L'état major de la division d'Oran
1857

Le photographe Félix Moulin commence la photographie en 1840 par le daguerréotype. Muni d'une lettre de recommandation du maréchal Vaillant, ministre de la guerre, il débarque en Algérie en mars 1856 avec plus d'une tonne de bagages. Il y séjourne 18 mois et y rapporte quelque centaines de clichés (albumine ou collodion). Revenu à Paris, il commercialise un ensemble de 300 photographies sous le titre "souvenirs d'Algérie, ou l'Algérie photographiée". Cette publication officielle est composée de six albums renfermant chacun cinquante épreuves. deux albums pour la province d'Alger, deux pour celle d'Oran et deux pour celle de Constantine.

Ces trois photos ont été prises à Oran, à l'état major de la division militaire.


 

L'état major de la division d'Oran

Le général Cousin de Montauban pose avec son état major


 
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Lieutenant colonel d'état major Renson

Officier de la promotion 1841 de l'école d'état major, en 1848, il est capitaine à l'état major du gouvernement de l'Algérie, puis il passe à l'état major de la division d'Oran sous les ordres du général Pelissier avec lequel il participe à la prise de Laghouat en 1852.

Il sert à l'état major de l'armée de Crimée comme chef d'escadron, puis retourne à Oran comme chef d'état major de la division. Il y est nommé colonel en 1856.

En 1861, il rejoint son vieux chef, le Maréchal Pelissier, nommé Gouverneur de l'Aglérie, au poste de chef d'état major.

En 1866, il prend son autonomie en étant nommé chef de la subdivision d'Aumale et est nommé général de brigade. Après avoir commandé la subdivision d'Oran

En 1870, il est nommé chef de l'état major du 7e Corps d'armée, puis à la formation de l'armée de Chalons, il est nommé chef d'état major du 4e CA Après la guerre, il est chef du personnel au ministere de la Guerre.

Il finit sa carrière comme général de division commandant le 16e corps d'armée.

 
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Le général Cousin de Montauban

 

Charles Guillaume Cousin de Montauban est né en juin 1796.

Envoyé en Algérie dès le début de la conquête, il s'y est distingué comme officier de cavalerie, aux spahis et aux chasseurs.

Lieutenant colonel en 1845, c'est lui qui capture Abd el Kader en 1847.

Général de division en novembre 1855, il prend le commandement de la division d'Oran. C'est dans cette fonction qu'il est ici photographié.

En 1860, il commande les troupes française lors de l'expédition franco britannique en Chine et prend Pékin. Pour ses services, il est nommé Grand Croix de la Légion d'Honneur, Sénateur et duc de Palikao. En revanche, le bâton de maréchal lui echappe en raison du scandale provoqué par le sac du palais impérial par les troupes européennes.

Durant la guerre de 1870, il aura été trois semaines ministre de la guerre pour les derniers jours du Second Empire, sous la régence de l'Impératrice.

Il est mort le 8/1/1878.

Commandant d'état major Deschiens

 

Promotion de l'école d'EM en 1840

En 1851, il sert à l'état major en Algérie, au bureau topographique

Chef d'escadron, il est nommé en 1856 aide de camp du général de Montauban, commandant la division d'Oran.

Il va suivre ce général pour le reste de sa carrière. D'abord en 1860, à l'expédition de Chine comme aide de camp, où il est nommé lieutenant colonel. Puis après sa promotion au grade de colonel en octobre 1866, jusqu'en 1870.

Il est mort en 1872.

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.Intendant militaire Goert

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le général Beaufort d'Hautpoul et sa garde

Le général Beaufort d'Hautpoul commande la subdivision de Tlemcen qui dépend de la division d'Oran


Général Beaufort d'Hautpoul

Charles Marie Napoléon de Beaufort d'Hautpoul est né à Tarente en 1804. Saint Cyrien et élève de l'école d'état major, il a fait la campagne de Morée et la campagne d'Algérie de 1830 où il a été mis à l'ordre du jour du corps expéditionnaire lors de la prise du chateau.

