Alfred Charles Marie LA GUERRE, né le 29/4/1840 à Lorient
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Entre au service en 1855 à 15 ans. Ecole Navale.
Nommé aspirant de 2e classe en 1857 et Aspirant de 1ere classe en 1859. Il embarque sur le Zèbre attaché à la division du Brésil et de la Plata.
Enseigne de vaisseau en 1861. Il est détaché à
l'école de tir de Vincennes pour se perfectionner, mais ses notes ne sont pas
brillantes : "N'a pas toute l'exactitude désirable, zèle insuffisant, même si
les résultats ne sont pas mauvais. A besoin de revoir son cour." Il va ensuite
au bataillon d'apprentis fusiliers où ses notes restent moyennes : "A tout ce
qu'il faut pour réussir, mais ne travaille pas assez."
En 1863, il embarque
sur La Ville de Paris et y montre un zèle actif comme officicer chargé
du passage, des pourdres de l'instruction du revolver et de l'escrime. Passe en
1864 sur Le Solférino.
Lieutenant de Vaisseau en 1865. Il est affecté à
l'escadre de Chine et du Japon, sur la corvette Le Primauguet où il est
chargé de la compagnie de débarquement, puis devient officier en second. Il se
distingue lors de l'expédition de Corée, notamment lors de l'attaque du 9/11/66
où il est adjudant major de la 2e colonne (Kang Hoa). Chev LH.
Revenu en
France en 1868, il est officier en second sur la batterie flottante
L'Arrogante.
En 1870, il part dans les mers de Chine, comme officier
de manoeuvre sur la Corvette à Hélice La Vénus, puis capitaine de la compagnie
de débarquement. Se distingue en accompagnant les plénipotantiaires français sur
le Yang Tse Kiang.
En 1871, il revient en France et est sous aide major à
Lorient. En 1874, il commande la comagnie de débarquement sur le vaisseau
L'Alexandre à l'école des cannoniers.
En 1876, il est nommé chargé
du cannonage sur le cuirassé de premier rang La Revanche.
En 1877,
il obtient son premier commandemant sur l'aviso Le Curieux et reste
deux ans en Nouvelle Calédonie.
Après un bref retour en France en 1879 comme
adjoint au major de la flotte à Toulon, il retourne en Mer de Chine comme aide
de camp de l'amiral.
Capitaine de Frégate en 1881, il commande le
bataillon des apprentis fusiliers marins à Lorient. Il effectue la campagne du
Tonkin en 1884, comme commandant le bataillon des marins fusiliers. A se poste
il se distingue en avril, comme ayant montré la plus grande vigueur à Trang Sou,
Hong Hoa, Song Tay et Bac Ninh (Off LH). Il est d'ailleurs cité dans l'ouvrage
"Au Tonkin" de D.de Lonlay pour sa conduite à Son Tay où il fait planter le
drapeau français sur la tour de la citadelle ennemie (pp 168 et 174).
Après
la campagne, il enmmène son bataillon à Madagascar et en 1885, il commande la
Place de Tamatave.
Capitaine de Vaisseau en 1885 à 45 ans. De 1887 à
1888 il commande le croiseur Le Decres dans le Pacifique. Il dirige les
opérations militaires des Iles sous le vent dont il est nommé gouverneur. Le 21
mars 1888, un facheux incident à Huahine (mort de l'enseigne Dérot, de deux
marins et nombreux blessés graves) vient perturber sa carrière et lui coûter des
étoiles qui apparaissaient inévitables. Un rapport de l'amiral Krantz note
l'événement : "la manière défectueuse dont cette affaire a été conduite. Le CV
La Guerre n'a pas pris toutes les dispositions que commandaient la prudence en
confiant une mission délicate à un jeune officier inexpérimenté. Je ne saurai
m'expliquer les motifs qui l'ont poussé à faire tirer du bord des coups de
canons révolvers sur les pirogues avant le débarquement du détachement. cet
incident nuisible expliquant la resistance des naturels."
De retour en
France en 1889, il est nommé major de la Flotte à Lorient, poste qu'il occupe
jusqu'en 1893.
En 1893, il prend le commandement du garde côte cuirassé
L'Indomptable. Ses notations sont tout d'abord mitigées : "Autrefois
très complet et brillant, il est un peu usé et son commandement un peu hésitant.
Son équipage est de bonne tenue et son cuirassé tient le mieux son poste dans
toute l'escadre." Mais elles s'améliorent rapidement et à partir de 1894, il est
régulièrement proposé pour le grade de contre amiral.
En 1895, il est chef
d'EM du 3em Arrondissement naval à Lorient. L'amiral Ménard note "Capitaine de
vaisseau depuis fort longtemps, il a vu passer 12 autres offisiers ayant moins
d'ancienneté devant lui pour obtenir les étoiles. Cet état n'a pas amoindri son
zèle. Il a commandé une escadre en 1894 en Méditerannée. J'insiste très vivement
pour qu'il soit nommé."
Sa santé s'affaiblit (accident urémique, artério sclérose) et il meurt en mars 1900, la veille de ses soixante ans, après 15 ans passé dans son grade.