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Capitaine le 28/5/1838, il sert à la Légion étrangère en Afrique. Lors de la
révolte de Zaatcha en 1849, l'insurrection gagne les villages avoisinnants et
notamment les Kabyles de l'Aures. Vers la mi septembre un marabout, Si abd el
Afid, réunit 4 à 5000 kabyles et prêchant la guerre sainte, descend sur Biskra.
Une colonne sous les ordres du commandant de Saint Germain est rassemblée pour
arréter cette descente, elle comprend 300 légionnaires, sous les ordres du
capitaine Souville, ainsi que 70 chasseurs d'Afrique, 50 spahis et 200 chevaux
arabes. Elle rattrape les insurgés le 17/9 devant la bourgade de
Seriana. L'assaut est donné à 4 heures du soir, mais de Saint germain est tué
dès le début de l'assaut. La capitaine Souville prend alors le commandement de
la troupe, il aborde vigoureusement l'ennemi, lui tue plus de 200 hommes et le
pousse vivement à la déroute. Dans la tente du marabout, qui pour être plus
léger dans la fuite s'était mis presque nu, on trouva son burnous, son haïk, sa
gandoura et sa djebira. Sur le champ de bataille on ramassa des drapeaux, des
fusils, des mulets des munitions et des approvisionnements de toute sorte. Les
troupes française n'avaient que 10 blessé et quatre tués.
Souville participe
alors aux convois de ravitaillement entre Batna et Zaatcha durant le siège de
cet oasis. Le 11 novembre, alors qu'il ramène un convoi de blessés, sa troupe
est attaquée par un parti de 1300 à 1400 arabes : les légionnaires ne sont pas
entamés et sauvent leurs camarades en ne subissant qu'une perte de 2 tués et 7
blessés. Souville est cité à l'ordre de l'armée après la chute de Zaatcha.
Promu Chef de bataillon le 26/12/1851, il prend le commandement du 1er
bataillon d'infanterie légère d'Afrique entre 1852 et 1854 et poursuit les
opérations de pacification à la tête de cette troupe souvent engagée dans les
actions les plus délicates.
Lors de la campagne de Crimée, Souville obtient
de passer au 4e régiment léger pour faire campagne. Le régiment embarque
pour l'Orient en septembre 1854, après avoir été en quarantaine au Lazaret de
Marseille en raison de l'épidémie de choléra qui y sévit. C'est au cours de la
traversé que les hommes aprennent la supression des régiments légers et de la
nouvelle dénomination de leur corps : le 79e RI.
Débarqué en
janvier 55 en Crimée, le régiment prend ses quartiers d'hiver de la manière la
plus rude qui soit : au siège de Sébastopol. Il est engagé le 31/12/1855
contre une sortie des Russes, puis le 2/5/1855 lors de l'assaut d'une sape
avancée de l'ennemi, et les 22 et 22 mai 1855 à l'attaque du cimetière. Le
15/6/1855 le commandant Souville, se trouvant de garde de tranché avec son
bataillon, est literralement enterré par une bombe qui éclate sur le parapet de
la tranchée ; retiré aussitôt de cette position critique, il a le corps couvert
de contusions et la figure horriblement brûlée par la poudre. Revenu en première
ligne, Souville assite au combat du 8/9/1855 et à l'occupation du bastion du
Mât. Sébastopol étant prise, le 79e RI occupe les lignes de Kamiesh
est souffre une nouvelle fois de l'hiver criméen, avant de rentrer en France le
24/6/1856. Durant la guerre d'Italie, le régiment n'est pas compris dans le
corps expéditionnaire et la guerre se termine avant qu'il n'y soit envoyé.
Ayant raté la campagne d'Italie, Souville se porte volontaire pour la campagne de Chine. Lors de la mise sur pied de deux régiment de marche d'infanterie pour lcette expédition, il passe avec son grade au 102e régiment mis sur pied pour l'occasion. Il fait alors campagne et est promu Lieutenant Colonel le 6/11/1860, toujours au 102e RI. Il est pris en photo, peu après son retour de campagne, quelques jours avant la dissolution du corps. Il porte les médailles gagnées en Chine, notamment les décorations espagnoles de l'Ordre de Saint Ferdinand (médaille et plaque) et de l'Ordre d'Isabelle la catholique.
Il ne figure plus dans l'annuaire de 1863.
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