Antoine Alfred Amérius Comte de GRAMONT, né le 2/6/23 à Paris

Photo Disdéri (Paris)

Issu d'une grande famille. Ses aïeux : Duc de Gramont (1604-1678), maréchal de France; Armand de Gramont, comte de Guiche, général (1638-1673). Son frère ainé (antoine agénor 1819-1880) est ambassadeur et ministre des Affaires étrangères en 1870. A sa naissance son père est maréchal de camp, commandeur de la LH et chevalier de St Louis, son grand père maternel est jean françois Comte d'Orsay, maréchal de camp de la garde royale, commandeur LH et de StLouis.

Avec cette famille, sa carrière est souvent facilitée (lettres de recommandations...), mais sa bravoure sur les champs de bataille sera aussi un moteur dans son avancement.

ESM en 1843, il sort 55e sur 274.

Sous lieutenant en 1845 au 14e leger.

Nommé lieutenant en 1848. Il consolide ses appuis familiaux en épousant en 1848 Charlotte de Choiseul Praslin, petite fille du Maréchal Sébastiani, dotée d'une grande fortune. C'est la fille du duc Choiseul Praslin qui le 17/8/47 avait assasiné sa femme, ce qui fut l'un des plus gros scandale de la fin de la monarchie de juillet.
En 1849, il est aide de camp du général Forey, puis en 1850 il est officier d'ordonnance du général de Castellanne, futur maréchal de France, qui le recommande dans sa carrière. Sur son appui il obtient aussi l'ordre de St Maurice et Lazare..

Cet appui lui vaut le grade de capitaine en 1852, au 19e RI. Il part en Crimée (20/5/1854 - 18/5/55). Il se distingue à la bataille d'Inkerman (chev lh), puis à l'assaut de Malakov (18/6/55) où il est gravement blessé d'un coup de mitraille au jarret gauche. Evacué en France. Médaille de Crimée.

Nommé commandant en 1856 au 76e RI, notamment sur insistance personnelle de l'Empereur en dépit d'une ancienneté de 4 ans de grade de capitaine. En 1857 il demande de permuter dans un régiment en Algérie. Il obtient un poste au 1er régiment etranger. Il part en Afrique (8/1/58-3/4/59), puis participe à la campagne d'Italie. A Magenta, il est remarqué par sa bravoure et est blessé d'un coup de feu à la hanche gauche (médaille d'Italie).

Nommé Lieutenant colonel en 1859 au 97e RI, puis en 1861 au 3e régiment de granadiers de la Garde. Off LH 1863.

Colonel en 1864 au 47 RI. Il n'a alors que 41 ans. Comm LH 1869. En 1869 il reçoit un avertissement pour trop favoriser la tenue bourgeoise des officiers de son régiment.
Guerre de 70 : A la bataille de Reichoffen (6/8/70) il est griévement blessé au bras gauche d'un obus, qui lui vaut d'être amputé. Il est fait prisonnier par les Allemands dans l'ambulance.

Revenu de captivité, il est nommé général de brigade en avril 1871. Il commande la subdivision de Savoie (5/71), puis celle de la Vienne (2/72). En 1873 il commande la 35e brigade. Ses notes commencent alors à évoluer, avec le régime politique du pays. Correctement noté dans un premier temps (on insiste sur son héroïsme), elles se dégradent pour devenir franchement médiocre après 1877 : "A une certaine morgue qu'il cache sous l'apprence d'une familiarité hautaine. A conservé le sentiment très vif de son origine artistocratique. Parle trop de politique." En 1879 le général de Galliffet le note : "Manque de tact dans l'exercice de son commandement, il crée de continuelles difficultés à ses chefs. Il est peu au courant des nouveaux règlements et commanderait très médiocrement sa brigade en temps de guerre. Néanmoins ses services et plus encore ses nombreuses blessures, le placent en première ligne pour la croix de Grand Officier. Il ne peut être question de le nommer divisionnaire, il en est absolument incapable." Il est GO LH en 1880.

En 1880 il est en disponibilité pour raison de santé. Il meurt le 18/12/81.

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