Elève de Polytechnique (X 1847), il est secrétaire d'Armand Marrast pendant la révolution de 1848. Sorti dans la Marine en 1849, il est aspirant sur la Capricieuse et fait campagne en mer de Chine, dans l'océan Indien et le Pacifique.

 

Enseigne de vaisseau en 1852, il embarque en 1854 sur l'Olivier avec lequel il combat les pirates dans l'archipel grec.

 

Remarqué par l'amiral Jacquinot, il est promu lieutenant de vaisseau en 1856. Il est chargé de dresser les plans de la rade de Biarritz où Napoléon III avait le projet de créer un grand port. Second sur le Colligny en 1857, il embarque en 1858 sur le Suffren. En 1860, il est sur le Montebello, instructeur à l'Ecole de canonnage où il s'attache à perfectionner les matériels d'artillerie et les méthodes de tir (il invente un télémètre).

 

Capitaine de frégate en 1866, secrétaire de l'amiral Bouet-Willaumez puis chef d'état major de la division cuirassée de la Manche (amiral Dompierre d'Hornoy), il commande en 1870 le Talisman aux Antilles où il donne la chasse aux navires ennemis. Revenu en France, il rédige un cours de tactique navale.

 

Capitaine de vaisseau en 1873, il commande en 1874 l'Ecoles des torpilles de Boyardville et se passionne pour cette arme nouvelle.

 

Membre du Conseil des travaux, chef d'état major de l'escadre de Méditerranée, il est nommé en 1880 gouverneur de la Nouvelle-Calédonie et contre-amiral. Son passage à Nouméa est marqué par une oeuvre administrative importante.

A son retour en France, il commande un division navale d'essai à Cherbourg puis prend en 1883 la tête de l'escadre des mers de Chine, renforcée après la mort du commandant Rivière au Tonkin. En août 1883, il bloque Hué et prend d'assaut la citadelle, obligeant l'empereur d'Annam à la paix. Commandant en chef en Extrême-Orient, COURBET bat les Pavillons-Noirs, occupe Son-Tay et une partie du delta du Tonkin.

 

Promu vice-amiral en mars 1884, il dirige les opérations contre la Chine, attaque les forts de Fou-Tchéou et fait détruire par ses torpilleurs une partie de la flotte chinoise. Il débarque à Formose, s'empare de Kelung, de Makung et des îles Pescadores. Epuisé, COURBET meurt à bord de son navire amiral, le Bayard, en rade de Makung, le 11 juin 1885.