Henri Marie Léon, Marquis D'Andigné, né à Orléans le 10/11/1821
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Second fils du général d'Andigné, il suit la carrière de son père et entre à l'école de Saint Cyr en novembre 1840, puis l'école d'état major. Il est nommé Sous-lieutenant en 1842.
Lieutenant le 8/1/1845, il est admis à 25 ans à la chambre des pairs en occupant le siège laissé vacant par son père, celui ci n'ayant pas prêté serment au nouveau gouvernement. Il y siège jusqu'au 24/2/1848.
Nommé Capitaine le 8/9/1848.
Chef d'escadrons en 1859, il fait la campagne d'Italie.
Lieutenant colonel en 1864.
Colonel en 1869, il est chef d'état
major de la division du général de Lartigue à l'armée du Rhin.
Il se bat à
Froeschwiller, puis lors de la bataille de Sedan, où il est laissé pour mort. Il
a raconté cet épisode dans ses souvenirs : "Nous trouvant isolés à cheval au
milieu du feu et bien décidés à ne pas nous rendre nous tentons de nous frayer
un passage le général de Lartigue, moi, le capitaine Rosselin et deux dragons de
l'escorte en grimpant à pic un sentier qui nous mène derrière les maisons et là
nous lançons nos chevaux en cotoyant la crête, sous le feu à 100 metres des
tirailleurs ennemis. Le cheval du général qui me suivant est tué par un obus.
Quoique blessé lui même par trois éclats, il peut se dégager en descendant à
travers les gradins que formaient les jardins et atteindre une ambulance.
Quelque pas plus loin, car je ne sus que plus tard ce qu'était devenu le
général, mon cheval reçoit une balle qui traverse son corps et mon mollet gauche
; nous roulons ensemble en descendant un petit talus. je me dégage, me relève et
je vois que les autres cavaliers ont passé. La pensée que j'ai sur moi la carte
du pays me fait essayer de marcher avec mes jambes blessées et de gagner le
couvert d'un petit bois à cinquante pas en avant, pour redescendre à gauche sur
nos hommes. Les chasseurs saxons s'avacaient toujours en me fusillant. Une balle
me fracasse l'avant bras droit et il ne m'est plus possible d'aller ; il est
environ 9h. le ligne ennemie arrivait. Deux chasseurs viennent à moi, mais
passent en me voyant blessé. Je revient m'étendre dans un champs de betteraves
au pied du talus que j'ai roulé avec ma pauvre bête. J'y retai jusqu'à 4h30 sous
le feu des balles et des obus de nos hommes, qui des hauteurs voisines,
criblaient le plateau. Les chasseurs saxons se sont emparés de notre
colline que leurs lignes successives occupent tout le jour, et nous traitent,
les autres blessés et moi, fort bien, en m'offrant tous du vin de leur
gourde."
Général de Brigade le 31/5/1875, il rentre en 1876 dans la carrière parlementaire en étant élu au sénat dans les rangs conservateurs. Il vota constamment avec la droite, soutint le Président Mac Mahon lors de la crise du 16/5/1877.
Il meurt le 7/4/1895.