Leopold Hippolyte MIRAUCHAUX, né le 1/10/1864 à Ville sous Ferté (Aube) 

Photo Chardonnet (Vichy)

Engagé volontaire le 5/9/1854, au 2e Zouaves, Mirauchaux commence sa carrière au bas de l'échelle comme simple soldat. Un mois après son engagement et à peine parvenu en Algérie, il embarque le 16/11/1854 pour la Crimée. Il rejoint donc son régiment après la bataille de l'Alma et participe alors au siège. Après un premier hiver difficile, il est nommé Caporal le 14/4/1855.
Le 7 juin 1855, lors de l'assaut contre le Mamelon vert, il est blessé d'un coup de feu à l'oreille gauche et d'un coup de baïonnette à la main droite. Il est alors décoré de la médaille militaire (le 16/6/1855) et cité pour son action lors de la journée : "Caporal. A donné des marques d'un grand courage. Est resté au feu malgré une blessure assez grave."
Lors de la bataille de Tratkir, le 16/8/1855, il se signale à nouveau en capturant un colonel Russe.
Mirauchaux est promu Sergent le 5/9/1855 ; il quitte la Crimée le 18/10/1855. Il rejoint alors l'Algérie pour une période ininterrompue de 6 ans. Il s'illustre à nouveau lors de la campagne de kabylie, notamment lors de la bataille d'Icheriden le 24/6/1857, où il est une nouvelle fois blessé d'un coup de feu lui traversant la main droite. Il est nommé sergent major en avril 1858.

Le 4/9/1862, il embarque pour le Mexique avec les renforts envoyés au corps expéditionnaire et participe à la campagne jusqu'en mai 1865. Il en revient décoré chevalier de l'Ordre de la Guadalupe (28/12/1866), mais aussi officier, puisqu'il a été promu Sous Lieutenant le 11/12/1862.

De retour en Algérie, il sert un année comme adjoint au trésorier, puis et promu Lieutenant le 30/9/1866. Ses bons et loyaux services lui donnent droit à reçevoir la croix de la Légion d'Honneur le 2/6/1870, peu avant la guerre.

Durant la guerre de 1870, il est officier à la 2e compagnie du 3e bataillon et échappe à la mort ou à la blessure, alors que le régiment est décimé devant Woerth le 6/8/1870. Après la bataille, il est fait Capitaine (le 20/8/1870). Poursuivant la campagne avec l'armée de Chalons, il est fait prisonnier à Sedan, mais auparavant, participe à la destruction de l'aigle du régiment afin d'éviter qu'il ne soit remis aux prussiens : "Lorsque le soir les Allemands entrèrent dans Sedan pour s'emparer de l'armée prisonnière, le 2e Zouave n'avait plus de drapeau. La hampe et la soie avaient été brûlées par les sapeurs, sous la surveillance du capitaine Mirauchaux, la frange avant été partagée entre les officiers présents. Quant à l'aigle, enveloppée dans la cravate tricolore du drapeau, glorieux linceul, elle avait été enterrée dans un des gymnase de la garnison. Ainsi finit pur de toute souillure le vieux drapeau du 2e Zouaves " (Historique du régiment) 

Major le 13/1/1879, il est nommé chef de bataillon au 1er bataillon d'infanterie légère d'Afrique le 8/7/1882. Il conduit son bataillon lors de l'expédition reprimant l'insurection de 1882, en octobre. Il est nommé Officier de la Légion d'Honneur le 29/12/1882

Mirauchaux est retraité le 1/7/1885. Il est mort en janvier 1903

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