Jules Eugène André Eloi RIBELL, né à Perpignan le 1/12/1828.
 
Photo Von Bosch (Paris)
 
A sa sortis de l'Ecole navale en 1847, il est nommé Aspirant, il embarque pour deux ans dans les mers du levant à bord du brick le Cerf. Il est ensuite affecté dans l'escadre commandée par l'amiral Perseval-Deschênes et sert successivement sur le Diadème, la Psyché, l'Olivier et l'Andromède.
 
Il est Promu enseigne de vaisseau le 4/9/1851 et embarque sur le transport la Perdrix pour l'Algérie, puis ensuite dans les mers de l'archpel. Il rejoint ensuite l'Alger avec lequel il fait la campagne de Crimée.
 
Durant cette campagne, son sang froid au feu et son courage à toute épreuve le signalent au vice amiral Hamelin qui le récompense de sa belle conduite durant la journée du 17/10/54 (bombardement de Sébastopol) en le nommant Lieutenant de vaisseau. Il quitte ensuite l'Alger six semaines après la prise de la ville pour passer à bord de la corvette la Gorgone, avec laquelle il reste dans la mer noire jusqu'au mois de mai 1856. De retour en France, il est placé dans l'escadre, d'abord sur l'Impératrice-Eugénie, puis après deux mois, sur le vaisseau la Bretagne sur qui il fait toute la campagne de l'Adriatique. Il rejoint ensuite le vaisseau l'Alexandre jusqu'en novembre 1861.
Il rejoint ensuite le Sénégal comme adjudant du capitaine de vaisseau Jauréguiberry, commandant de la division navale. Il en est nommé chef d'état major lorsque ce dernier est nommé gouverneur et conserve ces fonctions pendant l'expédition de 1862 dans le Fouta et celle de 1863 dans le Fouta central. Il se distingue à deux reprises aux combats de Loumbel et de M'Birboyen et de retour en France en mai 1863, il reçoit la croix d'officier de la légion d'honneur.
Revenu en France, il rejoint l'escadre d'évolutions sur la Normandie, puis le Castiglione avant de devenir second de la frégate le Mogador (le 16/10/65), chargée de transporter les troupes françaises au port de Civita Vecchia.
 
Nommé capitaine de frégate (24/4/1867), il commande l'aviso le Croiseur dans la division navale du littoral du sud de la France. Il retourne ensuite dans l'escadre sur la Revanche dont il est le second, puis sur la Savoie. Au déclenchement de la guerre de 70, il embarque sur la fregate cuirassée la Surveillante et fait la campagne de la Baltique et de celle de la mer du Nord.
Revenu à Cherbourg dans les derniers jours de 1870, Ribelle est appelé à l'armée de la Loire comme colonel auxiliaire commandant une brigade d'infanterie du 16e corps d'armée, de nouveau sous les ordres de l'amiral Jauréguiberry. Son extrème bravoure, son ardeur lors du combat de Changé le 10/1/1871, puis le lendemain lors de la bataille du Mans, et de nouveau lors de l'affaire de Saint Jean sur Erve pendant le retraite sur Laval, lui font gagner la croix de commandeur de la LH.
 
Trois mois plus tard, durant les opérations contre la Commune, il commande les batteries de marine établies à Meudon et à Breteuil et y est nommé Capitaine de vaisseau le 4/6/1871. Après la guerre, il retourne à l'escadre et y commande successivement, de 1875 à 1883, le Desaix, la Revanche, le Colbert, la Gauloise, puis l'Héroïne. Il exerce aussi quelques mois à Paris comme membre de la commission d'armement et du Conseil des travaux.
 
Il est promu contre-amiral le 10/4/1883 et commande durant deux ans la marine en Algérie. Le 20/6/1886, il prend le commandement de la division navale de l'Atlantique sud.
 
Vice-amiral le 25/8/1889, il est nommé commandant en chef, Préfet du 4 arrondissement maritime (Rochefort), Membre du Conseil Supérieur de la Marine.
 
Il  décéde à ce poste en 1892.

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