Photos à échanger

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Les photographies présentées sur cette page sont à échanger contre des photographies de qualité similaire. 

Je recherche plus particulièrement, les troupes et officiers français au Mexique ou au siège de Metz (en tenue de campagne), les uniformes rares du second Empire (musiciens, cavalerie de la garde...), les officiers identifiés tués en campagne ou s'étant particulièrement distingués. Sont aussi recherchés les Spahis, hussards et chasseurs d'Afrique (si possible identifiés), ainsi que les grands formats, les photos de groupe et/ou les daguerréotypes.

Si vous être interessés, contactez moi

 

 


Charles Armand Petiet

 

Né le 2/10/1825 à Paris, c'est le fils du général baron Petiet (officier de cavalerie sous l'Empire et la Monarchie de Juillet) et petit fils de Claude Louis Petiet, ancien membre du Conseil des Anciens et ministre de la guerre du Directoire.

Saint cyrien entre 1843 et 1845 (sorti 61e sur 264), il est nommé Sous lieutenant le 1/10/1845 au 2e régiment de Lanciers et rejoint durant deux années les cours de l'école de Saumur.

A sa sortie, il passe au 7e régiment de Dragons où il est fait Lieutenant (1850), puis Capitaine le 2/5/1853. Il fait campagne en Orient entre juillet 1854 et mars 1856.

Revenu en France, il est promu Chef d'escadrons le 2/3/1862 et va servir en Algérie avec le 1er régiment de chasseurs d'Afrique. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 27/7/1864. Le 12/8/1864, il passe avec son grade au régiment des Guides de la Garde Impériale et il y est nommé chevalier de l'Ordre de Léopold d'Autriche.

Le 22/12/1868, il est nommé Lieutenant Colonel du 6e régiment de cuirassiers, dont il porte ici la tenue probablement peu de temps avant son entrée en campagne en 1870. Fait prisonnier à Sedan, le colonel Petiet retrouve les armées de la République à son retour de captivité passée à Bonn.

Petiet poursuit sa carrière sous le nouveau régime est est successivement nommé Colonel du 2e régiment de chasseurs le 11/6/1872, puis Général de Brigade le 18/10/1879, commandant la brigade de cavalerie du 12e corps d'armée à Limoges.

Il quitte le service en 1885 et devient baron à la mort de son frère ainé en 1895. Il est lui même mort le 12/10/1905.

Photo Gustave (Le Mans)

     


 

Photo Crémière et Hanfstaengl (Paris)

 
Charles Pierre Victor, comte PAJOL, Officier (colonel) du corps de l'état major
 
Charles Pajol est issue d'une lignée militaire prestigieuse. C'est le fils ainé du général Pajol (1772-1844), grand général de cavalerie légère du Premier Empire, vainqueur de Montereau et sa mère est la fille du maréchal Oudinot de Reggio. Il est né à Paris en 1812.
Entré à Saint Cyr en 1830, il en sort sous lieutenant puis suit les cours de Saumur et ceux de l'école d'état major d'où il sort en 1835.
 
Nommé Lieutenant, il fait son stage au 66e régiment d'infanterie à Ancône et sert comme aide de camp du général de Cubrières. Il fait ensuite une expédition en Grèce, en Turquie et en Egypte. De retour de mission, il part en Algérie en 1837, poursuivre son stage aux spahis d'Alger. Il prend alors part aux expéditions contre les hadjoutes, puis est attaché à l'état major du général Damremont qui prépare l'expédition de Constantine. Il fait cette campagne à ses côté et est proche de lui lorsqu'il est tué peu avant l'assaut de la place.
 
Promu Capitaine, il reçoit la croix de la Légion d'Honneur. En 1840, il est envoyé en Angleterre, en Belgique et aux Pays bas pour analyser les armées de ces pays, puis en 1841, il est envoyé en Russie et visite les pays limitrophes. Officier d'état major remarqué et bien en cour, il est nommé officier d'ordonnance du roi Louis Philippe en 1844 et accompagne le duc d'Aumale en Algérie en 1845, lors de l'expédition de l'Ouarsenis.
 
