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Colonel du 17e chasseurs |
Il est détaché à l'Ecole de Cavalerie de Saumur comme élève instructeur le 5 Novembre 1850. Il passe Cavalier de 1ère Classe le 22 Mars 1851, Brigadier le 10 Octobre suivant, et Maréchal des Logis le 1er Octobre 1852, date de son retour au corps (il sort de Saumur avec le numéro 20 sur 92).
Le 23 Mai 1854, le 4e Hussards reçoit à Castres l'ordre de se rendre à
l'armée d'Orient. Les quatre premiers escadrons sont mobilisés et se mettent en
route pour Marseille le 31 à l'effectif de 33 officiers, 667 sous-officiers et
cavaliers - ils y embarqueront les 11 et 12 juin à bord de l'Euphrate et du
Caire. Bourseul regardera partir ses camarades ; lui même n'embarquera pour la
Crimée que le 3 Mai 1855. Lorsque Bourseul rejoint le régiment en Crimée,
celui-ci campe dans la plaine de Balaklava.
Pendant le siège de Sébastopol,
il effectue quelques reconnaissances sur les bords de la Tchernaïa et dans la
vallée de Baïdar. Sébastopol prise (9 Septembre), les alliés se portent sur
Eupatoria.
Le 4e Hussards est embarqué le 23 Septembre à Kamiesch et
débarque le 25 à Eupatoria. Il entre dans la composition de la division
d'Allonville, formée des 6e et 7e Dragons, du 4e Hussards et d'une batterie.
Le régiment est engagé dans la célèbre charge de Kanghil, relatée dans
l'Historique du 4e Hussards : "Le 29
septembre, à 3 heures du matin, la division tout entière quittait Eupatoria pour
faire une reconnaissance. Des Bachi-Bouzoucks servent d'éclaireurs et un corps
de 10,000 Turcs l'appuie et sert de soutien. Les flancs de la division étaient
couverts à droite par un peloton du 4e hussards, à gauche par deux pelotons
fournis aussi par le régiment. Après avoir franchi le défilé de Joseck, la
division prit un ordre de combat, chassant devant elle les postes russes. Le
contact est pris par les Bachi-Bouzoucks avec les fourrageurs cosaques. Ceux-ci
se multipliant, un peloton du régiment, commandé par le lieutenant Garcin, est
envoyé en soutien, puis une division du 4e escadron est lancée pour nettoyer le
terrain des essaims de cosaques. Ceux-ci disparaissent et démasquent un corps
important placé sur la droite de la division et masqué par le brouillard. le
général met sa batterie en position, place le 6e dragons à gauche, le 4e
hussards à droite et envoie le 7e dragons vers la gauche pour exécuter un
mouvement convergent. Vers 10 heures, afin de donner à l 'infanterie turque le
temps d'arriver et de faire manger hommes et chevaux, le général ordonne une
halte. Les Russes profitent de cet arrêt pour se dérober et disparaître,
couverts par quelques éclaireurs. La déception était déjà générale, mais le
général d'Allonville, passant devant les rangs, s'écria : "Rassurez-vous, braves
hussards, vous aurez votre charge aujourd'hui. Qu'on fasse sortir des rangs tout
ce qui n'est pas susceptible d'une marche longue et rapide." Son plan était de
les acculer à un lac en se portant rapidement par un mouvement de flanc sur leur
ligne de retraite et de les forcer à combattre. Rompant en colonnes de pelotons,
le 4e hussards en tête, au trot, il marcha pendant trente minutes à cette
allure. Peu à peu toute la gauche de la colonne, les dragons, les lanciers
turcs, l'artillerie se trouva distancée. Le régiment arriva donc seul en vue de
l'ennemi à 2 kilomètres environs du village de Kanghil. Celui-ci était disposé
de la manière suivante : six escadrons formaient la ligne de bataille, le flanc
gauche était couvert par deux escadrons adossés au village. En arrière, huit
pièces d'artillerie étaient établies de manière à pouvoir arrêter toute attaque
sur la gauche et le centre. Trois sotnias de cosaques formaient un épais rideau
de tirailleurs devant les escadrons de droite. Le général d'Allonville, qui
marchait en tête de sa division, donne aussitôt l'ordre au général Esterhazy de
faire former le 4e hussards en bataille au galop et de charger. Le régiment
ayant à sa tête le général Esterhazy et le colonel, part comme l'éclair, les
deux premiers escadrons sous les ordres du commandant Tilliard, les deux autres
commandés par le capitaine d'Anglars. L'artillerie ennemie jusque-là cachée par
un pli de terrain se trouve démasquée et fait sur les escadrons de droite une
décharge à mitraille. La ligne russe fait feu en restant de pied ferme, puis
croise la lance confiante dans le fer de ses canons. Mais ni les balles, ni la
mitraille qui, du reste, ne touchèrent presque personne, n'arrêtèrent les
hussards qui traversèrent la ligne ennemie. Une mêlée générale et corps à corps
s'engage. Deux escadrons arrivent jusqu'aux pièces dont ils s'emparent après
avoir sabré les servants. Toutefois les hulans revenus de leur surprise, se
rallient et parviennent à reprendre trois de leurs pièces. Les deux escadrons du
village qui n'avaient pu encore faire aucun mouvement, se mettent en marche pour
tenter de prendre les hussards par derrière. Le général Esterhazy, pour parer à
ce danger, donne l'ordre au commandant Tilliard de rallier ce qu'il pourra de
monde et de les charger. Mais à ce moment les 3e et 4e escadrons, après avoir
refoulé la droite de la ligne russe et l'avoir poursuivie en partie, se jettent
dans la mêlée qui avait lieu vers Kanghil. En outre, l'apparition du 6e dragons
dont les casques brillent au loin, décide les hulans à se retirer sans tenter la
charge. Le général d'Allonville lance le 6e dragons pour achever la déroute et
permettre au 4e hussards de se rallier.