C'est un fin connaisseur du monde musulman, puisqu'il a servi dans des missions en Syrie, en Egypte et en Perse. Il s'est surtout illustré dans les campagnes d'Algérie jusqu'en 1848 comme aide de camp du duc d'Aumale, notamment lors de la prise de la Smala et a été chef d'état major de la province d'Oran sous Pelissier.

Général en 1854, il a commandé les subdivisions de Mostaganem et de Tlemcen où il s'est distingué contre les Beni Snassem à l'automne 1856, date approximative de la prise de ce cliché (il est commandeur de la légion d'honneur depuis le 16/6/1856).

Général de division en 1859, il commande le corps expéditionnaire français envoyé en Syrie en 1860.

Il finit sa carrière active comme grand officier de la Légion d'honneur et reprendra du service en 1870 comme chef de l'état major de l'armée de Paris.

Capitaine Séguier

Pierre Jules Godefroy Séguier est né le 21/6/1828 à Trélissac (Dordogne). Saint Cyrien de la promotion d'Ibrahim (1845-1847), il a ensuite fait l'école d'état major.

Capitaine depuis 1853, il sert comme aide de camp du général D'Hautpoul à Tlemcen.

Il porte la petite tenue d'officier d'état major.

Nommé chef d'escadrons le 10/8/1868, il fera la guerre de 1870 dans les armées de la Loire, comme chef d'état major de la division de cavalerie du 16e corps d'armée.

Il finit sa carrière comme Lieutenant colonel.

 
Chasseur d'Afrique Spahis


Le bureau arabe de Biskra

En parallele aux divisions militaires, l'Algérie est organisée en bureaux arabes qui, sous la direction d'officiers, d'interprêtes et d'auxiliaires indigènes, ont la responsabilité d'assurer le mailage du territoire, d'y rendre la justice, d'assurer les relations entre colons et indigènes et de faire du renseignement.

Biskra occupe une place à part, comme porte du désert


Joseph Adrien Séroka

 

Entré à l'école de Saint Cyr en 1837, il sert dans les bureaux arabes depuis octobre 1848. C'est l'un des officiers les plus en vue des bureaux arabes. Il s'est notamment illustré lors du siège de Zaatcha en 1849.

Il sert à Biskra depuis 1850 et en est commandant supérieur depuis sa promotion au grade de chef d'escadrons en 1856.

Il est ici dans la grande tenu des officiers d'infanterie, avec hausse cole, épaulettes et ceinturon de grande tenue.

Il finit sa carrière comme commandement de la subdivision de Batna, Commandeur de la Légion d'Honneur.

Il est mort le 4/8/1865.

Lieutenant Géraldini

 

 

Charles Rose

 

Né à Berlin le 30/1/1820, ce fils d'un officier britannique attaché à l'ambassade britannique de Berlin entre à la légion étrangère tardivement en 1850.

Ayant rejoint les bureaux arabes en 1854, il fait l'essentiel de sa carrière à Biskra. En 1854, il a été blessé deux fois, d'un coup de feu à l'aine le 26 aout à Sidi Okba, puis le 29 novembre d'un coup de yatagan  à la main. Chevalier de la Légion d'Honneur en 1855.

Excellent topographe, il a executé de remarquables levées du Sud et de l'Aurès.

Ayant épousé une femme indigène, sa situation sera pour lui source de difficultés et de calomnies. Les rapports officiels mentionnent en effet qu'une musulmane "lui a fait perdre la raison" et "qu'il ne pense qu'à se marier alors que cette femme a des antécédents qui la rendent indigne d'être la femme d'un officier". Il doit quitter les affaires indigènes 1863.

Il termine sa carrière comme commandant, ayant fait campagne en France en 1870 et ayant servi contre la Commune.

Charles Lucien Saint Martin

 

Né à Paris le 20/6/1823, ce Saint Cyrien de la promotion de 1850 a d'abord servi dans la Légion est a combattu en Crimée. Il est entré dans les bureaux arabes en décembre 1855, comme adjoint stagiaire au bureau de Biskra.

En 1870, il a servi en France, avant de revenir finir sa carrière en Algérie, comme commandant supérieur de cercle, puis chef de bataillon à la secrtion des affaires indigènes de l'état major général.

Il prend sa retraite en 1874, officier de la Légion d'honneur.

 

Mohammed Srir, Caid de Biskra

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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