bureau de Sebdou.

Le 1/5/1863, il est nommé chef de bureau de première classe au bureau de Mostaganem. Ayant reçu la croix de la Légion d'Honneur le 12/8/1864, il est nommé directeur à la direction provinciale des affaires arabes d'Oran le 28/10/1869.

La guerre ayant éclate, il rejoint le 2e régiment de marche des tirailleurs algériens, avec le grade de Chef de bataillon. Il embarque pour la France et arrive à Marseille le 27 janvier 1871. Dirigé sur Perpignan, pour le mintien de l'ordre, il ne participe pas aux opérations contre les Prussiens. Il retrourne en Algérie en juillet 1871 et est nommé commandant supérieur du cercle de Biskra. Il est promu officier de la Légion d'Honneur le 31/5/1871.

Promu Lieutenant Colonel le 8/10/1875, il revient en France au 20e régiment d'infanterie.

Le 26/4/1881, il est nommé Colonel et prend le commandement du 9e régiment d'infanterie. Il revient brièvement en Algérie entre juillet 1181 et fevrier 1182 pour participer aux opérations contre les mouvements insurrectionnels. Le 29/9/1887, il est promu commandeur de la Légion d'Honneur, peu avant sa mise à la retraite.

Il est mort en mars 1910.

Photo Jamin (Paris)


Jacques Joseph Vincent Varloud
 
 
Né le 27/12/37 à Pont de Beauvoisin (Isère), il fait Saint Cyr en 1855, il en sort 194e sur 376. Sous lieutenant en 1857, il part en Afrique en décembre au 2e régiment étranger. En avril 1859, il participe à la campagne d'Italie (médaille d'Italie), puis retourne en Afrique en aout 1859.
 
En 1860, il entre dans les bureaux arabes, il est envoyé à Sidi Bel Abbès, puis à la direction divisionnaire d'Oran (25/1/1861). Adjoint de 2e cl le 16/4/1862, il sert à Tiaret. Adjoint de 1ere classe en octobre 1863, il retourne à Sidi Bel Abbes.
 
En janvier 1864, il part au Mexique au 2e régiment étranger. Il est nommé Lieutenant en mai 1864, puis Capitaine en aout 1866. Il est détaché au 3e bataillon de Cazadores du 14/8/66 au 31/12/66. En mars 1867, il retourne en France, au 82e RI (Médaille du Mexique). En novembre 1869, il obtient un poste au 2e régiment des grenadiers de la Garde. C'est avec ce régiment qu'il fait la guerre de 1870 et effectue toute la campagne autour de Metz (batailles de Borny, Gravelotte et Saint Privat, siège de Metz) et il est capturé à la reddition de la Place alors qu'il est capitaine adjudant major du régiment.

Après sa captivité à Hambourg, il est affecté au 8e régiment provisoire, puis il forme le bataillon provisoire des zouaves, avec lequel il part en Algérie en avril 1871. Il participe à la repression de l'insurrection de 1871 et le 17/7/71, il est blessé d'un coup de feu (contusion) à la partie latérale gauche de la région cervicale, lors du combat de l'Oued Bellah.
Il retrouve des affectations dans les bureaux arabes en mai 1871 comme chef du bureau de Cherchell. Chev LH 1872. En 1872 il épouse Charlotte élisa Pellissier, fille d'un fonctionnaire à Alger, puis à son décès en 1876, il épouse sa soeur, Julie Gabrielle. En avril 1872, il passe au 4e régiment de zouaves.
 
Sa carrière aux affaires arabes s'arrète. La suite, qui le conduit au généralat, est décrit sur une page spéciale.
 


 

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