Il devient Chef d'escadron en 1847, aide de camp du maréchal Gérard, puis Lieutenant Colonel en 1851. lors de la déclaration de guerre à la Russie, il est nommé chef d'état major de la 1ere division de cavalerie, commandée par le général Morris et prend part aux opérations dans la Turquie d'Europe.
 
Colonel en 1855, il assite à toutes les batailles dont la Crimée est le théatre et revient officier de la Légion d'Honneur. Après la guerre, il est nommé chef de l'état major de la cavalerie de la Garde et participe dans cette fonction à la guerre d'Italie, dont il revient commandeur de la Légion d'Honneur. C'est peu après cette campagne qu'il est photographié par Crémière, portant notamment sur la photo de gauche un curieux couvre chef non reglementaire.

Général de brigade en 1862, il commande successivement des brigades du camp de Chalons, puis les départements de la Marne, Seine et Marne et Seine et Oise. En 1870, il est nommé commandant de la 1er brigade de la division de Lorencez (corps de Ladmirault) et assite aux batailles devant Metz.

Général de divison le 15/9/1870, il reçoit le commandement de la division de cavalerie du 4e corps d'armée, en remplacement du général Legrand, tué le 16 aout. Prisonnier de guerre à la reddition de Metz, il revient de captivité pour commander la 2e division de l'armée de Versailles.

Atteint par la limite d'âge en 1877, il décède le 3/4/1891.

Outre ses talents militaires, ce fut un artiste notable, dessinant de belles illustrations de ses voyages d'état major et sur l'armée française et réalisant les sulptures, notamment celle de son père à Besançon, ainsi qu'une statue de Napoléon Ie à Montereau.

 

Photo Crémière et Hanfstaengl (Paris)


Les uniformes du Second Empire par les photographes Crémière et Hanfstaengl

Rare série constituée vers 1860, comprenant de nombreux uniformes de la Garde Impériale.

Sergent fourrier des tirailleurs algériens

 

Musicien de Grenadiers
Photo Crémière (Paris)

Sergent de voltigeurs


Officiers identifiés

  

Charles Felix Napoléon Robinet (1811-1873)

Ecole d'Etat major, promotion de 1834.

Capitaine le 11/11/1837. En 1850, il est attaché à l'état major de la 1ere division à Paris (général Changarnier). Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 28/7/1848.

Promu Chef d'escadrons le 10/5/1852. En 1856, il est aide de camp du Général Regnault de StJean d'Angely commandant le corps de réserve en Crimée. Il va servir auprès de cet officier quelques années. Recoit la croix d'officier de la LH en février 1856 ("officier du plus grand zele et de la plus grande distinction").

Lieutenant Colonel le 30/12/1857, il sert en Italie.

Colonel le 12/8/1862. Il devient Sous chef d'état major du corps d'armée de la Garde en 1870, puis finit sa carrière comme Général de brigade.


Georges Charles Albert Rouvray.

Né le 13/10/1845 au Mans. Elève de Saint Cyr (1863-1865) dont il sort 167e sur 248, il est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1865 au 1er régiment de Lanciers, puis en mars 1866, au 2nd régiment de Chasseurs. Il sert à l'école de Saumur entre 1868 et 1869 et se fait photographier dans cette belle position par Le Roch, photographe attitré des officiers de l'école.

Lieutenant le 16/7/1870, il fait campagne contre l'Allemagne sans se distinguer particulièrement. Il est fait prisonnier de guerre à la capitulation de Metz.

Capitaine le 8/3/1873, il passe comme instructeur au 4e régiment de Hussards et en 1879, il prend le commandement d'un de ses escadrons. Il sert en Algérie, puis lors de l'expédition de Tunisie en 1881.

