François Daniel Auguste CORREARD, né le 18/4/1809 à Veynes (Hautes Alpes)
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Fils d'un percepteur, il est engagé volontaire en 1827 au 28e régiment d'infanterie et y sert jusqu'au grade de sergent major.
Il part en Algérie en 1830 et 1831 et est promu officier (sous lieutenant le 12/10/1830, Lieutenant en 1834, puis Capitaine le 14/11/1840).
Le 4/1/1842, il rejoint le
régiment de Zouaves et sert en Afrique entre 1842 et 1848. Le 19/9/1842, il
est blessé d'un coup de feu au bras gauche, puis en mars 1843, de nouveau, cette
fois il est victime d'une fracture à l'humérus après une chute de cheval lors
d'une razzia. Fait chevalier de la légion d'Honneur le 6/8/1843.
Son jour de
gloire est le 17/5/1844 lors de l'affaire d'Onaz Al Din : "Arrivés dans un
bois, les zouaves ne purent contenir leur ardeur en voyant une masse de Kabyles
s'avancer par une clairière et ils se précipitèrent sur eux avec une
impétuosité folle. Les Kabyles, supris par cette attaque soudaine, reculèrent
d'abord ; mais bientôt, voyant le petit nombre de leurs assaillants, ils
revinrent sur eux et les enveloppèrent. [...] Pour se dégager seulement de cette
masse de Kabyles, il fallait que chaque soldat expédiât d'abord trois ou quatre
ennemis à la baïonnette avant de pouvoir reprendre son rang parmi ses
compagnons. La plupart le firent, les autres succombèrent. Mais grâce au sang
froid et à l'énergie de nos officiers, les rangs purent se reformer. Le brave
Lieutenant Colonel des zouaves, M de Chasseloup laubat, echappait à la mort
comme par miracle. A côté de lui et à la tête de sa compagnie, le capitaine
Corréard recevait un premier coup de feu et le sabre haut, il
criait à ses zouaves : "A la baïonnette, mes enfants !". Une seconde balle
l'atteignait et il criait encore "En avant ! et fermes dans les rangs !". Mais
aussitôt les zouaves étaient refoulés par une autre décharge qui apportait une
troisième blessure à l'indompté capitaine. [...] La capitaine
Corréard, atteint une quatrième fois, est enfin obligé
d'abandonner le commandement de sa compagnie : il laisse echapper son sabre
qu'il portait devant ses soldats comme un guidon, et tombe sur son coude. Le
leiutenant Rampont crie alors : En avant ! et se met à la tête d'une charge
furieuse dans laquelle lui même est blessé, pendant que le brave Guichard
simple soldat, prend son glorieux capitaine entre ses bras et l'emporte au
milieu d'une grêle de balles." (Revue de l'orient et de l'Algérie ).
Corréard est cité à l'ordre de l'armée et promu officier de la légion
d'Honneur.
Le 26/6/1845, il est promu Chef de bataillon au 56e RI, puis passe au 51e RI. retourné en Algérie, il sert comme commandant de la colonne expéditionnaire de Kabylie en 1850 et combat les Beni-Yemla.
Nommé Lieutenant Colonel au 22e régiment d'infaterie légère le 5/12/1850, puis Colonel du 13e léger en 1852, il est envoyé au corps d'occupation de Rome.
Fait général de brigade en 1858, il sert lors de la campagne d'Italie au 5e corps d'armée, puis est promu général de division en 1868. Il sert à Paris durant la guerre de 1870, à la tête d'une division du corps d'armée de Vinoy. Après la guerre, il exerce plusieurs commandement divisionnaires, jusqu'à son passage au cadre de reserve en 1874.
Il est mort le 18/12/1894.