Laurent Jules FAVAS, né le 6/12/1802 à Vienne

Photo Durand (Lyon)

 

Favas débute sa carrière militaire comme simple gendarme dans la 17e légion de gendarmerie en 1821, il est fait brigadier en 1824.

Le 23 mai 1827, il rejoint la compagnie de Croy des Gardes du corps, avec le rang de Sous lieutenant. Il est licencié en aout 1830.

Il reprend du service en mai 1832 comme officier du 1er régiment de chasseurs d'Afrique et démarre une présence en Algérie de 1832 à 1847. Il est promu Lieutenant au 2e régiment de chasseurs d'Afrique. 

Capitaine le 25/7/1833. Le 26/6/1835, il est cité à l'ordre de la division d'Oran pour avoir au combat de Muley Ismael, enlevé au fort de la mélée et sous le feu de l'ennemi, le corps du Colonel Oudinot tué dans le combat et a une cheval tué sous lui. Il reçoit la croix de la Légion d'Honneur en janvier 1836. En novembre 1841, il est cité pour sa belle conduite à l'affaire de Mascara, puis de nouveau en mai 1843, lors du combat de Sidi Bached, avec 60 cavaliers, il traverse toute la cavalerie ennemie et sauve un escadron enveloppé par elle. Sa troupe tient pendant trois heures contre 1600 ennemis.

Le 25/7/1843, il est promu Chef d'escadrons à l'escadron d'Oran du corps de cavalerie indigène, deveu le 2e régiment de Spahis  en 1845. Il se distingue encore dans une razzia le 2/7/1844, puis lors de la bataille d'Isly le 14/8/1844. Il est fait officier de la légion d'Honneur le 18/9/1844. En 1845, il est à nouveau cité à deux reprises en Algérie, en mai, puis en octobre pour le combat de Tilouanet.

Lieutenant Colonel du 2e régiment de Chasseurs le 22/4/1847, puis du 4e cuirassiers en avril1847. Il en devient le Colonel en juillet 1850 et commandeur de la légion d'Honneur en décembre 1852. A cette occasion, le général du Barail le cite dans ses mémoires : "Le colonel Favas avait été mon chef d'escadrons aux Spahis quand je fus nommé sous lieutenant. Il m'avait reçu en cette qualité devant le front de l'escadron. Je l'avais rattrapé dans le grade de Colonel, qu'à son grand chagrin il croyait ne pas devoir dépasser. Il se figurait être alors en pleine disgrace et il attribuait sa stagnation à ce que son régiment, à l'une des fameuses revues de Satory, en 1851, n'avait pas montré un enthousiasme suffisant. Pure imagination ! car cette histoire qu'il racontait volontiers avec tristesse, avait eu précisément pour acteur lui, Favas, déjà colonel, et le général d'Allonville, alors colonel comme lui. La voici : On sait qu'aux approches du coup d'Etat, le président passa, sur le plateau de satory, quelques revues historiques de l'armée de Paris. Au moment où les troupes prenaient leur position pour le défilé, un officier d'ordonnance du président de la République allait  dire à chaque commandant de corps : "Le Prince entendrait avec plaisir les troupes crier "Vive Napoléon !". Les colonels, qui ne demandaient pas mieux, disaient un mot aux capitaines et les soldtas, qui d'ailleurs subissaient l'entrainement national, passaient avec des acclamations devant le futur Empereur. Or à l'une de ces revues assistaient le 5e Hussards en garnison à Versaille commandé par le colonel d'Allonville et le 4e de cuirassiers de passage à Versaille, se rendant à Meaux pour y tenir garnison et commandé par le Colonel Favas. L'officier d'ordonnance du Président, le colonel edouard Ney, vint faire au colonel des Hussards la communication habituelle. Est-ce un ordre que vous êtes chargé de me transmettre ? lui répondit le colonel d'Allonville. Nullement, c'est une simple invitation de la part du Prince. Eh bien, je n'ai pas de communication à recevoir directement du Président, je suis sous les ordres d'un général, je n'obéïs qu'à lui." L'aide de camp alla aux cuirassiers, et le Colonel Favas qui avait entendu la réponse de son collègue, la reproduisit textuellement. Les deux régiments défilèrent dans un silence profond qui contrastait avec les manifestations d'enthousiasme des autres corps. Résultat Le lendemain, le 4e cuirassiers recevait l'ordre de continuer sa route jusqu'à Maubeuge."

Favas est finalement promu Général de brigade en décembre 1858 et prend le commandement de diverses brigades de cavalerie avant de prendre sa retraite en 1864, Grand Officier de la légion d'Honneur. En 1870, il est rappelé brièvement en service pour commander la subdivision de Seine et Marne, mais quitte son commandement en aout pour raisons de santé.

Il est mort le 20/2/1870. 

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