En 1882, il est nommé Major du 2e dragons, chevalier de la Légion d'Honneur (le 7 fevrier), puis chef d'escadrons du 23e Dragons le 13/1/1887.

Lieutenant-Colonel le 12/10/1889 au 6e Cuirassiers, il en devient le Colonel le 2/10/1893. Il est promu officier de la Légion d'Honneur le 22/5/1896.

Général de brigade, le 7/10/1899, il commande successivement le 6e brigade de cuirassiers (Lunéville), puis la 5e brigade de Dragons (le 27/10/1901).

Nommé général de Division, il est mis à la tête de la 7e division de cavalerie et fait membre des comités technique d'état-major et de la cavalerie. Commandeur de la Légion d'Honneur le 29/12/1904. Il prend le commandement du 17e corps d'armée le 24/6/1906, poste qu'il exerce durant six ans. Le 19/10/1909, il est nommé membre de la commission mixte des travaux publics et passe au cadre de réserve un an plus tard. Il est fait GO LH le 29/12/1910.

Il est mort le 17/10/1924.

Photo le Roch (Saumur)

  


Albert Charles François d'Aviau de Piolant, né le 28/10/1845 à Niort

 

 

Saint Cyrien de la promotion 1864-1866. Il est ici photographié dans la nouvelle tenue de cavalerie légère donnée à certains régiments de chasseurs en 1868.

 

Il sera instructeur en chef à Saumur (1886-1889), Colonel du 14e régiment de hussards, puis Général de Brigade le 19/5/1899. Il est mort en 1926, Commandeur de la Légion d'Honneur et chevalier de l'ordre de l'épée.

 

 

Photo Le Roch (Saumur)

  


Charles Rigault de Genouilly

Cet officier de marine a pris par à l'expédition de Morée en 1828, à l'expédition d'Alger et en 1831 au forcement du Tage par l'amiral Roussin. En 1832, il débarque lors de l'occupation d'Ancône et participe à la prise de la ville. En 1832, sur la Ducreuse, il participe au blocus des côtes de Hollande lors de la guerre d'indépendance de la Belgique.

Capitaine de frégate en 1841, il prend le commandement de le corvette la Victorieuse à la station des mers de chine et d'Inde et embarque les diplomates chargés de négocier des accords commerciaux avec la Chine. Il participe ensuite à la campagne d'exploration de la mer jaune. Le 25/4/47, il participe à la destruction de la flotte annamite de Tourane. En juillet, son bâtiment s'échoue sur les côtes de Corée, mais il est blanchi pour son action.

Capitaine de vaisseau  en juillet 1848.  En 1853, il est nommé par l'amiral Hamelin comme capitaine de pavillon sur la Ville de Paris et prend part au bombadement d'Odessa (22/4/54). Il débarque ensuite devant Sébastopol et combat à terre pendant toute la durée du siège.

Contre amiral en 1854. Rentré de Crimée, il est nommé GO LH et membre du Conseil de l'amirauté. En 1857, il embarque sur la Némésis pour rallier la Chine et prendre le commandement de la division navale qui participe avec les anglais aux opérations contre la Chine. Il bloque Macao, puis dirige l'attaque de Canton qui est prise. Après ce succès, il participe à la prise des forts du Pei Ho et remonte sur Tien Tsin où les chinois finissent par céder et signent le traité de Tien Tsine, donnant de nouveaux avantages commerciaux à la France.

Promu Vice amiral, il reçoit ensuite l'ordre d'opérer en Indochine. Il prend Tourane (aout 1858), puis occupe saigon en fevrier 1859. De retour en France en 1860, il reçoit la médaille militaire et entre au Sénat. De 1862 à 1864, il commande l'escadre d'évolution sur la Bretagne, puis la Ville de Paris.

