Marie Augustin Gaston CROS, né le 6/10/1861 à Saverne (Alsace)
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Fils d'un avocat, il prend la nationalité française lors de l'annexion.
En 1881, il fait l'ESM dont il sort
261e sur 342. Nommé sous Lieutenant du
128 RI en 1883, il part en 1885 faire l'école de tir (25e sur 76). Le
3/6/87, il est mis hors classe détaché au 4e régiment de tirailleurs
tonkinois (au Tonkin de 5/87 à 9/88, il participe notamment
à la colonne de
Joula) Chev Dragon d'Annam en 1889.
Nommé lieutenant le 5/10/87, il est affecté au 105e RI, puis en janvier 1889 au 4e régiment de zouaves. Il est en Tunisie de 3/89 à 4/98. Il est temporairement détaché au service géographique de l'armée entre 1891 et 1893. Off Nicham Iftikar.
Capitaine le 10/7/94. Chev LH 1896. En avril 98 il est muté au 39e RI, puis en 1903 au 80e RI.
De décembre 1901 à
décembre 1906, il est détaché comme chef de la mission scientifique de
Chaldée ou il dégage d'anciennes fortifications.. Il y est nommé chef de bataillon (24/6/05).
Il fait plusieurs campagnes de fouilles,
entrecoupées de retours à Paris pour
l'exploitation et la synthèse de ses recherches.
Il y retourne pour finir la campagne de fouilles de
Tello lors du premier semestre de 1909. Durant ces fouilles, il reçoit une
lettre de satisfaction du ministre des beaux arts (G Doumergue) pour avoir
enrichi les collections nationales durant cette mission exercée dans
des conditions difficiles. Ainsi il doit faire face à un soulèvement
populaire arabe de la région contre les Turcs et, par son
autorité, fait respecter la neutralité du chantier. Son nom est inscrit au musée
du Louvre comme explorateur. Off LH.
De retour en France, il est affecté au
5e RI.
Lieutenant
colonel le 24/6/12, il est nommé au 1e régiment de tirailleurs
algériens. En avril 1913, il passe au
5e tirailleurs algériens qu'il
conduit lors de l'expédition au Maroc
Occidental (5/13-8/13). Il y est noté comme « officier parfait,
modèle de droiture, ferme de caractère, robuste et plein de bon sens, toujours
de bonne humeur, intelligent et cultivé ».
Durant la guerre de 14, il conduit
le 1e de tirailleurs algériens, régiment affecté à la division du
Maroc. Le 9/9/14, il est noté comme ayant assuré le commandement du
régiment avec une énergie et une bravoure incomparable. Blessé à
la jambe à Montgivroux, il n'abandonne son régiment que le 11
septembre alors que dans l'impossibilité de marcher il était obligé depuis
2 jours de se faire porter dans une voiture. Citation à l'ordre de l'armée :
"A assuré le commandement de son regiment avec une energie et une bravoure
incomparable. Le 9 septembre 1914 au matin, blessé à la jambe, n'a abandonné son
commandement que le 11 septembre, alors que, dans l'impossibilité de marcher, il
était obligé depuis deux jours de se faire porter dans une voiture". Comm
LH 10/4/1915.
Nommé Colonel à TT le 15/9/14, il prend le commandement par
intérim de la brigade marocaine le 20/10/14 sur l'Yser.
Nommé Colonel à TD le
1/11/14. En 1915, il est noté comme « s'étant montré plein d'allant
et de bravoure au feu, soldat magnifique et chef expérimenté, excellent meneur
d'hommes ». Le général de Mitry (commandant
le groupement de Nieuport) indique «pendant les
opérations, commande la brigade avec une grande
autorité. Prudent et avisé, appréciant sagement
les situations, il sait demander
l'effort et opère sur ses sous ordres
la meilleure influence. » . Croix de guerre avec palmes.
Le
10/5/15, il est tué par l'ennemi dans la plaine de Berthouval (pas
de Calais), comme commandant de la 2e brigade de la division du Maroc (7e
Tir et 8e Z). Le journal de marche de sa brigade indique qu'il est "tué d'une balle au coeur le 10 mai vers 19hrs alors qu'il encourageait ses hommes décimés au moment d'une trèe forte contre attaque allemande."