L'ARTILLERIE

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MATERIELS ET INGENIEURS

SECOND EMPIRE

Napoléon III, qui s'était rendu compte de l'importance de la simplification des calibres, fit étudier par le capitaine Favé un système d'artillerie de campagne ne comportant qu'un seul calibre, en remplacement des quatre bouches à feu existantes. Le canon obusier de 12 fut adopté en 1853.

En 1856, Napoléon III demanda au général de la Hitte, président du comité, de lui présenter dans les plus brefs délais un nouveau matériel de campagne profitant des progrés accomplis grace aux rayures. En 1858 est approuvé un canon de 4 de campagne, ainsi qu'un canon de montagne de même calibre. On conserva le canon-obusier de 12 en le rayant, car on craignait que le 4 ne soit pas assez puissant. Le nouveau matériel de campagne était ainsi composé d'un canon de 4 et d'un canon de 12, pouvant tirer des obus ordinaires, des obus à balles, des boites à balles.


Canon de 4 - Garde Impériale


1871-1914

Après le désastre de 1870 qui a mis en évidence l'infériorité de l'armée française, les techniciens de l'artillerie sont mobilisés pour mettre en service un matériel modèrne et performant.

Les premiers travaux portent sur la modernisation des pièces existantes.

Canon de 138mm

Issu de la modernisation des anciennes pièces lisses de 16 livres, modifiées par de Reffye pour le chargement par la culasse en 1874.

 

En 1875 un premier matériel provisoire est mis en service, basé sur les pièces de Reffye de calibre 5 et 7 en bronze, auquel est adjoint un modèle de 95 mm Lahitolle, lui aussi en bronze. Pièces rayées se chargeant par la culasse.

Canons de Reffye calibre 5 sur affut de campagne

Au pied, deux mortiers lisses (modèles 1838 - 1839)


Photo Mont Louis 1887

 

Ces modèles provisoires sont remplacés en 1877 par les canons du système de Bange, en acier, calibre 90mm et 80mm, complété en 1878 par le 80 mm de montagne, puis par les canons longs de 120mm (1879), de 155mm (1880) et la canon court de 155 mm (1881).

Canon de 80 mm de montagne

Utilisé pour les terrains difficiles et outre mer (ici la 6e batterie du 23e RA au Tonkin en 1886 - Capitaine Pohin)

Canons de 120 mm (à gauche) et de 155 mm (à droite)

10 bataillon d'artillerie à pied - 1895

 

 

En 1897, le canon de 75mm est mis en service. Développé par les ingénieurs Deport et Saint Claire Deville, cette pièce de campagne est à l'époque la plus moderne du monde car équipée d'une système de frein qui permet de tirer plusieurs fois sans repointer la pièce qui atteint ainsi une cadence de 15 à 18 coups minute. ca canon équipe en 1914 tous les régiments d'artillerie de campagne.

   

Pièce de 75 avec son caisson, vue de derrière


 

   

Jules Henry Frédéric Antoine Périer de Lahitolle

Né le 31/3/1832 à Gaillon (Eure).

Polytechnicien en 1852, il sert en régiment, à l'armée d'Afrique et aux la manufactures d'armes de Chatellerault et de Saint Etienne, avant de faire campagne au Mexique (cliché de gauche - Photo Cruces Y Campa)  où il est cité le 6/8/1866 pour son action lors de la traversée du Rio del Arenal.

En 1867, il est inspecteur des études à Polytechnique (Photo de droite - Photo le Jeune).

En 1870, alors qu'il sert comme Capitaine à l'état major de l'artillerie du 1er Corps d'armée, il est grièvement blessé à Froeschwiller (8/8/1870) de trois coups de feu, à la poitrine et aux jambes.

Après la guerre, il s'implique dans la réorganisation de matériel d'artillerie. Détaché à la fondrie de Nevers comme Chef d'Escadrons (31/12/1872), puis sous directeur de la fondrie de Bourges, il réorganise la production de ce plus grand atelier d'artillerie de France. Il en devient le directeur en 1875.

Il est mort en fonction le 19/8/1879.

   

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