Amiral en 1864, il est nommé Grand Officier de la Légion d'Honneur. Nommé ministre de la Marine en 1867, il prend la tête de la seconde marine du monde et poursuit la politique de construction des navires cuirassés. Durant la guerre de 1870, il ne parvient pas à mettre sur pied les opérations maritimes en mer du nord et il quitte le ministère à la chute de l'Empire, après avoir envoyé les canonniers de la marine participer à le défense de la capitale.

Il meurt en 1873. 


  

Capitaine au siège de Paris (1870)

Photo le jeune (Paris)


    

Toussaint Félix Louis Marie COURSON DE LA VILLENEUVE.

Né le 25/4/1805 à Kérozet (Morbihan). Saint Cyrien en 1823, il en sort en 1826 comme sous lieutenant au 55 RI. Lieutenant en 1831, il part en Afrique du 9/5/32 au 17/6/34.

Capitaine en 1835, il est Commandant en 1848 au 34 RI. Durant les journées de 1848, son attitude lui vaut d'être décoré Officier de la LH avec seulement une année au grade de chevalier. Son rapport des événements est intéressant du point de vue historique.
 
Lieutenant colonel en 1853 au 8e RI.
 
Colonel en 1857, il commande le 8e RI (1867-1859), puis le 2em régiment des Voltigeurs de la Garde (1859-1861). Il le conduite durant la campagne d'Italie. Il est nommé Commandeur de la Légion d'Honneur après Magenta.
 
Il est nommé Général de Brigade en 1863. Il commande la subdivision de la haute Loire et du Cantal. Reserve en 1867. A la déclaration de guerre contre l'Allemagne, il est placé de nouveau à la tête de la subdivision de haute Loire jusqu'en mai 1871.
Retraite en 1879. décédé en 1886.


Joseph Amédée Carmier

Né le 9/11/1828 à Douai, ce fils d'officier est élève de Saint Cyr de 1847 à 1849 (sorti 144e sur 272) et est nommé Sous Lieutenant le 1/10/1849 au 13e régiment d'infanterie. Il participe au siège de Rome (novembre 1849 à fevrier 1850).

Promu Lieutenant le 29/12/1853 au 33e régiment d'infanterie, il part brièvement en Crimée du 2/11/1855 au 22/7/1856 et passe le rigoureux hiver au camp de Tratkir. Durant son séjour, il est nommé Capitaine le 17/3/1856, mais ne participe à aucune opération active. En mars 1857, il passe au 23e régiment d'infanterie et en est nommé adjudant major en mai 1859. Il y fait campagne en Algérie et en Italie.

Le 7/12/1859, il passe au 2e régiment de Grenadiers de la Garde et en devient adjudant major en aout 1861. Il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 30/12/1862.

Il quitte la Garde en juin 1864 pour retourner au 33e RI et le 3/8/1869, il est nommé Chef de Bataillon au 92e régiment d'infanterie qu'il rejoint en Algérie. Le régiment ne participe pas aux premières opérations de la guerre et ne retourne en France qu'en décembre 1870 pour rejoindre l'armée de l'Est. Il combat à Villersexel puis sur la Lisaine et sur la Cluse, avant de faire retraite en Suisse. Carmier y est interné du 2 février au 13 mars 1871. A son retour il est engagé dans les opérations de répression de la Commune de Lyon et Carmier conduit les troupes qui reprennent la mairie des mains des insurgés. Il est nommé officier de la Légion d'Honneur le 13/5/1871.

Lieutenant Colonel le 12/5/1875 au 71e RI, il est promu Colonel le 24/2/1880 et prend le commandement du 124e régiment. Il est nommé Général de brigade le 24/10/1885 et prend le commandement de la 22e brigade d'infanterie, puis de la 32e. Il est Commandeur de la Légion d'Honneur le 8/10/1889.



Marc Antoine Auguste Chapot

Né le 3/11/1822 à Grenoble, fils d'un professeur du college royal de la ville, il est élève de Saint Cyr en 1841 et promu Sous Lieutenant le 1/4/1843 au 21e régiment d'infanterie légère, puis Lieutenant le 9/6/1848.