A la chute du jour la division de
cavalerie rentra à son bivouac ramenant 170 prisonniers, dont 2 officiers, 250
chevaux, 6 pièces de canon, 12 caissons et une forge. Ce brillant fait d'armes
coûta au régiment une vingtaine de tués ou blessés, dont deux
officiers."
Bourseul fait partie des blessés.
L'historique du 4e Hussards précise : "2e escadron. (...) Le maréchal des
logis Bourseul s'est élancé un des premiers sur les canons et est resté
couvert de blessures sur le champ de bataille". Le registre des officiers du
3e hussards, dans lequel il sera versé plus tard, énumère ainsi les blessures :
"Blessé au combat de Kanghil, le 29 Septembre 1855,
de cinq coups de sabre à la tête, cinq coups de lance à la région postérieure du
tronc, deux coups de lance au bras droit, deux coups de lance à la hanche
droite, un coup de lance au genou gauche, un coup de lance au cou, et enfin un
coup de lance à la région épigastrique." Bourseul sera décoré
de la Légion d'honneur suite à ce fait d'armes, par arrêté du maréchal
commandant en chef, en date du 6 Octobre 1855.
Bourseul est nommé Sous-Lieutenant au 3e Hussards en date du 7 Août 1856. Il est autorisé, par décret du 10 Juillet 1857, à porter la Médaille Al Valore Militare Sarde, reçue au titre de la Crimée. Il recevra également du Ministre de l'Intérieur une Médaille d'honneur de 1re classe, "pour avoir sauvé, au péril de sa vie, le 10 Août 1858, un enfant qui se noyait dans le Blavet à Napoléonville (Morbihan)".
Bourseul sera promu Lieutenant au régiment le 16 Mars 1861. Cette année là, le régiment est désigné pour partir en Afrique, mais Bourseul ne le suit pas car il est détaché à l'Ecole Impériale de Cavalerie de Saumur. Il y sert comme Lieutenant d'instruction du 9 Septembre 1861 au 31 Octobre 1862 (il obtient le No.5 sur 26). Bourseul part peu après pour l'Algérie, le 23 Décembre 1862, pour rejoindre son régiment installé à Blidah, mais il ne restera pas longtemps en Afrique, puisqu'il permute pour rejoindre les Lanciers de la Garde Impériale (suivant décision impériale du 22 Avril 1863).
Bourseul ne portera pas longtemps la superbe kurtka blanche des Lanciers de la Garde Impériale, puisqu'il est promu le 12 Août 1864 Capitaine Instructeur au 3e Lanciers. Au déclanchement de la guerre de 70, Bourseul, en sa qualité de Capitaine Instructeur, ne part pas avec les Escadrons de guerre et reste attaché à ce dépôt.
Il n'est pas engagé activement durant la guerre, qu'il termine comme Major commandant le dépôt du 4e Lanciers. A la fin de la
guerre, l'arme des Lanciers est supprimée, et le régiment devient le 16e
Régiment de Dragons (décision du 8 Août 1871). On retrouve Bourseul Major du 16e
Dragons après-guerre. Il est fait Officier de la Légion d'honneur le 21 Avril
1874.
Il prend ensuite les fonctions de Chef d'Escadrons au régiment -
fonctions qu'il occupe en 1875.
Il sera nommé Lieutenant-Colonel au 11e Cuirassiers le 11 Mai 1877, puis Colonel du 17e Chasseurs le 1er Mars 1882. Il est fait Commandeur de la Légion d'honneur le 28 Décembre 1888 et prend sa retraite courant 1891.
Il meurt le 22/11/1921.
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