Les frères de Béville
 

Louis Gaspard Gustave Adolphe baron Yvelin de Béville, né le 24/5/1806 à Rouen

Photo Crémière (Paris)
Photo Crémière (Paris)

Elève à l'école Polytechnique, il est nommé Sous Lieutenant élève à l'école d'application de Metz le 1/10/1825, puis Lieutenant le 1/10/1829.
Affecté au corps expéditionnaire d'Alger de 1830, il débarque à Sidi Ferruch, participe aux combats de Staoueli et de Sidi Kelef, puis au siège du fort de l'Empereur et à la prise d'Alger.

Revenu en France en décembre 1830, il est affecté aux travaux de défense de Paris et est promu Capitaine le 11/5/1832, avant de servir aux travaux de défense de Lyon en 1834. Le 28/1/1836, il est nommé aide de camp du général Valaze et est détaché à l'armée d'Afrique le 16/7/1836. Il participe alors aux combats de l'oued Zénati, puis au siège et à la prise de Constantine, avant de rentrer en France en novembre 1837. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur en décembre 1837.

Attaché au dépôt des fortifications en mars 1838, il sert ensuite comme aide de camp de plusieurs généraux et est promu Chef de bataillon le 14/1/1844. Il sert alors au ministère et en juin 1848 et il participe aux opérations de repression à Paris, en dirigeant l'attaque de la barricade de Belleville.

Après l'élection du prince Napoléon comme Président de la République, il est nommé en poste à l'Elysée et va dès lors s'attacher au futur Empereur. Nommé Lieutenant Colonel le 19/12/1849, il en devient l'officier d'ordonnance et reçoit la croix d'officier de la légion d'Honneur le 2/12/1850.

De Béville participe activement au coup d'Etat du 2 décembre, notamment en organisant l'impression des proclamations. Promu Colonel le 19/12/1851, il est fait aide de camp de l'Empereur après le couronnement. Il reçoit alors quelques décorations étrangères (Commandeur de l'ordre de la couronne de Chêne des PaysBas; Chevalier de l'Ordre de Constantion des deux Siciles), avant de rejoindre l'armée d'Orient en février 1855.

Le 16/5/1855, il est promu Général de brigade et nommé commandant du génie du corps de l'armée de réserve. Il revient en France reprendre ses fonctions d'aide de camp du souverain en novembre 1855 et diriger son cabinet topographique. Promu Commandeur de la Légion d'Honneur et chevalier de l'ordre britannique du bain (26/4/1856), il accompagne l'Empereur durant la campagne d'Italie.

Général de division le 12/8/1861, il est nommé au comité des fortifications et exerce plusieurs inspections générales jusqu'en 1870. Promu Grand Officier de la Légion d'Honneur en décembre 1865, il accompagne l'Empereur durant la guerre de 1870 et subit les mêmes avanies. Il est mis en disponibilité à la déclaration de la République. Retraité en janvier 1879, il est mort le 5/1/1885.

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Charles Alphonse, Aimé Alexandre Yvelin de Béville, né le 11/7/1811 à Rouen

Photo Bertall (Paris)

Elève à l'école de Saint Cyr, il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1830 et rejoint l'école de Saumur. Affecté au 1er régiment de Hussards, il sert durant la campagne de Belgique.

Promu Lieutenant le 15/1/1838, puis Capitaine le 17/12/1840, il rejoint le 7e régiment de Hussards.
Le 18/9/1846, il est détaché dans le service de la remonte et promu chevalier de la Légion d'Honneur en 1850.

De Béville entame un longue période de service dans divers dépôts de remonte (Saint Maixent, puis Alençon), tout en continuant ses promotions, comme Chef d'escadrons le 1/5/1850), puis Lieutenant Colonel le 13/5/1854. Il sert néanmoins au 6e régiment de Cuirassiers entre 1854 et 1858.

De Béville est promu Colonel du 2e régiment de Cuirassiers le 25/4/1859 et officier de la Légion d'Honneur en 1861.
En dépit d'une carrière plutôt sans éclat, le colonel de Béville est nommé à la tête du régiment des lanciers de la Garde Impériale le 25/8/1864, probablement grâce à l'influence de son aîné.

Fait Commandeur de la légion d'Honneur en 1866, il est promu Général de brigade le 10/8/1868.
Durant la guerre de 1870, il commande une brigade de cuirassiers (5e et 6e régiments) au 12e corps d'armée. Lors de la bataille de Beaumont (30/8/1870) sa brigade soutient la retraite du 5e corps et subit des pertes importantes. C'est à Sedan que le desastre est consommé et le général de Béville doit capituler avec le reste de l'armée le 2/9/1870.
Revenu en France en mars 1871, le général de Béville exerce le commandement de subdivisions, avant d'être admis dans la section de réserve en 1873. Il est mort en 1895.

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