Il est au corps d'occupation de Rome entre juillet 1851 et avril 1855, ayant été promu Capitaine le 30/12/1854. En janvier 1855, son régiment devient le 96e régiment de ligne et Chapot part en Orient et reste en Crimée d'avril à septembre 1855. C'est en Crimée qu'il rejoint la Garde Impériale et le 2e régiment des grenadiers (le 30/8/1855). Avec ce régiment, il fait l'assaut de Sébastopol, puis la campagne d'Italie. Il est promu chevalier de la Légion d'Honneur en 1858, puis nommé adjudant major du régiment le 13/7/1862. C'est dans cet uniforme, portant les épaulettes d'argent, qu'il est photographié vers 1864.

Le 12/3/1866, il est promu Chef de bataillon au 15e régiment d'infanterie et il fait la guerre de 1870, jusqu'à la capitulation de Metz. A Saint Privat, le régiment se déploie en début d'après midi entre Amanvilliers et la ferme de Montigny la Grange. Il a à souffrir du bombardement de 80 pièces d'artillerie qui lui blesse tous ses officiers supérieurs et lui coûte près de 550 hommes tués ou blessés. Chapot est blessé au cou et à l'épaule par un boulet et est nommé officier de la Légion d'Honneur.

Après la guerre, il passe au 12e régiment d'infanterie en octobre 1873.

Retraité en octobre 1875, il est mort le 17/8/1892.

Photo Prevot (Paris)


Les colonels des régiments d'infanterie de la Garde en 1863




Mosaïque des officiers du 2e régiment de Chasseurs


Capitaine Barbes Descroissettes, 2e régiment des Grenadiers de la Garde


 

 

Jean Périer

Jean Périer est né le 12/10/1814 à Aurillac. Fils de boulanger, il est engagé aux Spahis réguliers de Bône le 4/11/1838 et va servir 16 ans consecutifs en Algérie, participant aux heures héroïques de la conquête, aux côtés notamment du futur général du Barail qui le cite dans ces mémoires.
Nommé brigadier, puis sous officier en 1839, il s'illustre le 11/5/1842 à l'attaque contre les Ouled Dhan du cercle de Ghelma et il est blessé d'un coup de yatagan à la tête, d'un coup de crosse à l'épaule gauche et d'un coup de pierre à la poitrine (!) en défendant un officier qui est tué par l'ennemi ("Le 11, la colonne franchit le défilé de l'oued El Trab ; le sous Lieutenant Gay, placé à l'avant garde avec 60 cavaliers auxiliaires, débouche sur un plateau où l'ennemi a rassemblé toutes ses forces. N'écoutant que son courage, il commande la charge, mais il n'est suivi que par quelques cavaliers et ne tarde pas à tomber percé de coups. Le maréchal de logis Périer qui l'a suivi, parvient à défendre son cadavre contre les Kabyles qui veulent le mutiler. A ce moment, les spahis réguliers débouchent sur le plateau et charge : l'ennemi est mis en fuite et le maréchal des logis Périer est dégagé - historique du 3e spahis)". Il accède à l'épaulette de Sous Lieutenant le 13/11/1842 et est nommé officier français du corps de cavalerie indigène.

