Alfred Joseph ROULLET, né le 21/6/1833 à Hesdin (Pas de Calais)
|
Photo Cairol (Oran) |
Issu d'un milieu aisé (son père est négociant, membre du Conseil municipal) il suit l'ESM en 1851 et en sort 129e sur 230 ("Bel offiicer de bonne taille (177 cm)").
Sous lieutenant en 10/1853 au 3e dragons, puis un an plus tard au 2e carabiniers. Il suit les cours de l'école de cavalerie comme officier élève et en sort bien classé (2e sur 53).
Lieutenant en 1858, il retourne à l'école de cavalerie (58-59) pour y suivre les cours d'officier d'instruction et en sort major sur 71 élèves.
Cette réussite lui vaut le grade de Capitaine en 1860, instructeur au 3e régiment de Lanciers. En 1861, ses talents d'écuyer le font nommer capitaine écuyer à l'école de cavalerie, puis en 1866 à l'ESM. Durant ces fonctions, il reçoit de nombreuses décorations : Chev St Grégoire le Grand (1863), Chev Ordre de l'Epée de Suède (1863), Chev Ordre de Charles III d'Espagne (1865).
|
Photo Le Roch (Saumur) |
En 1861, il épouse la fille du Contre Amiral Mathieu qui lui permet de consolider une fortune déjà établie.
Son excellente réputation de cavalier lui vaut de devenir Chef d'escadron en mars 1870 à 37 ans. Il est nommé au 8e hussards. Il part en Algérie d'avril 1870 à décembre 70 où il est détaché avec deux escadrons à Bon Saada. Il retourne en France en décembre pour rejoindre l'Armée de la Loire avec laquelle il effectue les opérations autour de Tours et du Mans. Le 2/1/1871, il commande une troupe d'une centaine de cavaliers qui attaque un parti de Uhlans en réquisition et lui fait de nombreux prisonniers. Il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur en 1871 et est fait Commandeur de l'Ordre de StSylvestre (1872).
Il retourne en Algérie en avril 1875, puis est nommé Lieutenant colonel au 1er Spahis en 1876.
Colonel du 24e Dragons en 1880, il reprend du service en Algérie en 1883 à la tête du 2em Chasseurs d'Afrique. Roullet et nommé officiers de la légion d'Honneur en 1887.
Il est soutenu par le député Wilson, gendre du Président, impliqué plus tard dans le scandale des décorations, dont l'influence l'aide puisqu'en novembre 1887 il prend temporairement la tête de la 4e brigade de chasseurs, puis définitivement après sa nomination de Général de Brigade en fevrier 1888. En aout 1890 il est nommé commandant de la 4e brigade de cuirassiers. En 1893, le général Bergé le note "Officier général très estimé, superbe et habile cavalier, très bien dans son rôle de commandant d'une brigade de cuirassiers, est très capable de charge à fond." Il est commandeur de la Légion d'Honneur en 1894.
Réserve en 1895, il meurt en 1911.