Etienne Hugues ROSE
 
 

Photo Prevot (Paris)

 

Né le 25/9/1812 à Toulon. Elève de Saint Cyr (1830-1832) dont il sort dans l'infanterie.

Il sert tout d'abord au 62e régiment d'infanterie comme Sous Lieutenant (le 1/10/1832) et va combattre en Algérie entre 1836 et 1841. Lieutenant en 1837, il est cité pour sa belle conduite au combat de l'oued Lalleg, le 31/12/1839.

Il est nommé Capitaine en 1840. Son régiment ayant quitté l'Afrique, Rose rejoint le bataillon des tirailleurs indigènes de Constantine en juin 1842 pour y retourner. Il est chevalier de la Légion d'Honneur en décembre 1843.

Chef de bataillon le 30/6/1849, il est affecté au 1er régiment de la légion étrangère, puis au 29e régiment d'infanterie 4 mois plus tard. Il est fait officier de la Légion d'Honneur en aout 1850.
Il prend le commandement du bataillon des tirailleurs indigènes de la province d'Alger le 25/9/1851 et il est cité de 2/12/1852 lors de la prise d'El-Arouath (Laghouat) pour avoir commandé avec vigueur le bataillon de tirailleurs.

Lieutenant Colonel le 30/12/1852 au 2e régiment de la Légion étrangère, puis du 14e régiment d'infanterie légère en 1853 et va servir à Rome entre 1853 et 1855.

Le 21/3/1855 il est nommé Colonel du 1er régiment de tirailleurs algériens et rejoint la crimée entre avril et septembre 1855.
Il commande le régiment durant le siège de Sébastopol et se distingue le 7/6/1855 lors de la prise du mamelon vert. "Les fusées du signal sillonnent l'air et aussitôt les troupes s'élancent des tranchées ; sous les feux convergents de la redoute du grand redan et des batterie à gauche de la tour de Malakov, elles franchissent les parapêts et bondissent vers l'ennemi. Le général de Wimpfenn est à leur tête et, conduits par le colonel Rose, les tirailleurs algéries se précipitent en avant avec un irresistible élan. En un clin d'oeil le sol se jonche de cadavres, mais rien ne les arrête et au milieu d'un ouragan de mitraille, ils envahissent la colline comme une marée vivante poussée par une irresistible puissance. Pendant qu'une partie des tirailleurs pénêtre dans le Mamelon Vert, d'autres se ruent avec le colonel Rose sur une batterie annexe de la redoute ; Ils l'abordent résolument et malgré la resistance terrible des Russes qui luttent en désespérés, malgré la fusillade qui renverse les premiers rangs à bout portant, ils s'y logent victorieusemnnt. Animés par le succès, n'écoutant que l'ardeur qui les entraine, quelques une s'élancent à la poursuite des Russes jusqu'au fossé de la batterie Malakoff ; ils franchissent ce fossé et veulent escalader les embrasures.. Mais tout à coup un feu roulant les décime et couvre en un instant le terrain de morts et de blessés. D'énormes reserves ennemies apparaissent soudain, garnissent les remparts qui vomissent le feu et le fer et, après d'héroïques efforts, nos vaillants soldats sont pourtant forcés de se replier devant des forces considérables qui marchent droit sur notre attaque du centre. Plusieurs d'entre eux sont blessés et demeurent au pouvoir des Russes." Il participe ensuite aux batailles de Tratkir, de Malakoff et à la prise de Kinburn.

Après la guerre de Crimée, il se signale en Kabylie en 1857 avec sa brigade, en enlevant plusieurs villages contre les Beni Raten.

Il est promu Général de brigadele 2/4/1858, et participe à la campagne d'Italie à l'état major, puis comme commandant à Milan. Fait Commandeur de la Légion d'Honneur, il prend la tête d'une brigade d'infanterie de la Garde Impériale. Il est envoyé en 1864 en Algérie pour y diriger une colonne contre les Flitta. revenu en France, il retrouve son commandement dans la Garde.

Nommé Général de Division en mars 1869. Durant la guerre de 1870, il est désigné pour commander une division du corps d'armée du général Ladmirault, mais en raison de rumathisme, il doit rapidement quitter son commandement actif et obtient un commandement territorial à Marseille. Il finit sa carrière Grand Officier de la Légion d'Honneur le 25/7/1864.

Il prend se retraite en 1872 et est mort le 2/8/1899.

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