En aout 1845, il passe au 1er régiment de Spahis à sa formation. Le 23 décembre il participe au combat de Temda contre les troupes d'Abd el Kader et est cité par la Maréchal Bugeaud comme s'étant particulièrement distingué : il reçoit la croix de la Légion d'Honneur le 25/1/1846. En avril suivant, il a un petit engagement près du Djebel Amour contre les Ouled Nails et il est une nouvelle fois cité à l'ordre du jour pour avoir eu un cheval tué sous lui. Il y est promu Lieutenant (3/6/1847), puis Capitaine le 15/10/1849 et sert comme trésorier, puis adjudant major. Le 10/10/1853, il permute et rejoint le 1er régiment de chasseurs d'Afrique et part en Crimée le 21/8/1854. Il y sert jusqu'au 12/5/1856. Après son retour en Algérie, Périer sert lors de l'expédition de Kabylie. Le 28/9/1856 "un grand nombre de Kabyles de la tribu des Béni Boughdam, s'étaient embusqué sur un terrain rocailleux et dans un bois touffu que la colonne devait cotoyer par son flanc gauche. Les divers contingents de l'ennemi étaient loin de songer à rencontrer de la cavalerie et s'apprétaient à attaquer notre infanterie. Les circonstances nous servaient donc à souhait. Averti par ses eclaireurs, le colonel Salignac Fenelon établit ses 3e et 4e escadrons en réserve et chargea les Kabyles avec les 1e et 2e. Epouvantés par cette charge menée avec un irresistible entrain à travers les plus sérieux obstacles, l'ennemi dechargea ses armes et prit la fuite. Nos chasseurs sabrèrent les Kabyles, en tuèrent une cinquantaine et les poursuivirent jusque dans la montagne et dans leurs villages. Cette action vigoureuse fut tellement décisive que contrairement à son habitude l'ennemi nous laissa opérer notre retraite au pas, sans nous tirer aucun coup de fusil. MM les capitaines Périer et de Contenson furent félicités par le colonel pour la façon brillant dont ils avaient opéré et pour leur conduite. Cette charge nous coûta deux tués et quelques blessés (Historique du 1er régiment de chasseurs d'Afrique)"

Le 13/8/1857, il est promu Chef d'escadrons au 3e régiment de hussards et revient en France, mais dès 1864, il retourne en Algérie, cette fois comme Lieutenant Colonel du 4e régiment de chasseurs.

Le 18/12/1867, il est nommé Colonel du 7e régiment de Lancier, poste dans lequel il pose ici, avec sa croix d'officier de la Légion d'Honneur reçue le 24/12/1869 ("32 ans de services, 39 campagnes, 1 blessure"). Le visage est usé, témoignage de ses dures campagnes algériennes, mais la pose reste fière...
Périer fait la campagne de 1870 à la tête de son régiment et est fait prisonnier après Sedan. Revenu en France, il reprend le commandement de son régiment, devenu le 14e régiment de chasseur après la suppression de l'arme des lanciers. Nommé commandeur de la Légion d'Honneur le 9/6/1871, il est retraité 4 ans plus tard, sans accéder aux étoiles de général que sa belle carrière aurait pourtant mérité.

Il est mort le 12/4/1909.

Photo Ken (Paris)

 

 

 


 

Adrien Marie Ghislain, Comte de Wignacoourt

Né à Saint-Marceau (Ardennes) le 23/10/1845, il fait l'école de Saint Cyr et est nommé Sous Lieutenant au 3e régiment de hussards en octobre 1867. Il en porte la tenue à gauche (cliché Franck).

Sa carrière militaire est brève, car il épouse Melle de Beauvau, fille du prince Etienne de Beauvau, dont il obtient une dot extraordinaire. Sa fortune faite, il quitte l'armée peu avant la guerre de 1870.

Lors de la guerre de 1870, après les premiers désastres, il rentre avec son grade dans son ancien régiment, devenu le 6e régiment de cavalerie légère de marche. Il fait alors la campagne de l'armée de la Loire, prend part à la bataille de Patay et à tous les combats livrés entre Orléans et le Mans. Peu avant la fin de la guerre, il est photographié ici à droite par le photographe Marius à Laval. Il quitte le service actif après la Commune et passe dans les cadres de l'armée territoriale.

Il débute alors une vie publique comme conseiller général du canton de Flize (Ardennes) en 1880. S'étant présenté à la députation en 1889, il échoue une première fois, mais est finalement élu en 1893 dans les rangs républicains, comme député des Ardennes. Il participe à la législature 1893-1898, mais ne retrouve pas son siège après cette date.

Il est mort à Ixelles (Belgique) le 21/10/1915.

 

 


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